Utilisateur:Michel Abada/Article en cours de modification/Polémon II du Pont

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Polémon II
Illustration.
Titre
Roi du Pont

(26 ans)
Prédécesseur / (procurateur romain)
Successeur / (annexion romaine)
Roi du Bosphore
39/41
Prédécesseur Gepaepyris
Successeur Mithridate II
Roi de Colchide
39/41
Prédécesseur Gepaepyris
Successeur Mithridate II
Biographie
Date de naissance 10/15
Date de décès ap. 64
Père Cotys VIII
Mère Antonia Tryphaena

Caius Julius Polémon II du Pont (né en 10/15, mort après 64) est un roi client romain nommé roi du Pont du Bosphore et de Colchide en 38 par Caligula. Son règne sur le Bosphore la Colchide se termine en 39/41, alors qu'il continue à régner sur le Pont jusqu'en 64.

Il ne faut pas le confondre avec son parent Marcus Antonius Polemo II, roi client de Cilicie.

Polémon a porté successivement deux tria nomina d'abord Marcus Antonius Polemon Pythodoros (grec ancien : Μάρκος Ἀντώνιος Πολέμων Πυθόδωρος), puis il a pris le nom de Caius Julius Polémon au moment de sa nomination par Caïus Julius Caligula comme roi du Pont, du Bosphore et de Colchide (38). Il est également connu comme Polemon II du Pont et Polemon de Cilicie (né en 10/15, mort après 64 selon fr:wiki et en 74 selon en:wiki) (12 BC / 11 BC-74 selon en:wiki) était un prince du Bosphore, du Pont, de Cilicie et de Cappadoce. Il a servi en tant que roi client romain du Pont, de Colchide et de Cilicie. Il est le roi du Pont de 38 à 64 et le roi du Bosphore et de Colchide de 38 à 39/41.


Éléments biographiques[modifier | modifier le code]

Fils d’Antonia Tryphaena et de Cotys VIII de Thrace, il est le petit-fils de Polémon Ier du Pont[1].

Polemon (II) était le deuxième fils et le second enfant des souverains pontiques Polemon Pythodoros et Pythodorida de Trallès. Son frère aîné était Zénon, également connu sous le nom d'Artaxias III, roi d'Arménie de 18 à 34[2]/35[3]. La plus jeune soeur de Polemon était Antonia Tryphaena, mariée à Cotys VIII, roi de Thrace.

Après le meurtre de son père, il est élevé comme ses frères à Rome avec Caligula[4]. Ce dernier, devenu empereur, reconstitue pour lui le royaume du « Pont Polémoniaque » en 38 et le nomme également roi du Bosphore et de Colchide, royaumes sur lesquels il ne peut se maintenir face aux prétentions des fils d’Aspourgos du Bosphore. En compensation, il reçoit de Claude des domaines en Cilicie.

En 64, l’empereur Néron supprime définitivement le royaume du Pont et Polémon se retire en Syrie.

Mariage[modifier | modifier le code]

Polémon a épousé la princesse Julia Mamaea, qui était originaire du royaume client syrien d'Émèse[5],[6] Mamaea était une reine d'origine Arabe, Arménienne, Hellénistique et Mède. Le nom Mamaea est un nom d'origine sémitique[7], tandis que son prénom Julia fait référence à sa citoyenneté romaine. C'était une fille et l'un des quatre enfants du roi-prêtre d'Émèse Sampsiceramus (II)[8] qui a gouverné le royaume d'Émèse de 14 à 42 avec son épouse, la reine Iotapa[9]. Le mariage entre Polémon (II) et Mamaea est inconnu dans les sources antiques. Le nom de Julia Mamaea et son identité sont révélés par des pièces de bronze[10]. Les pièces de monnaie survivantes provenant de Polémon (II) et de Mamaea sont extrêmement rares, trois spécimens seulement sont connus[11]. Sur cette monnaie figure son titre royal en grec ΙΟΥΛΙΑΣ ΜΑΜΑΙΑΣ ΒΑΣΙΛΙΣΣΗΣ (de Julia Mamaea la Reine)[12]. Par son mariage avec Polemon II, Mamaea est devenue une reine cliente romaine du Pont, du Bosphore et de Colchide.

Dans la ville de Laodicea Catacecaumene, située à 35 km au nord de Konya, dans le district de Sarayönü, sur la route d'Akşehir, le procurateur Glycerinus, un affranchi impérial qui était lié aux domaines impériaux de la ville, a mis en place et dédié une inscription à Julia Mamaea. Cette inscription est datée avant le règne de l'empereur romain Hadrien[13] dont le règne a commencé en 117.

Polemon II a rebaptisé la ville Fanizan et nommé la ville après Polemonium ( Fatsa Turquie moderne ). En 62, Néron incita Polemon II à abdiquer son trône Pontique. À ce moment Polémon disparaît de l'histoire.

Traditions chrétiennes[modifier | modifier le code]

Dans les Actes de Barthélémy, un roi Polymous d'une région arménienne située près de la mer Noire est converti par l'apôtre Barthélémy. Polymous a été identifié à Polémon II du Pont.

