Utilisateur:Nadnad30/Brouillon

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Musinga Mwa Tiki[modifier | modifier le code]

{{en cours}}

Musinga Mwa Tiki, née le 5 avril 1966 à Bwélélo-Dibombari au Cameroun, est une femme de lettres franco-camerounaise. Romancière et historienne, elle débute avec Aïna ou la Force de l'Espérance  avant de cofonder avec Franck Toy, Ekima Média SAS en 2017.

Biographie

Musinga Mwa Tiki --  de son vrai nom Cécile Marie Noël Moussinga Tiki Koullè -- est née à Bwélélo-Dibombari dans le département du Mungo en pays Sawa (Littoral camerounais).

Fille , de Pierre-Célestin Tiki Koullè Pendè et de Régine Solange Ndengè Ngoubè, tous les deux instituteurs. Le père l’est pour la Mission catholique et la mère est institutrice dans le Centre évangélique baptiste du Cameroun (CEBEC). Malgré leur divorce alors qu’elle n’a que 4 ans, elle sera encadrée par son beau-père, le second mari de sa mère, commandant de Brigade de gendarmerie.

À la mort précoce de sa maman en 1976, elle retourne vivre auprès de son père qui la confie à sa grand-mère maternelle. Celle-ci lui transmet le savoir culinaire, traditionnel et ésotérique possédé par toute bonne initiée Sawa. À la mort de cette dernière, cinq ans plus tard, son beau-frère ingénieur en aéronautique, va parfaire son instruction et son éducation en cultivant en elle la rigueur et le sens critique qui la caractérise aujourd’hui.

Musinga Mwa Tiki « entre en contact » avec ceux qu’elle nomme Anciens  dans son enfance. Elle est alors loin de soupçonner que « ces visions », lui ayant d’ailleurs valu le surnom « d’enfant sorcier » dans sa tradition, allaient se révéler aussi remplies de symboles et de puissance. Avec cette particularité « d’enfant aux quatre yeux », sa vie sera une succession d’événements dramatiques qui contribueront à lui forger un esprit discipliné et extrêmement rigoureux, ayant comme principal objectif la quête de la Perfection. Ses premières « histoires insufflées par les Anciens  », lui ont été transmises alors qu’elle n’avait que 12 ans. Des ébauches de récits qu’elle n’ose partager avec quiconque et qui sombreront dans l’oubli faute d’avoir été correctement travaillés. À 16 ans, elle déclarait « naïvement » à ses proches qu’elle se sentait vieille et fatiguée comme une grand-mère...Tout ceci se déroulait sous l’œil bienveillant et attentif de son père.

En 1992, deux ans avant sa soutenance , Musinga Mwa Tiki suit son époux en expatriation dans divers pays du continent Africain, notamment en Côte d’Ivoire et au Nigéria (1992-1999). De retour à Paris avec sa famille à la fin des années 90, elle occupe le poste de documentaliste à l’Académie de Créteil. Ses voyages lui offrent autant de pistes de réflexion sur la condition humaine en général et celle des Africains en particulier. Cette prise de conscience la plonge dans une profonde crise identitaire. Celle-ci durera plusieurs années.  

En 2001, toujours à la suite de son époux, elle renoue avec l’expatriation et retourne en Côte-d’Ivoire. En femme d’idées, déterminée et animée d’un désir d’agir pour les siens, elle crée le Domaine de Dame Élisabeth  à Abidjan. Dès 2003, les événements amorcés à la fin des années 90 dans sa vie prennent un tour dramatique, détruisant lentement et profondément les certitudes sur lesquelles elle avait bâti sa vision d’érudite, d’épouse et de femme entrepreneure. Avec sa famille, elle assiste à l’éclatement de la guerre en Côte d’Ivoire, et voit son entreprise brisée. Rapatriée à Paris en Février 2003, une nouvelle vie commence... C’est le début de grands changements au cour desquels, elle passera par des épreuves insoutenables touchant le fond dans tous les domaines de sa vie

L’écriture est pour l’auteure sa toute première passion. Elle n’a jamais cessé d’écrire depuis ses 20 ans. Sensible au devenir de l’Humanité en général et de l'Afrique en particulier, Musinga Mwa Tiki répond, comme bien d’autres avant elle par « l’Écriture ». Cette thérapie du « mot » lui permet d’affronter les situations les plus dramatiques de sa vie. De cette envie de « dire », nait d’abord C.M Istasse-Moussinga  (https://www.smashwords.com/profile/view/musingamwatiki), ensuite Marie No. M noms sous lesquels, elle signe ses premières œuvres. En 1999, sous le premier nom, elle publie Aïna ou la Force de l'Espérance, son premier roman. Publication qui ne lui apporte ni le succès ni la reconnaissance escomptés et qui se solde par un procès contre l’éditeur. Commencent alors pour elle années difficiles où aucune de ses œuvres ne trouve « grâce » auprès des dizaines de maison d’éditions sollicitées. En 2008, lassée par ce traitement de « paria », elle décide de créer une association, AmmaWouli  ayant entre autres attributions celle de maison d’édition associative . La même année, sous le nom de Marie No. M, AmmaWouli publie son second roman, À l’Ombre des Anacardiers : la malédiction de Thaliba ; Vol. 1.  On la retrouve dans les librairies, mais là non plus, le succès n’est pas au rendez-vous. En réalité, ces échecs marquent le début d’une longue quête...  

