Utilisateur:Le Paragone/GrayPatrimoineCivil

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Fontaines[modifier | modifier le code]

Fontaine Saint-Pierre Fourier[modifier | modifier le code]

Fontaine Saint Pierre Fourier

Logo monument historique Inscrit MH (2000)

Cette fontaine, comme celles en façade de l’hôtel de ville, a été créée à la suite des terribles épidémies de choléra de 1849 et 1854. Le maire, Alexandre Revon, lança un grand programme de travaux destinés à assainir, moderniser et embellir la ville. Ces fontaines apportaient désormais les eaux des sources des hauts et petits bois. Le sculpteur graylois Constant Grandgirard reçut commande de la Ville en 1856 pour les trois statues devant orner les trois fontaines.

La fontaine Saint Pierre Fourier, située 26 rue du Marché, à l’angle de la Grande Rue, au cœur de la Ville Haute, est un hommage à la haute figure morale et spirituelle du prêtre lorrain réfugié à Gray en 1636 jusqu’à sa mort en 1640. Ses nombreuses actions et fondations pieuses, ainsi que son soutien à la population de Gray lors de l’épidémie de peste, font de lui une figure emblématique de Gray.

Construite entre 1856 et 1860 sur le plan général de Christophe Colard, architecte, la fontaine, en pierre calcaire, comprend deux étages de bassins ornés de décor rocaille, portant la statue de Saint-Pierre-Fourier bénissant. D’une hauteur de deux mètres dix centimètres, la statue a été réalisée en un seul bloc, en pierre de Tonnerre non sujette à la gelée, selon les prescriptions du marché des sculptures passé en 1856 entre la Ville de Gray et Constant Grandgirard, dont la signature est gravée sur le socle.

Fontaines en façade de l'hôtel de ville[modifier | modifier le code]

Fontaine Romé de l'Isle

Logo monument historique Inscrit MH (2000)

Le peintre Claude-François Devosge, né à Gray en 1732, est représenté par Grandgirard sur la fontaine gauche de l’hôtel de ville, édifiée à la place de celle qui avait été bâtie en 1751. Dès 1767, Devosge, d’un naturel généreux, fonda l’école gratuite de dessin de Dijon. Ce beau geste suscita d’importants concours et le prince de Condé, gouverneur de Bourgogne, devint le protecteur de l’Ecole à laquelle furent allouées des subventions. De sa classe de dessin, peintres et sculpteurs sont sortis en nombre. Parmi ses élèves, deux jeunes gens exceptionnellement doués se distinguèrent et devinrent de grands Maîtres : Prud’hon et Rude. Le musée de Gray possède deux œuvres de Devosge : L’éducation de la Vierge et Le génie du printemps.

En pendant, sur la fontaine de droite, Grandgirard a placé la statue du naturaliste Jean Baptiste Louis Romé de l’Isle également né à Gray en 1736. Sensible à l’histoire naturelle, il ouvre à Paris un cours de minéralogie très fréquenté. En métrologie, il participe à la réforme des poids et mesures en France. Mondialement connu pour son traité de cristallographie de 1783, reconnu comme le meilleur ouvrage de minéralogie, Romé de l’Isle fut le premier à décrire la structure des minéraux et à comprendre que l’agencement des cristaux dans l’espace était identique pour tous. Aussi modeste que savant, sa seule ambition était d’être utile.

Fontaine des tiercelines dite "Petite fontaine"[modifier | modifier le code]

Située entre les rues du Marché et de la Petite-Fontaine, cette fontaine fut reconstruite en 1808 par l’architecte Graylois Jean-Baptiste Mielle. Au sommet de son obélisque en pierre se dressait un aigle en bronze qui fut enlevé à la chute du Premier Empire. On le remplaça par une urne en bronze qui disparut à son tour, puis par un boulet qui subit le même sort.

Le bassin octogonal reçoit les eaux répandues par quatre tête d’hommes barbus, en bronze , bouche ouverte ou fermée, fixées sur les quatre côtés du socle formant support de l’obélisque.

En face le grenier à grain se trouve la place de la petite fontaine. Au XVIe on y dansait les valentins et on y jouait les mystères. Au 17e siècle la fontaine existait déjà à cet emplacement. 1808, reconstruction d’après un dessin de l’architecte Jean-Baptiste Mielle. L’aigle qui surmontait l’obélisque a été remplacé par une urne au 19e ensuite par une sphère et je m’aperçois qu’elle a disparu.

