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Utilisateur:Logret de Carlin/Abel Ballif

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Logret de Carlin/Abel Ballif
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Abel Ballif, né à Tours en Indre-et-Loire et mort en 1934 à Théoule-sur-Mer dans les Alpes-Maritimes, est un compositeur français. Il est le premier président du Touring club de France dont il fit une entreprise privée de premier plan, faisant figure de ministre officieux du Tourisme.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance[modifier | modifier le code]

Né à Tours le 14 décembre 1845, Abel Ballif effectue sa scolarité au lycée impérial de la préfecture d'Indre-et-Loire. Son père est un architecte et sa mère est une peintre. Il obtient ses diplômes de baccalauréat en lettre, en science puis devient licencié en droit[1].

Secrétaire du député puis sénateur Georges Houssard, avant d'entrer au secrétariat d'Adolphe Alphand de 1865 à 1886 à la préfecture de la Seine. Il devient le bras droit du père des espaces verts de Paris qu'il assiste jusqu'à la fin de sa carrière qu'il achève avec le grade de sous-chef de bureau[1].

Le Touring club de France[modifier | modifier le code]

Il entre au Touring club de France (TCF) en 1891 en tant que neuvième adhérent[1], par le biais de son fils, Jacques Ballif. Champion cycliste, ce dernier est le chancelier de l'association et demande à son père de le remplacer lors de son départ pour l'Angleterre. Il est nommé chancelier provisoire , secrétaire-général le en remplacement de Marcel Viollette puis, dès 1892, puis président le d'une association qu'il dote de nouveaux statuts[1].

Abel Ballif transforme rapidement le petit club cycliste en une organisation touristique nationale de premier plan, à laquelle le président de la république Félix Faure accorde son patronage en 1895[1]. Sous son impulsion et celle du TCF sont lancés des campagnes de rénovation des hôtels à travers la France[2], des équipements facilitant le tourisme : bancs (1500 en 1919), tables d'orientation (60 tables sont installées en 1919[1], panneaux routiers (32 000 placés en 1919)[1] et de randonnées[1].

L'une des actions principales d'Abel Bellif est l'ouverture de routes touristiques. La plus importante réalisation est la Corniche d'Or sur la Côte d'Azur. Il lance également la Route des Alpes.

Il est le créateur de la première école d'hôtellerie française[2] et lance un type de chambre conforme aux besoins de l'époque, la "chambre TCF"[2].

En 1919, alors qu'il devient commandeur de la Légion d'honneur, le TCF regroupe environ 150 000 membres. L'Auto écrit : « [Le TCF] est, de toutes les œuvres privées entreprises par les Français, celle qui est la plus gouvernementale ; il fait, que le gouvernement le veuille ou non, figure de ministère »[3].

Il est l'un des initiateurs du tourisme en montagne[3]. Il organise également un Comité du tourisme nautique, un Comité de campings et un Comité de tourisme aérien[2].

Il fonde également un Comité des sites et Monuments pittoresques, qui est par la suite reprit par l'État qui crée dans chaque département un Comité des sites et monuments historiques[2].

Abel Ballif est le créateur d'un concours des gares fleuries[2].

Sous sa présidence, les effectifs du TCF passent de 7 en 1890 à 9000 en 1894, 25 000 en 1896, 100 000 en 1906 et 200 000 en 1926. Ils seront 360 000 en 1939[2].

Durant la guerre, le TCF lance l'Œuvre du soldat au Front et organise la Journée du 75 sous le patronage des plus hautes autorités de l'État[4],[3].

Il est surnommé "le ministre du Tourisme"[5],[3].

Son fils Jacques est un champion cycliste[3].

Il garda le titre de président du TCF jusqu'à sa mort[2].

Il a lancé une Revue mensuelle du TCF dans laquelle il rédige d'innombrables articles.

La Corniche d'Or[modifier | modifier le code]

Il lance le projet de la Corniche d'Or, une route de bord de mer pour relier Saint-Raphaël à Théoule-sur-Mer où il s'installe. La route est à l'origine organisée pour les cyclistes. Elle sera agrandie à plusieurs reprises pour devenir une route touristique[2].

Décès[modifier | modifier le code]

Il meurt à son domicile de la villa Saint-Camille à Théoule-sur-Mer, le long de la Corniche d'Or qu'il a fortement contribué à créer[2],[6].

Décorations[modifier | modifier le code]

Œuvres[modifier | modifier le code]

Piano[modifier | modifier le code]

Ouvrages

  • Onésime Reclus (préf. Abel Ballif), Manuel de l'eau : suite et complément du Manuel de l'arbre, pour servir à l'enseignement sylvo-pastoral dans les écoles, Paris, 102 p. (lire en ligne)
  • Maurice Rondet-Saint (préf. Abel Ballif, carte), Dans notre Empire noir, Paris, Plon, , VII-239 p., In-16 (lire en ligne)
  • Les sports modernes illustrés : encyclopédie sportive illustrée (préf. Abel Ballif, 813 gravures), Paris, Larousse, 1905-1906, 340 p., in-4 (lire en ligne)

Sources[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

William Serieyx, « Nos énergies nationales. Mr [sic] Abel Ballif, président du Touring Club de France », Je Sais Tout,‎ , p. 18-28 (lire en ligne)

Notes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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  1. a b c d e f g h i j et k William Serieyx, « Nos énergies nationales. Mr [sic] Abel Ballif, président du Touring Club de France », Je Sais Tout,‎ , p. 18-28 (lire en ligne)
  2. a b c d e f g h i et j Raymond Herment, Au royaume de la fée Diane d'Estérel: Théoule, son histoire, ses légendes, FeniXX réédition numérique, (ISBN 9782402191913, lire en ligne)
  3. a b c d et e H. Desgrenier, « Tant vaut l'homme... », L'Auto,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « REPUBLIQUE FRANCAISE/ JOURNEE DU 75/ Dimanche 7 Février 1915/ L'OEUVRE DU SOLDAT AU FRONT | Paris Musées », sur parismuseescollections.paris.fr (consulté le )
  5. « La Vie au grand air : revue illustrée de tous les sports », sur Gallica, (consulté le )
  6. Edmond Chaix, « La mort d'Abel Ballif », La Revue du Touring Club de France, no 482,‎ ("abel%20ballif" lire en ligne)