Si Musinga mwa Tiki existe depuis que l’auteure a 12 ans, car à cet âge, elle « reçoit » déjà par bribes les éléments fondamentaux présent dans ses écrits, l’auteure a cependant bien du mal à donner une direction déterminante à l’ensemble de ses manuscrits. En 2010, elle dresse l’inventaire de ses écrits : plus de 20 ouvrages qui attendent qu’elle leur insuffle l’énergie venue des Anciens. Pour atteindre cet objectif, Musinga Mwa Tiki opère une remise en question complète de ses acquis et de son parcours.

Cette quête identitaire l’amène à réaliser sans complaisance les faiblesses de son intellect, les travers de son égo, et plus encore de la vision parcellaire qu’elle a de son potentiel et de ses responsabilités en tant qu’auteure. Il lui faut désormais placer les « réceptions » venues des Anciens au centre de ses intrigues afin qu’elles constituent la matrice par laquelle des Principes immuables allaient s'incarner dans cette Matière afin de donner une vision nouvelle de l'Histoire et des Trésors de cette Terre. La réalisation de cet objectif passe par un retour aux sources dès 2004, mais qui ne prend sa pleine mesure qu’après 2010.

Il fallait que Cécile Marie Istasse-Moussinga, s’efface afin de laisser éclore Musinga Mwa Tiki. C'est à la faveur d'un retour à l'essence même de ses origines que cela se fit. La remise en question fut totale. En 2004, loin de la quête de Reconnaissance et de la Réussite, dans le silence de l’incertitude, du doute, du rejet familial et de la misère matérielle, elle entame un long cycle initiatique. C’est à Tonga dans les Hauts-Plateaux de l’Ouest Cameroun, que provient l’appel ancestral. En homme avisé, Tiki Koullè Pendè laisse sa fille se faire guider par les prêtresses Bamiléké sur la voie de la Vie. Les 88 ans de son père ne l’empêcheront pas de la soutenir tout au long de ce parcours. Il assistera même à la fête donnée en son honneur à la fin de son initiation.

Dès lors, elle pose un regard neuf sur ses écrits. Prenant conscience que ces Histoires d'Ailleurs qu'elle reçoit pour les ancrer Ici ne sont pas véritablement siennes, elle décide de s’aligner sur la volonté des Anciens, et entreprend une réécriture complète de cette vingtaine de manuscrits.  

L'absence d'un héritier légitime direct mâle pour son père Tiki Koullè Pendè, garant de la tradition Sawa est considérée par la plupart des initiés de l'époque comme un mauvais présage. Car la tradition Sawa est patriarcale et c'est le fils qui hérite du titre et de la force de son père. Il décide néanmoins de faire d’elle son héritière. Il la pousse véritablement à s’intéresser à la Tradition Sawa et à l’Histoire des civilisations.

Si la Tradition Sawa est patriarcale, notons qu’elle laisse toute latitude au père, quant au choix de son héritier. Ce choix, Tik’a Koullè l’a fait valoir en réalisant un tour de force digne de l’Esprit volontaire et intraitable qu’il est : Il la désigne sa Sango'a Kwedi et par ricochet Sango'a Mbia (le Père responsable des rites et du deuil et le chef de famille). Il réussit ainsi à introduire en dépit des contestations, son héritière dans le cercle fermé et secret des garants de la Tradition. Tik'a Koullè a donc donné ce qu'il faut à son «fils» et ce fils est une femme.  

Du bout de sa plume, elle nous conduit à travers des pays inoubliables (Sénégal, Côte-d'Ivoire, Nigeria, Ghana, Algérie, Irak, France, Angleterre, Cameroun, Mali, Guinée Conakry, etc.) qui s’ancrent dans notre réalité matérielle avec une évidente facilité.

C’est pour affirmer cette nouvelle personnalité, qu’elle cofonde avec son plus fidèle allié Franck Toy, Ekima Média SAS en 2017. La mise en place de cette société leur aura pris trois ans.  

Parcours scolaire

Musinga Mwa Tiki poursuit successivement ses études primaires à Mbanga, puis à Ma’an, et enfin à Fotokol. Après des études secondaires (lycée Joss et collège Alfred Saker à Douala) et un passage exceptionnel  à l’Université de Yaoundé de 1984 à 1988, elle émigre en France pour poursuivre ses études (1988-1994). Elle y soutient 6 ans plus tard une thèse de Doctorat en Histoire Contemporaine  sous le thème « L’Afrique noire dans les relations franco-britanniques de 1940 à 1950 » à l’Université de Paris IV–Sorbonne. Pour étancher sa soif de savoir, elle mène par la suite des études archéologiques sur de nombreuses civilisations africaines, notamment celles du Grand Kongo. Pendant 18 ans (1988-2006), Musinga Mwa Tiki aura comme guides deux hommes exceptionnels : son père qui lui transmet son savoir de la tradition ésotérique et mythique sawa et son beau-frère qui par son approche cartésienne l’incite à affûter sa réflexion sur des sujets aussi variés que complémentaires. L’histoire, la philosophie, l’archéologie, l’égyptologie et même la physique seront leurs domaines d’étude et de prédilection.

Vie privée

Musinga Mwa Tiki est mère de 2 enfants. Elle divorce en 2006, après 15 ans de mariage. Elle se consacre désormais à ses plus grandes passions : l’écriture, la recherche et l’enseignement.  

Depuis 2017, elle est la présidente et co-fondatrice d’Ekima Média SAS (une maison d’édition, de production et de diffusion d’œuvres littéraires). C’est l’aboutissement de 15 ans d’efforts et de sacrifices certains.

Œuvres

« TRIBUNE2LARTISTE », sur TRIBUNE2LARTISTE, 17 avril 2012 (consulté le 13 mai 2018)

« l'Harmattan », sur l'Harmattan (consulté le 13 mai 18)

« livre paris », sur livre paris, 2018 (consulté le 13 mai 2018)