Fontaine Saint-Laurent[modifier | modifier le code]

Située 76 rue Vanoise, c’est la fontaine lavoir la plus anciennement connue et la plus importante de la ville jusqu’à la fin du 18ème siècle. L’eau amenée de la source par trois canaux alimentait un simple bassin rectangulaire à ciel ouvert. Entre 1834 et 1837, la fontaine fut couverte par un bâtiment de deux étages faisant fonction de logement, conçu par l’architecte Bertrand.

Fontaine de la Charité[modifier | modifier le code]

Hôtels particuliers et maisons[modifier | modifier le code]

Rue de l'église[modifier | modifier le code]

Maison Paguelle de Larret ou Maison Gavoille[modifier | modifier le code]

La statue qui est apposée à l'angle de la maison Paguelle de Larret est un saint -Antoine- du- désert ou saint- Antoine- le- Grand. A mettre en relation avec l'importance des Antonins (Aumônières au nord est de Champlitte) et aussi la référence à saint Antoine sur la plaque du refuge de Corneux. Cette maison est aussi représentée sur le vitrail de la chapelle Notre- Dame de Gray à la basilique.

Maison Gavoille

Logo monument historique Classé MH (1941)

Rue des casernes[modifier | modifier le code]

Hôtel 2 rue des Casernes[modifier | modifier le code]

Construit au 17ème siècle selon un plan en U. La façade sur rue présente une belle porte cochère à la partie supérieure arrondie, surmontée d’un fronton triangulaire au centre duquel est dressée une statuette en pierre représentant saint Joseph, patron des charpentiers, portant son bâton fleurdelysé. A noter la forte dévotion pour saint Joseph à Gray : rue Victor Hugo, le couvent des Visitandines était sous le vocable Saint Joseph ; la promenade des Tilleuls était dénommée cours saint Joseph au 18ème siècle et le cimetière qui se trouvait dans le prolongement, entre l’avenue des Capucins et l’avenue Jean Jaurès était également dénommé saint Joseph. Enfin, l’orphelinat saint Joseph fut construit en haut de l’Arsenal dans la seconde moitié du 19ème siècle, avant de devenir maison de retraite saint Joseph puis d’abriter aujourd’hui les services administratifs du nouvel hôpital construit dans le parc de l’ancien orphelinat.

Hôtel 14 rue des Casernes[modifier | modifier le code]

Construit vers 1700, avec un beau portail sur rue à deux vantaux d’époque Louis XIV richement orné en bas- relief avec rinceaux de feuillages, coquilles encadrant une tête d’homme barbu ; tête de femme encadrée de palmes et rameau d’olivier.

Hôtel 11 rue des Casernes dit Hôtel des gouverneurs[modifier | modifier le code]

Logo monument historique Inscrit MH (1994)

Construit au début du 17ème siècle, cet hôtel a servi de résidence aux gouverneurs comtois.Le gouverneur de la province était choisi parmi les familles les plus illustres de Franche Comté. Il était supplée dans les villes importantes par un gouverneur de la ville, ce qui était le cas à Gray.

Avec la conquête française par Louis XIV, l’administration antérieure a disparu pour laisser place aux institutions françaises.

L’hôtel ayant perdu sa fonction initiale a connu d’importantes transformations au 18ème siècle et au 19ème siècle.

Subsistent notamment de l’origine du bâtiment deux porches encadrés de pilastres ioniques décorés de volutes, de motifs floraux et à damiers typiques de la Renaissance.

Au 19ème siècle, les vastes bâtiments ont abrité diverses activités artisanales et éducatives, mais aussi des logements d’habitation.

En 1883, l’édifice est occupé en partie par les frères des écoles chrétiennes, relayés en 1904 par la Société des Ecoles libres de Gray puis par l’Ecole Saint Pierre Fourier.

Désormais, cette école occupe la totalité du bâtiment. La maison des gouverneurs a donc à présent et pour l’avenir une fonction éducative.

