Utilisateur:Michel Abada/Article en cours d'écriture/Magdala
La ville de Magdala ne semble pas attestée avant le IIIe siècle.
Magdala en Abyssinie
[modifier | modifier le code]Il existe plusieurs villes appelées Magdala en Éthiopie.
- Revue britannique: Revue internationale reproduisant les articles des ..., 1868, la situation de Magdala après sa prise le 23 avril par l'armée britannique
- La forteresse de Magdala est située sur un plateau, elle est située à 9050 pieds au dessus de la mer. À l'Est de la Place d'armes se trouvaient la trésorerie et l'église saint Michel. Celle-ci était une misérable édifice presque nu à l'intérieur, consistant en un tabot entouré d'un cloître. Les restes des personnages de distinction qui mourraient à Magdala étaient provisoirement déposées dans des huttes situées dans l'enceinte du cloître, pour y attendre l'occasion d'être transportés plus tard en « terre sainte ». Magdala était la ville la plus considérable que l'armée anglaise eut rencontré en Abyssinie. Elle avait 3000 habitants. Il existe à l'époque un royaume chrétien de Shoa situé vers le sud. Il y a ensuite un territoire contrôlé par une tribu musulmane, puis un autre royaume chrétien, le reste reste à lire...
Éthymologie
[modifier | modifier le code]Magdala vient de Magdal en araméen ou Migdal en hébreu et désigne une construction en forme de tour[1]. De nombreux pères de l'église et écrivains chrétiens connaissaient cette étymologie, puisqu'ils écrivent des sermons dans lesquels Marie Madeleine est présentée comme une tour symbolisant allégoriquement la foi et l'orthodoxie[2]. Chez saint Jérôme (IVe siècle), Marie Madeleine est « la tour » qui représente la foi[2].
Pour Raban Maur (IXe siècle), Marie Madeleine tire son nom de la ville de Magdala dont elle serait originaire[2]. Toutefois, le nom Magdala n'est pas attesté à l'époque de Jésus et dans les deux premiers siècles de notre ère. Aucune ville portant ce nom aux alentours du Lac de Tibériade n'est mentionnée dans la Bible ou chez Flavius Josèphe. Dans le secteur de Magdala, ce dernier mentionne les villes de Kfar-Nahum et Tarichae, mais pas de ville appelée Magdala. Dans l'évangile attribué à Matthieu, il est mentionné que Jésus a utilisé une barque pour se rendre « dans le territoire de Magadan (Mt 15:39) »[3]. Certains auteurs estiment que ce nom de Magadan est équivalent au nom Magdala[3]. Toutefois des spécialistes de ces langues sont beaucoup plus sceptiques sur le fait que Magadan renverrait au mot « tour » que ce soit en araméen ou en hébreu. De plus, l'évangile attribué à Marc, écrit une dizaine d'années plus tôt que celui attribué à Matthieu et sur lequel ce dernier est fondé, n'appelle pas ce site Magadan, mais Dalmanoutha (Mc 8:11), ce qui n'a clairement aucun rapport avec Magdala ou avec une tour.
La plus ancienne mention de la ville de Magdala semble se trouver dans le Talmud où elle est appelée Migdal Zab'ayya (Pesachim 4, 30d)[4] ou Migdal Nunia (Pesachim 46a)[3]. La Mishna dont fait partie le traité Pesachim a été promulguée par Rabbi Yehouda ha-Nasi vers 200-220[5]. Cette ville semble située au nord de Tarichae, à moins que ce ne soit une nouvelle désignation pour la ville de Tarichae, qui était une ville importante à l'époque de Jésus, comme par la suite[6]. On considère généralement que le village arabe de Al-Majdal, détruit en 1948 par les autorités israéliennes était l'héritier de Migdal Zab'ayya mentionné dans le Talmud dix-sept siècles plus tôt et qu'il donne une indication de la position de la ville appelée traditionnellement Magdala.
Références
[modifier | modifier le code]- Maddalena Scopello, Femme, gnose et manichéisme: de l'espace mythique au territoire du réel, p. 11-12.
- Maddalena Scopello, Femme, gnose et manichéisme: de l'espace mythique au territoire du réel, p. 11.
- Maddalena Scopello, Femme, gnose et manichéisme: de l'espace mythique au territoire du réel, p. 12.
- Stuart S. Miller, Sages and Commoners in Late Antique ʼEreẓ Israel, p. 153.
- Simon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère, Paris, 2012, éd. PUF, p. 148.
- Tsafrir, Di Segni, Green, Tabula in Imperii Romani. Iuadea-Palaestina: Eretz-Israel in the Hellenistic Roman Byzantine Periods: Maps and Gazetteer, p. 173.