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Utilisateur:Major Davel/Brouillon Alain Modoux

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Alain Modoux est un haut fonctionnaire international suisse, né à Berne le 13 mai 1941[réf. nécessaire].

Il est au service du Comité international de la Croix-Rouge de 1965 à 1989, puis de l’UNESCO de 1989 à 2001.

Son engagement en faveur de la liberté de la presse et de la sécurité des journaliste a fait d’Alain Modoux une "autorité de premier plan” dans les milieux internationaux des médias selon le professeur Seymour Topping, directeur de la rédaction du New York Times[1].  Alain Modoux est aussi l'architecte de la Journée mondiale de la liberté de la presse proclamée en décembre 1993 par l’Assemblée générale des Nations Unies.  

Au service du Comité international de la Croix-Rouge (CICR)[modifier | modifier le code]

Délégué sur le terrain au cœur des conflits[modifier | modifier le code]

Au terme de ses études en sciences politiques (Université de Lausanne et Institut universitaire de hautes études internationales de Genève[2]), Alain Modoux a rejoint, en octobre 1965, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) auquel il est resté attaché pendant 24 ans. Il a d’abord été sur le terrain en tant que délégué au Vietnam, puis comme chef de délégation au Liban et en Syrie, et enfin comme représentant spécial du président du CICR au Nigéria chargé de négocier avec les plus hautes Autorités fédérales nigérianes l’ouverture d’un corridor aérien humanitaire pour permettre l’acheminement de l’aide alimentaire dont avait urgemment besoin la population biafraise affamée. Lors de sa mission au Liban, au lendemain de la Guerre des Six Jours, il a joué le rôle d’intermédiaire dans les négociations indirectes entre le Liban et Israël qui ont abouti, en août 1967, à la libération et à la remise à Israël de Shula Cohen,  célèbre agent secret au service du Mossad, surnommée"la Perle” , condamnée à mort en 1962 par la justice libanaise (peine commuée en appel en sept ans d’emprisonnement) pour espionnage au profit d’Israël[3].

Directeur de la communication institutionnelle du CICR[modifier | modifier le code]

De retour au siège à Genève, il a dirigé pendant 19 ans la communication institutionnelle du CICR dont il a fait une composante essentielle de sa diplomatie humanitaire. Chargé principalement des relations avec les médias, il s’est également préoccupé de la sécurité des journalistes travaillant dans les zones de guerre. C’est ainsi qu’à la demande de 16 organisations professionnelles internationales et régionales des médias, il a créé, en 1985, la Hot Line du CICR pour les journalistes en mission périlleuse[4]. Avec le temps, cette initiative, pour laquelle il a reçu en 1989, à Dallas (USA), le prix Pinnacle Award for International Communication, s’est révélée indispensable et a perduré jusqu’à aujourd’hui, près de 40 ans après sa création.

Au service de l’UNESCO[modifier | modifier le code]

A l’invitation de Federico Mayor, Directeur général nouvellement élu de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, Alain Modoux a quitté le CICR à fin juin 1989 pour rejoindre l’UNESCO à Paris et reprendre la gestion du dossier sensible de la communication, dont le programme phare, à savoir l’instauration d’un "Nouvel ordre mondial de l’information et de la communication" (NOMIC), faisait l’objet depuis plusieurs années de vives controverses au sein de l’Organisation. Ce concept avait été introduit par les pays non-alignés avec le soutien du Bloc soviétique dans les années 70 et repris par l’UNESCO au début des années 80 suite à la publication du "Rapport de la Commission internationale d’étude des problèmes de la communication" présidée par Sean MacBride. Le NOMIC avait profondément divisé les États membres de l’UNESCO et avait été vigoureusement combattu par plusieurs organisations  professionnelles des médias qui le considéraient comme une menace directe pour la liberté de la presse. La chute du Mur de Berlin, le 9 novembre 1989, a créé les conditions permettant aux États membres de l’UNESCO d’adopter une "Nouvelle stratégie de la communication” [5] répondant à l’un des buts définis dans l’Article premier de l’Acte constitutif de l’Organisation qui est de "faciliter la libre circulation des idées par le mot et l’image" et de mettre ainsi fin aux controverses. Par voie de conséquence, le NOMIC a disparu de facto de l’agenda de l’UNESCO.