Grande Rue[modifier | modifier le code]

30 Grande Rue. Maison natale de François Devosge[modifier | modifier le code]

Immeuble de la première moitié du XVIII°siècle

Ici naquit à Gray le 23 Janvier 1732, issu d’une longue dynastie de graveurs-sculpteurs, Claude François Devosge. Il reçoit une éducation littéraire mais sa vocation est la peinture.

Il passe alors à Paris par les ateliers de Perrache et Coustou puis plus tard, après la perte d’un œil , il revient à Gray et sait qu’il doit renoncer à la sculpture. Après l’étude des grands maîtres , il acquiert une certaine renommée qui le fait remarquer par Voltaire. Revenu à Dijon, il s’y marie et fonde en 1767  sur ses propres deniers, l’école  gratuite de dessin. Maître de Rude et de Prud’hon, il sera le fondateur du Musée des Beaux Arts de Dijon

Immeuble de 3 étages, début XVIII°siècle à ouvertures surmontées de clefs desservi par une belle porte d’entrée semblant plus tardive. On observe sur le mur de la cour attenante, les vestiges d’un bec gaz pour l’éclairage public ( seuls deux existent encore à Gray).

71 Grande Rue. Hôtel de Conflans[modifier | modifier le code]

Logo monument historique Inscrit MH (1987)

Hôtel particulier construit dans la 1ere moitié du XVIe et occupé par des Jésuites de 1678 à la fin du XVIIIe siècle. Il est relié au collège par un passage couvert situé au-dessus du passage charretier donnant accès à la cour.

Deux fenêtres ouvragées, de style renaissance, donnent sur la rue.

Le corps de bâtiment principal comprend des caves voûtés en berceau, un escalier intérieur à vis (viorbe). Il présente la disposition habituelle des maisons du XVIe avec logis sur cour et tour d’escalier. La tour polygonale en pierre de taille particulièrement monumentale présente sur le linteau de sa porte un décor de sirènes affrontées supportant un écu, et deux personnages coiffés de bonnets de fous, sans équivalent ailleurs en ville. Une ribambelle petits animaux mythiques (serpents, insectes, licorne) forme frise au-dessus du linteau

À l’intérieur, appartement avec plafond sur solives de chêne apparentes reposant sur des corbeaux de pierre historiés (en particulier un escargot mangeant une feuille de chou) et qui rappellent le style bourguignon. Au XVIIIe siècle, une cheminée portant coquille a été ajoutée ; à la même époque ou un peu plus tard, le sol en tommettes d’origine a été remplacé par un plancher en pitchpin.

50 Grande Rue (mascarons)[modifier | modifier le code]

Maison d’apothicaire richement ornée. XVIIe siècle. Sa façade est richement décorée de têtes féminines en fort relief sur les baies du 1er étage ; au rez-de-chaussée un bas-relief figure un vase d’où s’échappent des serpents, symbole des apothicaires, à droite de la porte d’entrée.

Oriels de Gray[modifier | modifier le code]

Deux tourelles au carrefour des deux plus anciennes rues de la ville, la Grande Rue, orientée nord-sud et la rue Vanoise est-ouest.

1 rue Vanoise. La Librairie

Cette tourelle, de forme cylindrique, appartient à une maison construite au début du XVIIe siècle à l’angle de la rue Vanoise. Une plaque de cheminée porte la date de 1629.

C’est là qu’au début des années 1900, l’imprimeur Charles Bergeret (né à Gray en 1959), va développer son entreprise de cartes postales, avant de s’installer à Nancy.

101 Grande Rue. Ancienne maison Benasar.

Cette deuxième tourelle de forme polygonale marque l’angle d’une maison de commerçant. Elle est datée de la première moitié du XVIe siècle. Deux boutiques se trouvent en rez-de-chaussée sur rue et un second corps de logis sur cour, relié au-dessus du portail d’entrée, côté rue de l’Abreuvoir, par une galerie à pans de bois.

