Aller au contenu

Utilisateur:Leonard Fibonacci/Alexander (petit-fils d'Hérode le Grand)

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Alexander, également connu sous son nom romain Gaius Julius Alexander (grec: Γαίος Ιούλιος Αλέξανδρος, 15 av. J.-C. probablement entre 26-28) était un prince Hérodien, petit fils d'Hérode le Grand et sa première femme Mariamne l'Hasmonéenne.

Alors que son père Alexander était destiné à succéder à Hérode le Grand, celui-ci l'a fait exécuter en même temps qu'Aristobule, le deuxième fils qu'il avait eu avec Mariamne. Il a toutefois épargné leurs enfants et notamment Alexander lui-même, son frère aîné Tigrane et une sœur cadette dont le nom est inconnu.

Tigrane son frère a régné sur le royaume d'Arménie de 6 à 12 ap. J.-C.. Un des fils d'Alexander, appelé lui aussi Tigrane règne à son tour, mais de façon éphémère sur le même royaume d'environ 61 à 63.

Éléments de biographie

[modifier | modifier le code]

Le règne d'Hérode le Grand est marqué par de nombreuses intrigues familiales — il a eu dix épouses — et complots réels ou supposés. En 29 av. J.-C., le roi exécute son épouse, la grand-mère d'Alexander Mariamne l'Hasmonéenne[1], sur la dénonciation de sa sœur Salomé. L'année suivante, c'est la grand-mère d'Alexander qui est exécutée. En 7 av. J.-C., Hérode fait exécuter le père d'Alexander, lui aussi appelé Alexander ainsi que son frère Aristobule[2]. Les intrigues de palais et notamment les propos d'Antipater, un autre fils qu'Hérode a eu avec Doris, ont convaincu le roi de Judée que les deux fils qu'il avait eus avec Mariamne l'Hasmonéenne complotaient contre lui. Il les a fait jeter en prison, puis exécuter[2].

Alexander était le second fils né d'Alexander et de la princesse Glaphyra fille du roi Archelaos de Cappadoce[3]. Il a un frère aîné appellé Tigrane[3] qui règne sur l'Arménie de 6 à 12 ap. J.-C. et une sœur cadette dont le nom est inconnu[4].

Son père Alexander était prince de Judée, descendait des dynasties juives Hasmonéenne et Hérodienne, nabatéenne et Édomite. Sa mère Glaphyra était une princesse de Cappadoce, qui était d'origine grecque, arménienne et perse. Elle était la fille du roi Archélaos de Cappadoce[5] et sa mère était une princesse d'Arménie dont le nom est inconnu[6], ayant éventuellement un rapport avec la dynastie Artaxiade. Alexander est connu sous le même nom que son père. Celui-ci reflète sa lignée Hasmonéenne et hellénique.

Alexander est né et a grandi à la cour d'Hérode à Jérusalem. Après la mort et de l'enterrement de son père en 7 avant JC, Hérode a brutalement renvoyé sa mère Glaphyra en Cappadoce, en la forçant à laisser ses enfants sous sa garde exclusive à Jérusalem. Alexander et son frère sont restés sous la tutelle d'Hérode afin qu'il puisse être en mesure de contrôler leur destin[7]. Un autre fils d'Hérode, Antipater était préoccupé par Alexander et son frère car il s'attendait à ce qu'ils atteignent une situation supérieure à celle de leur propre père défunt, en raison de l'aide que leur grand-père Archélaos de Cappadoce pouvait leur apporter[8]. À l'époque ou Alexander vivait à la cour d'Hérode, il était fiancé à la fille de Phéroras[9]. Phéroras était le grand-oncle paternel d'Alexander et le frère d'Hérode le Grand[10]. Antipater a persuadé Hérode d'annuler les fiançailles de la fille de Phéroras, car Antipater a convaincu son père que des liens plus étroits entre Phéroras et Archélaos de Cappadoce étaient susceptibles de se développer en un complot contre Hérode[11].

Après la mort d'Hérode en 4 av. J.-C.[12], Alexander et son frère ont décidé de quitter Jérusalem et d'aller vivre avec leur mère et sa famille à la Cour royale de Cappadoce. Ils ont alors été déshérités de leur origine juive, ont abandonné la religion juive et embrassé la culture grecque, y compris la religion[13]. Ils sont alors considérés comme païens, plutôt que juifs[14]. Cependant, les liens familiaux avec la dynastie d'Hérode n'ont pas entièrement été rompus. Il est possible que son grand-père maternel ait envoyé Alexander pour être éduqué à Rome.

On sait peu de chose sur la vie adulte d'Alexander. Il apparaît comme un administrateur d'importantes propriétés foncières d'Égypte qui étaient détenues par la famille impériale de Rome et il était un riche propriétaire terrien, possédant deux domaines dans la ville égyptienne d'Euhéméria[15]. Alexander a épousé une femme de la noblesse dont le nom est inconnu qui vivaient lors des règnes des deux premiers empereurs romains Auguste et Tibère. Son épouse lui a donné un fils nommé Tigrane[16]. Tigrane a par la suite était un roi client romaine d'Arménie désigné par l'empereur Néron[17].

L'impératrice romaine Livia Drusilla et sa belle-fille et nièce Antonia Minor sont mentionnées dans le testament d'Alexander.


[2]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Christian-Georges Schwentzel, Hérode le Grand, éd. Pygmalion, 2011, p. 225.
  2. a b et c Christian-Georges Schwentzel, Hérode le Grand, Pygmalion, Paris, 2011 (ISBN 9782756404721), p. 225.
  3. a et b Kasher, King Herod: a persecuted persecutor: a case study in psychohistory and psychobiography, p. 353-354.
  4. Charles Pope, "Eisenman's 'New Testament Code', Chapter 4'
  5. Dueck, Strabo’s cultural geography: the making of a kolossourgia, p. 208.
  6. Syme, Anatolica: studies in Strabo, p. 150.
  7. Kasher, King Herod: a persecuted persecutor: a case study in psychohistory and psychobiography, p.349
  8. Temporini, Aufstieg und Niedergang der römischen Welt: Geschichte und Kultur Roms im spiegel der neueren Forschung, p. 315.
  9. Kasher, King Herod: a persecuted persecutor: a case study in psychohistory and psychobiography, p.355
  10. Temporini, Aufstieg und Niedergang der römischen Welt: Geschichte und Kultur Roms im spiegel der neueren Forschung, p. 315.
  11. Kasher, King Herod: a persecuted persecutor: a case study in psychohistory and psychobiography, p. 355
  12. Millar, The History of the Jewish People in the Age of Jesus Christ (175 B.C. - A.D. 135), p. 327.
  13. Kasher, King Herod: a persecuted persecutor: a case study in psychohistory and psychobiography, p.298
  14. Moen, Marriage and Divorce in the Herodian Family: A Case Study of Diversity in Late Second Temple Judaism, p. 233.
  15. Jerzy, Polityczne dziedzictwo Heroda Wielkiego. Palestyna w epoce rzymsko-herodiańskiej, p. 116-118.
  16. Temporini, Aufstieg und Niedergang der römischen Welt: Geschichte und Kultur Roms im spiegel der neueren Forschung, p. 794.
  17. Redgate, The Armenians, p. 79.