Déterminé à tirer avantage des opportunités créées par la nouvelle situation géopolitique et de démontrer la capacité de l’UNESCO de s’y adapter rapidement, le Directeur général a chargé Alain Modoux de concevoir et mettre en œuvre un programme d’activités permettant à l’UNESCO de relever le formidable défi résultant de la fin de la Guerre froide et de crédibiliser la "Nouvelle stratégie de la communication" par la réalisation de projets concrets visant à promouvoir la liberté d’expression, les valeurs démocratiques et une culture de la paix. En bref, le but était de lancer un processus susceptible de démocratiser le paysage médiatique international dans la foulée des bouleversements géopolitiques engendrés par la chute du Mur de Berlin.

Architecte du "processus de Windhoek"[modifier | modifier le code]

La clé de voûte de ce programme a été le "Séminaire de Windhoek pour le développement d’une presse africaine indépendante et pluraliste" qu’Alain Modoux a organisé en mai 1991 dans la capitale de la Namibie, conjointement avec le Département de l’information du public des Nations Unies (UN/DPI). Considérant que le séminaire de Windhoek avait joué "un rôle catalyseur dans le processus engagé en faveur de la liberté, de l’indépendance et du pluralisme de la presse en Afrique", la Conférence générale de l’UNESCO, a décidé, lors de sa 26e session en novembre 1991, d’"étendre aux autres régions du monde les efforts entrepris jusqu’ici en Afrique”[6].Cette  approche région par région a permis de concentrer les débats sur les problèmes et besoins spécifiques de chaque région et d’éviter ainsi les traditionnelles interprétations divergentes d’ordre politique et culturel qui existent au niveau international en ce qui concerne la liberté d’expression et plus particulièrement la liberté de la presse. La Déclaration de Windhoek a servi de texte de référence pour les quatre autres Déclarations régionales (Alma Ata, Santiago du Chili, Sana’a et Sofia), donnant ainsi à l’Afrique un rôle prépondérant dans ce qui a été appelé le “processus de Windhoek" et dont le point d’orgue a été la décision prise en décembre 1993 par l’Assemblée générale des Nations Unies[7] de proclamer le 3 mai, jour anniversaire de la Déclaration de Windhoek, "Journée mondiale de la liberté de la presse” [8],[9]. La décision de l’Assemblée générale a couronné deux ans et demi d’efforts diplomatiques pilotés par Alain Modoux avec l’aide de quelques diplomates africains à Paris d’abord (UNESCO), à Genève ensuite (ECOSOC), puis enfin à New York (Assemblée générale des Nations Unies).

Ce succès diplomatique a été porté officiellement au crédit d’Alain Modoux 20 ans plus tard, le 3 mai 2013, par la Directrice générale de l’UNESCO d’alors, Madame Irina Bokova, qui lui a remis la médaille Duho Taïno pour son "exceptionnelle contribution à la création de la Journée mondiale de la liberté de la presse”[10]. De leur côté, plusieurs organisations professionnelles des médias internationales et régionales lui ont également décerné des distinctions honorifiques pour son engagement continu en faveur de la liberté de la presse, qu’il s’agisse de l’Association inter-américaine de la presse (IAPA, Miami), de l’Association internationale de radio-diffusion[11] (AIR Montevideo), de la Fédération internationale des journalistes[12] (FIJ, Bruxelles) ou du Media Institute for Southern-Africa[13] (MISA, Windhoek).

En juin 1999, Alain Modoux a été promu au rang de Sous-directeur général pour la liberté d’expression, la démocratie et la paix (ADG/FED), une position unique dans l’histoire de l’UNESCO[14].

Soutien aux médias indépendants soucieux de diffuser une information non-partisane dans les zones de conflit[modifier | modifier le code]

Alain Modoux a joué un rôle décisif, en tant que "facilitateur", dans la création, à la fin de 1998, du Forum israélo-palestinien des médias dont le secrétariat a été installé à l’hôtel American Colony à Jérusalem. Son but était d’encourager un dialogue entre journalistes israéliens et palestiniens afin de les aider à mieux se connaître et à travailler ensemble sur des sujets d’intérêt commun[15].