Maison de commerçant à tourelle d'angle, 1 rue Vanoise

Maison de commerçant à tourelle d'angle, Grande Rue

99 Grande rue. Actuellement AZ Couture[modifier | modifier le code]

Maison fin XVIe avec fenêtres décorées. Façade dénaturée début XXe par la vitrine commerciale

72 Grande Rue. Anciennement Pompes funèbres.[modifier | modifier le code]

Maison de la fin du XVIe-début XVIIe siècle avec baies triplées et géminées ornée de volutes, porte d’entrée sous le porche, escalier dans la cour de trois-quarts gauche

59.Grande Rue (ancienne bijouterie Marchiset)[modifier | modifier le code]

Maison avec ancienne façade à pans de bois enduits et support en surplomb. Sans doute construite au XVIe siècle

54 Grande Rue (porte dite Louis XIV)[modifier | modifier le code]

Édifice de la deuxième moitié du XVIe siècle comprenant deux corps de bâtiments en vis-à-vis dans une cour. Les deux bâtiments sont reliés par un passage découvert au-dessus du portail d’entrée de la cour, construit au début du XVIIIe Les vantaux du portail sont en chêne. Le garde-corps en ferronnerie richement ouvragée est orné du monogramme AD.

38 Grande Rue (ancienne maison)[modifier | modifier le code]

Maison fin XVIIIe avec balcon en ferronnerie qui porte la date de 1768. La construction a été surélevée d’un étage au XIXe.

La fenêtre du rez-de-chaussée a été totalement modifiée, nuisant à l’harmonie de l’ensemble.

36 Grande Rue[modifier | modifier le code]

Maison d’artisan ou de petit commerçant construite au XVIe siècle avec étage d’encorbellement et pans de bois. On remarquera l’ouverture d’échoppe au rez-de-chaussée en plein cintre, avec sa pierre d’étal.

Il ne reste à Gray que trois ou quatre ouvertures d’échoppe d’artisan ou de petit commerçant attribuables au XVIe siècle.

24 Grande Rue. À côté du bar de l’Étoile[modifier | modifier le code]

Maison construite dans la première moitié du XVIe siècle. À la fin du premier quart XVIIIe siècle elle est agrandie et restaurée : l'habitation côté Grande Rue est prolongée en s'appropriant une partie du portique sur cour voûté d'ogives de la maison voisine ; les anciennes baies à bases prismatiques de la façade antérieure sont transformées. La porte cochère sur la façade latérale droite porte la date 1724 et le monogramme AL.

19 Grande Rue. Maison Noir-Anney[modifier | modifier le code]

Maison Noir-Anney

Logo monument historique Inscrit MH (1988)

Construction de la deuxième moitié du XIXe siècle.

Appartements avec antichambre, petit salon et salle à manger avec décor. Jardin en terrasses avec son escalier, ses grilles et ses remises. C’est dans cette belle maison qu’a résidé le photographe Eugène Noir, né à Gray en 1955.

Rue des Terreaux

Perpendiculaire à la Grande Rue, la rue des Terreaux tire son nom des anciens fossés qui bordaient la deuxième enceinte du château, jusqu’au XVIe siècle.

Le long de cette rue encaissée l’habitat des XVIe et XVIIe siècles se partage entre petites maisons urbaines à un ou deux étages carrés sur caves et quelques grandes demeures construites ici en raison de la proximité de l’hôtel de ville et de l’église.

Rue Thiers[modifier | modifier le code]

1 rue Thiers[modifier | modifier le code]

maison datant de la deuxième moitié du 18ème siècle, composé de deux étages carrés sur rez-de-chaussée à usage de débit de boissons, avec cour sur l’arrière.

11 rue Thiers[modifier | modifier le code]

édifice construit en 1780, ancien hôtel de voyageurs portant l’inscription Le Relais et date sur la belle façade antérieure, à deux étages carrés sur rez-de-chaussée à usage commercial. Cour derrière le bâtiment à laquelle on accède par un grand portail donnant sur la ruelle. Accès aux logements par escaliers donnant sur deux galeries de desserte.

Rue Vanoise[modifier | modifier le code]

Hôtel-Hôpital 16e siècle, 30 rue Vanoise[modifier | modifier le code]

Maison d'artisan 92 rue Vanoise (girouette, construite sur les remparts)[modifier | modifier le code]

Maison à mascarons 13 rue Vanoise[modifier | modifier le code]

Belle maison de commerçant du 18ème siècle, élevée sur rez-de-chaussée de deux étages. Le rez-de-chaussée commercial est accessible par deux grandes baies cintrées, avec clef proéminente à la sommité. Au 1er étage, deux fenêtres décorées de têtes de femmes sculptées en demi-relief.

