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Utilisateur:LibertMegane/Sandbox

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Infox[modifier | modifier le code]

Voir Fake news.

Les effets des infox[modifier | modifier le code]

Représentation graphique des mots "Fake news" qui mettent en avant le mot "Propaganda" issu du terme français propagande.

Les infox servent-elles à nous mentir ou bien est-ce que l'on veut nous faire croire ? Sommes-nous victimes de manipulation par la désinformation ? La peur de la désinformation nous rend-elle paranoïaque ? A travers leur diffusion, les infox exploitent la psychologie humaine, ce qui n'est pas sans effet sur le tissu psychosocial.[1]

Les effets sur l'opinion politique[modifier | modifier le code]

Les effets sur l'opinion médical[modifier | modifier le code]

Les effets sur la mémoire[modifier | modifier le code]

Selon les résultats d'une étude menée par Lawson, Victoria, Strange, et Deryn (2015), les articles de journaux ou les reportages télévisés qui contiennent des détails exagérés sont plus susceptibles de mener à des souvenirs erronés que les articles ou reportages corrects. Pour expliquer cela, ces auteurs supposent que les détails exagérés encouragent le cerveau à créer des pensées et des images qui vont au-delà des informations transmises par les médias, et que ce sont ces pensées qui empêchent aux individus de se rappeler correctement de ce qu'ils ont lu dans le journal ou vu à la télévision.[2]

Tous identiques face à ces effets ?[modifier | modifier le code]

En ce qui concerne l'influence de l'âge, il est facile de supposer que les personnes âgées sont plus crédules face aux infox, ou à l'inverse, de supposer que les jeunes n'y prêtent pas suffisamment attention lorsqu'ils surfent sur le net. Cependant, les résultats d'une étude menée par West Stone (2014) démontrent que, selon les conditions, les jeunes et les personnes âgées commettent autant d'erreurs de désinformation.[3]

En ce qui concerne l'influence de la personnalité, une étude menée sur 436 étudiants universitaires en Chine démontre que certaines dimensions qui proviennent du test de personnalité TCI-R influencent la relation qu'ont les individus avec les infox, à savoir :

L'évitement du danger. Le fait d'être anxieux protège des infox, à l'inverse, être moins anxieux rend plus vulnérable face aux infox.

La coopération, la dépendance à la récompense. Le fait d'être coopératif, empathique ou en constante recherche d'approbation sociale n'aide pas à se confronter aux infox et augmente la susceptibilité à y croire.

L'autodétermination. Le fait pour un individu d'avoir une perception trop positive de sa capacité à se souvenir des informations lui fait généralement préférer se fier à des suggestions plutôt que de donner l'impression de ne pas avoir une bonne mémoire.[4]

Nos réactions face aux infox[modifier | modifier le code]

Certains travaux fondateurs en Psychologie Sociale nous alertent sur notre "tendance à croire" toute information qui est dite argumentée.

Ellen Langer (1978), professeure de Psychologie Sociale à Harvard, démontre qu'il suffit de fournir aux individus un simple placebo de justification sans aucune validité pour obtenir d'eux de les dépasser dans la file du photocopieur universitaire, à même titre que si l'information fournie était réelle. Selon cette auteure, il s'agit du principe d'économie cognitive qui prend le relais et qui épargne à l'interlocuteur le coût du traitement sémantique de ces informations en le plongeant dans une légère torpeur. Elle baptise cet état celui d'"abêtissement".

Cette paresse cognitive se retrouve dans l'intégralité de la vie sociale. Elle se traduit à travers la tendance à juger le bien-fondé d'une information sur base de la structure argumentaire qui l'accompagne et non sur son contenu. En d'autres termes, une infox est rapidement perçue comme plus valide qu'elle ne l'est vraiment dès lors qu'une connexion se présente entre un objet controversé qui doit être légitimé et une source de légitimité. La paresse cognitive pousse à la confiance, un individu préfère ainsi postuler qu'une information est vraie plutôt que de vérifier par lui-même.[5]

Malgré cette tendance à croire, les individus ont du mal à admettre leur vulnérabilité face aux infox.

Non seulement l'individu à tendance à croire aux infox, mais il a aussi tendance à croire que les autres sont plus naïfs que lui face à elles.

L'effet que l'on appelle "l'effet troisième personne" est un phénomène qui consiste à penser que les autres sont plus vulnérables que nous les sommes à l'influence des infox. Si vous ne croyez pas aux infox, mais que vous êtes persuadés que d'autres individus peuvent y croire, alors vous êtes sensible à cet effet.

L'effet troisième personne se retrouve plus particulièrement dans les situations qui peuvent avoir un impact social négatif, par exemple dans les informations, les campagnes politiques, et les médias sociaux. Des chercheurs ont d'ailleurs démontré que l'appartenance à un parti politique y joue un rôle. En effet, on aura plus tendance à croire que les membres de l'exogroupe sont plus vulnérables que les membres de l'endogroupe. Par exemple, dans le contexte politique belge, si vous vous définissez comme appartenant au Parti Socialiste, vous pensez que les membres du Mouvement républicain sont plus vulnérables aux infox que ceux du Parti Socialiste.

Une seconde étude menée par des chercheurs américains démontre que l'identification à un parti, les effets sociaux indésirables, et l'efficacité de la politique, augmentent l'effet troisième personne.[6]

Références[modifier | modifier le code]

Utilisateur:LibertMegane

  1. Fake News et post-vérité, 20 textes pour comprendre la menace, Arnaud Mercier, The conversation France, archives ouvertes, juin 2018
  2. Psychology of Popular Media Culture, Vol 4(2), 188-198, Lawson, Victoria Z., Strange, Deryn, American Psychology Association, avril 2015
  3. Age Differences in Eyewitness Memory for a Realistic Event, Série B, Vol 69, 338-347 Robin L. West, Kevin R. Stone, Gerontology, mars 2013
  4. Individual differences in false memory from misinformation : Personality characteristics and their interactions with cognitive abilities, Vol 48, 889-894 Bi Zhu, Chuansheng Chen, Elizabeth F. Loftus, Chongde Lin, Qinghua He, Chunhui Chen, He Li, Robert K. Moyzis, Jared Lessard, Qi Dong, Personnality and Individual Differences, juin 2010
  5. Fake News et post-vérité, 20 textes pour comprendre la menace, Arnaud Mercier, The conversation France, archives ouvertes, juin 2018
  6. Third person effects of fake news : Fake news regulation and media literacy intervention, Vol 80, Mo Jones Jang, Joon K. Kim, Computers in Human Behavior, mars 2018