Participation à l’édification de la "société de l’information"[modifier | modifier le code]

Suite à l’élection, en 1999, d’un nouveau Directeur général de l’UNESCO, le Japonais Koïchiro Matsuura, Alain Modoux s’est vu confier des tâches additionnelles qui l’ont amené à prendre la direction de tout le secteur de la communication et de l’information de l’UNESCO, son second poste au rang de Sous-directeur général (ADG/CI).  En plus de la problématique des médias, il est ainsi devenu responsable de toutes les questions relatives aux nouvelles technologies de l’information et de la communication (TICs). A ce titre, il a représenté l’UNESCO au sein de la "Digital Opportunity Taskforce" (DOT Force)[16] mise sur pied par le G-8 pour relever les défis de la société de l’information (2000-2001).

Après son départ à la retraite de l’UNESCO en juillet 2001, il a été étroitement associé à la préparation du Sommet mondial sur la Société de l’information[17] (Genève, décembre 2003 et Tunis, novembre 2005) en tant que conseiller personnel du représentant du Conseil fédéral de la Confédération suisse organisatrice de la première session du Sommet à Genève. Dans la foulée du SMSI, il a participé activement à la création de la  Fondation ICT for Peace basée à Genève, une institution spécialisée en matière de gestion de l’information de crise, ainsi que des droits et responsabilités dans le cyber-espace. Il a siégé depuis lors au Conseil d’ICT4Peace en qualité de vice-président. Il a été nommé member emeritus au terme de son dernier mandat, en décembre 2020[18].

Rôle actif  au sein des organisations professionnelles des relations publiques[modifier | modifier le code]

Alain Modoux a été membre actif des organisations professionnelles de relations publiques aux niveaux suisse, européen et mondial. En 1988, il a assumé la charge de président de l’International Public Relations Association[19] (IPRA). En cette capacité, il a présidé le Congrès mondial des relations publiques à Melbourne, Australie, et a visité un certain nombre de chapitres nationaux de l’IPRA sur tous les continents. Il a notamment effectué une visite officielle en Chine organisée par le gouvernement chinois au cours de laquelle il a eu l’occasion de donner des conférences dans plusieurs universités à Shenzhen, Guangzhou, Shanghai et Beijing aux fins de présenter les relations publiques, une discipline qui était encore à l’état embryonnaire dans ce pays. Alain Modoux a conclu son année présidentielle à Budapest, à l’occasion de la conférence Est/Ouest de l’IPRA, première réunion organisée par l’association dans un pays du Bloc soviétique.

Activités académiques[modifier | modifier le code]

Alain Modoux est co-fondateur et ancien président d’Orbicom[20], le réseau international des chaires UNESCO en communication dont le siège est à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). En outre, il a été professeur invité dans plusieurs universités en Asie, en Europe et en Amérique du Nord. En 1991, il a été membre honoraire de la "Graduate Examination Commission”, Department of International Information, Moscow State Institute for International Relations[21]. En 1996 et 1997, il a été professeur invité à l’Institut international d’administration publique (IIAP, Paris). En 1997, il a reçu la "Médaille d’honneur (Grade 1)” décernée par le Conseil des recteurs de l’Université de Sofia St Klement Ohridski (Bulgarie). En 2000 et 2001, il a été membre du "United Nations System Staff College[22]" où il a donné un cours sur la communication stratégique destiné aux cadres supérieurs des Nations Unies à New York. Il a aussi enseigné la communication interculturelle à l’Université de la Suisse italienne (Lugano, Suisse) au niveau Master in Public Relations (MPR).

Alain Modoux a contribué à de nombreuses publications sur le rôle des professionnels de la communication (journalistes et praticiens des relations publiques) dans les sociétés démocratiques. En février 2018, il a publié ses mémoires professionnelles aux Editions universitaires européennes sous le titre “La Diplomatie des mains vides”[23].