Maison 95 rue Vanoise[modifier | modifier le code]

Maison d’artisan dont la partie droite est construite sur les anciens remparts de la ville à l’aplomb de l’ancienne porte Taclet et conservant des éléments de la fin du 18ème siècle ou début 19ème siècle ; l’habitation gauche et la partie artisanale datent du 1er quart du 20ème siècle.

Immeuble 69 rue Vanoise[modifier | modifier le code]

Immeuble construit au 18ème siècle : logements et parties artisanales dans la cour ont été construits entre 1790 et 1817. Le corps de bâtiment sur rue a été transformé au 19ème siècle après 1817.

Rue de la Malcouverte[modifier | modifier le code]

Maison du Trépôt[modifier | modifier le code]

Logo monument historique Inscrit MH (1989)

Construite pour Jean Vandenesse, écuyer et surintendant de Charles Quint de 1514 à 1551 avant d’occuper les mêmes fonctions auprès de Philippe II jusqu’en 1560,auteur du Journal de voyages de l’empereur et du roi. Façade avec surplomb solide car inscrit dans un dièdre, couloir sous croisées d’ogives, glacière remarquable par sa taille pour  stocker les glaces de la Saône. Fut auberge, maison de danses et de plaisirs…, bazar, abri de loge maçonnique, ébénisterie.. Prisons creusées dans le rocher qui l’avoisine, càd cachots de l’inquisition dans Gray avec passages dépendant des anciens remparts.

12 rue de la Rue Malcouverte[modifier | modifier le code]

Maison bâtie sur cour à l’angle de la Malcouverte, datée de la première moitié du XXe siècle. La réalisation de l’ensemble des vitraux sur les logettes coté cour est attribuée au maître verrier bisontin Alphonse Gorgeon qui exécuta à Gray le vitrail de la porte de la chapelle de l’Hôtel Dieu. Un des vitraux de cette chapelle porte en effet la signature de Gorgeon.

Place Charles de Gaulle[modifier | modifier le code]

13-14 place Charles de Gaulle[modifier | modifier le code]

Statue Sainte Femme ??? à l’origine polychromée

Rue du Marché[modifier | modifier le code]

Grenier à Grain[modifier | modifier le code]

Grenier à grain

Logo monument historique Classé MH (2002)

À proximité de l’hôtel Gauthiot, blason 3 fers de Moulin, le grenier est flanqué de deux tours ; l’une sur le rue et l’autre après le passage doté d’un plafond à la française. Les portes ornées d’un riche décor notamment la tour qui se trouve dans la cour avec la devise des Gauthiot (Spes mea Deus) et Audi Vide Tace (Ecoute, Vois et Tais-toi) et si Dieu est avec nous qui sera contre nous.

Dans la cour on découvre le grenier public dont la fonction devait être celle de la maison aux dîmes composée d’un coprs de bâtiment à très haut pignon abritant plusieurs étages.

Hôtel Gauthiot d'Ancier dit oratoire Saint-Pierre-Fourier[modifier | modifier le code]

Hôtel Gauthiot d'Ancier

Logo monument historique Inscrit MH (1942, partiellement) Logo monument historique Classé MH (1965, partiellement)

Riche famille grayloise datant du 14e au 17e siècle. Célèbre dans l’histoire de la Franche-Comté. La façade présente des percements irréguliers d’esprit encore gothique. Seule la petite niche placée au-dessus du portail couverte d’un fronton cintré daté de 1548 et comportant la devise des Gauthiot Spes mea Deus (Dieu est mon espoir) fait clairement référence à la Renaissance. L’arc en tiers point muré au 1er étage pourrait correspondre à une chapelle. Dans cette demeure subsiste une tour avec une chambre secrète. On y accède par un exceptionnel escalier pivotant unique en Europe.

Visite guidée conseillée par l’office du tourisme.

Rue Victor Hugo[modifier | modifier le code]

Maison rue Victor Hugo[modifier | modifier le code]

À l’angle de rue de la petite fontaine, maison Renaissance avec fenêtre sculptée.

Hôtel de Cusance (16e siècle)[modifier | modifier le code]

Rue des Terreaux[modifier | modifier le code]

3, rue des Terreaux. Vers chez Tondu.[modifier | modifier le code]

Hôtel particulier du XVIIe. Portail d’entrée et bel escalier intérieur en pierre de taille.