Selon le Dictionnaire historique, archéologique, philologique, chronologique, « On tient que saint Barthélemy fut écorché vif par Astyage, frère de Polémon, roi d'Arménie, en haine de la religion chrétienne qu'il avait fait embrasser à Polémon[14]. »

Il est tout à fait probable que l'on ne connaisse pas tous les enfants qu'ont eu Polémon Ier, roi du Pont, et Pythodoris de Trallès, les parents de Polémon (II). Polémon Ier a d'ailleurs eu, au moins, deux épouses Pythodoris et Dynamis du Pont. Polémon Ier a d'ailleurs eu un fils dont le nom est inconnu. Quant à Pythodoris après la mort de Polémon Ier elle se remarie avec Archélaos de Cappadoce, mariage qui a peut-être donné naissance à un, ou des (demi)-frère de Polémon (II). Astyage pourrait être la déformation d'Artaxias, appelé aussi Ardaschès (Tacite, Annales, II, 56 ; VI, 31)[15], nom présent dans la famille et que portait d'ailleurs l'un des frères de Polémon : Artaxias III Zénon, toutefois cela semble difficile que ce soit lui puisque la critique historique estime qu'il est mort vers 34[2]/35[3]. Tiridate Ier d'Arménie était aussi appelé Ardaschès, mais était-il un frère de Polémon ? Autremant dit, Pythodoris s'est-elle remariée à Vononès II après la mort d'Archélaos de Cappadoce.

Moïse de Khorène donne aussi des indications précises au sujet de l'action de Barthélémy sur des territoires arméniens qui sont ignorés en prétextant qu'il ne fait que rapporter des "légendes". La critique des sources qui parlent de « la venue de Barthélemy en Arménie; et ces historiens ont peu d'autorité; c'est Léroubna, interprété par Moïse de Khorène et l'œuvre de celui-ci est probablement du VIe siècle ; c'est l'auteur de la Vie de Nersès, qui a puisé dans Agathange et surtout dans Fauste[16]... Ce dernier nous évoque naturellement celui de Polémon II, roi du Pont : le nom d'Astyagès fait lui-même songer au fils de [17]. »

Moïse de Khorène[modifier | modifier le code]

« La vingtième année et vers la fin du règne d’Ar[da]schès (Artaxias II, -30 à -20) , les troupes arméniennes, rassemblées par ses ordres, La vingtième année et vers la fin du règne d’Ar[da]schès (Artaxias II, -30 à -20) , les troupes arméniennes, rassemblées par ses ordres, élirent pour roi Arscham on Arsame,[142] fils d’Ardaschès frère de Tigrane, père d’Abgar pour roi Arscham on Arsame,[142] fils d’Ardaschès frère de Tigrane (Ardaschès II, aussi appelé Artaxias II est le frère de Tigrane III) , père d’Abgar » appelé aussi Manova (Ma'nu Saphul).

Moïse de Khorène indique lui-même que l'usage commun était d'avoir deux noms « Arscham on Arsame,[142] fils d’Ardaschès frère de Tigrane, père d’Abgar. Quelques Syriens le nomment Manova,[143] selon l’usage commun à plusieurs princes d’avoir deux noms, comme Hérode Agrippa, comme Tibia Antonin ou Titus Justus. »

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Ellis Hovell Minns, Scythians and Greeks: A Survey of Ancient History and Archaeology on the North Coast of the Euxine from the Danube to the Caucasus, Cambridge University Press, 2011 (ISBN 9781108024877), « Genealogy of Kings of Pontus and Bosporus B.C 100 to A.D. 100 », p. 590.
  2. a et b René Grousset, Histoire de l'Arménie des origines à 1071, Paris, Payot, (réimpr. 1984, 1995, 2008) (ISBN 978-2-228-88912-4), p. 105.
  3. a et b Marie-Louise Chaumont, « L'Arménie entre Rome et l'Iran : I de l'avènement d'Auguste à l'avènement de Dioclétien », dans Aufstieg und Niedergang der römischen Welt, II, 9.1, 1976, p. 86.
  4. C'est alors qu'il adopte le tria nomina « Caius Julius » selon (en) David C. Braund, Rome and the friendly king: the character of the client kingship, Croom Held Ltd, 1984 (ISBN 0709932162), p. 42.
  5. Birley, Septimius Severus: The African Emperor, p. 222.
  6. Barbara Levick, Julia Domna: Syrian Empress.
  7. Barbara Levick, Julia Domna: Syrian Empress, p.18.
  8. Birley, Septimius Severus: The African Emperor, p. 224..
  9. Barbara Levick, Julia Domna: Syrian Empress, p.xx.
  10. Birley, Septimius Severus: The African Emperor, p. 222.
  11. Coinage of Polemon II and Julia Mamaea
  12. Temporini, Aufstieg und Niedergang der Romischen Welt: Principat, p.926
  13. Temporini, Aufstieg und Niedergang der Romischen Welt: Principat, p. 1078.
  14. Dictionnaire historique, archéologique, philologique, chronologique et littéral de la Bible, vol. III, p. VI.
  15. A. Picard, Revue de l'Orient chrétien, 1907, p. 34.
  16. A. Picard, Revue de l'Orient chrétien, 1907, p. 34.
  17. A. Picard, Revue de l'Orient chrétien, 1907, p. 34.

Bibliographie[modifier | modifier le code]