Galerie[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

  • Modoux, Alain. "The International Red Cross: the Confidence Factor" ("The Bridge Builders", Associated Business Press, London, 1979, ISBN 10: 0852272251  ISBN 13: 9780852272251); pp. 261-275
  • Modoux, Alain. " Notoriety and Security in Africa" (IPRA Review, London, April 81)
  • Modoux Alain. "La déclaration de Windhoek sur les médias. Une contribution majeure de l’Afrique à l’édifice des Droits de l’Homme" ( "Les médias de l’expression de la diversité culturelle en Afrique", Collection Médias, Sociétés et Relations Internationales, Editions Bruylant, 2012) pp.95-106
  • Modoux, Alain. "WSIS, Media and the Right to Freedom of Expression" (The World Summit on the Information Society: Moving from the Past into the Future, The United Nations Information and Communication Technologies Task Force, New York, 2005); pp.205-211
  • Modoux, Alain "Is there a place for public relations in democratic communication" (IPRA Review,  London, February 1984), article written at the request of UNESCO
  • Modoux Alain, "La Diplomatie des mains vides, mémoires d’un electron libre", Editions universitaires européennes, 2018, (ISBN 978-620-2-27496-8)

Notes et Références[modifier | modifier le code]

  1. International Encyclopedia of Media and Communications (2003), Foreword by Seymour Topping (pages xxi-xxii), , Columbia University (ISBN 978-0-12-387670-6)
  2. https://www.graduateinstitute.ch/fr/discover-institute
  3. Golan, Aviezer & Pinkas, Danny "Nom de Code : La Perle", Fayard, 1979, ISBN 10: 2213007578  ISBN 13: 9782213007571
  4. https://blogs.icrc.org/hdtse/2017/07/04/depuis-plus-de-30-ans-une-hotline-du-cicr-au-service-des-journalistes-en-mission-perilleuse/
  5. Conférence générale de l’UNESCO, 25e session (Novembre 1989), Résolution 25 C/104"La communication au service de l’humanité"
  6. Conférence générale de l’UNESCO, 26e session (Novembre 1991), Résolution 26 C/4.3 "Promotion de la liberté de presse dans le monde”
  7. https://www.un.org/fr/ga/
  8. https://www.un.org/fr/observances/press-freedom-day
  9. Assemblée générale des Nations Unies, décision A/DEC/48/43 du 20 décembre 1993
  10. https://www.unesco.org/en/articles/unesco-director-general-honours-mr-alain-Modoux-his-role-establishing-world-press-freedom-day
  11. https://www.airiab.com/index_en.php
  12. https://www.ifj.org/fr/
  13. https://misa.org/who-we-are/
  14. https://www.admin.ch/cp/f/3783680d.0@fwsrvg.bfi.admin.ch.html
  15. Margalit Toledano. "Dialogue with the enemy, Lessons for public relations on dialogue facilitation drawn from the Israeli–Palestinian conflict", ("International Public Relations Perspectives from deeply divided societies"Edited by Ian Somerville, University of Ulster, UK, Owen Hargie, University of Ulster, Maureen Taylor, University of Oklahoma, USA and Margalit Toledano, University of Waikato, New Zealand) Series: Routledge New Directions in Public Relations & Communication Research, 2017, ISBN-10 : 9781138860131 ISBN-13 : 978-1138860131, pp. 27-45
  16. https://www.itu.int/net/wsis/docs/background/general/reports/26092001_dotforce.htm
  17. https://www.itu.int/net/wsis/index-fr.html
  18. https://ict4peace.org/about-us/team/
  19. https://www.ipra.org/history/berlin-wall/
  20. https://orbicom.ca/historique-2/
  21. https://www.riuc.ru/en/university/mgimo/about/
  22. https://www.unssc.org
  23. https://my.editions-ue.com/catalogue/details/fr/978-620-2-27496-8/la-diplomatie-des-mains-vides

Bibliographie[modifier | modifier le code]

{{Portail|Suisse|politique|presse}} [[Catégorie:Naissance en mai 1941]] [[Catégorie:Naissance à Berne]] [[Catégorie:Haut fonctionnaire européen]]