12, rue des Terreaux, Hôtel Jean Gauthiot d'Ancier[modifier | modifier le code]

L'hôtel Jean Gauthiot d'Ancier, (1566). Façade sur la rue des Terreaux. On lit sur un fronton la devise des seigneurs d'Ancier Spes mea Deus (Dieu est mon espérance).

Hôtel particulier construit pour la famille Gauthiot d’Ancier en 1566, date portée sur le portail d’entrée de la tour d’escalier. Une baie au deuxième étage porte la devise des Gauthiot d’Ancier « Dieu est mon espoir » (Spes mea Deus). En partie gauche, les baies et les façades ont été refaites au XVIIIe siècle.

Ce bâtiment imposant est surmonté d’un haut toit à croupes couvert en tuiles vernissées et flanqué d’une tour d’escalier dont le faîte a été modifié ; la vis d’escalier en pierre originale a été remplacée par un escalier à jour central.

Le répertoire décoratif de la façade reprend les ornements des maisons dijonnaises de la même époque : pots à feu, frontons courbes. Dans la cour actuelle, la porte de l’escalier est encadrée de deux pilastres cannelés, avec entablement de triglyphes et métopes ornés de rosaces.

18 rue des Terreaux. À côté maison Striby[modifier | modifier le code]

Maison avec une belle porte d’entrée de la deuxième moitié du XVIe siècle, encadrée de pilastres cannelés. Presque totalement reconstruite au XVIIIe, elle a été agrandie par une aile sur cour, accessible par un bel escalier en bois à balustres tournés.

Rue Jobard[modifier | modifier le code]

Hôtel Jobard[modifier | modifier le code]

Logo monument historique Inscrit MH (2004)

Quai Villeneuve[modifier | modifier le code]

Maison de négociant, 18 quai Villeneuve[modifier | modifier le code]

Logo monument historique Inscrit MH (2002)

Maison Trayvou[modifier | modifier le code]

Logo monument historique Inscrit MH (2002)

Places[modifier | modifier le code]

Place du général Boichut[modifier | modifier le code]

C'est l’ancienne place d’Armes ou place des Casernes. Elle porte à présent le nom d’Edmond Boichut, né à Melisey le 7 août 1864. Ses parents reprirent cette même année la quincaillerie de la grande rue. Il fit ses études au collège de Gray, et fut reçu à l’école Polytechnique en 1885. Il gravit les échelons de l’Armée jusqu’au grade de Général de Division en 1917. Pendant la Grande Guerre, il fut notamment commandant de l’artillerie de la place fortifiée de Verdun. Grand-Croix de la Légion d’Honneur, il mourut en 1941. En reconnaissance de ses services éminents, la municipalité donna le nom de cet enfant du pays à la place qui vit si longtemps les défilés et prises d’armes du 12ème régiment de Hussards.

Autre[modifier | modifier le code]

Cimetière[modifier | modifier le code]

Le cimetière de Gray, créé en 1837 sous la direction du géomètre Jean-Baptiste Bertrand et de l'architecte Théodore Henriot de Gray, fut ouvert en 1840 et agrandi en 1890.

On accède au cimetière par un grand portail en pierre de taille, orné de colonnes doriques surmontées d’un entablement massif et d’une belle croix, témoignant de l’importance et de la solennité du lieu.

Les chapelles sont nombreuses, dont certaines richement sculptées : Ainsi celle de la famille Grandgirard, de style néo roman, que Constant Grandgirard, grand sculpteur Graylois actif dans notre région de 1850 au début du XXème siècle, a ornée, sur le tympan, d'un beau Christ en majesté, entouré des quatre évangélistes.

Outre les chapelles, il recèle des tombes plates, des sarcophages et de belles stèles, comme le monument néo-gothique du maître de forge César Dufournel, qui fut aussi maire de Gray en 1830.

De nombreuses sépultures sont richement ornées de sculptures, porteuses de symboles chrétiens, mais aussi professionnels, voire maçonniques. On peut admirer le très beau monument funéraire d’Edmond Bour, grand mathématicien né à Gray en 1832, mort prématurément à 34 ans, et celui du peintre Billardet, dont la sommité porte une sculpture en haut relief représentant les instruments du peintre : palette, boite à couleurs, papier à dessin, pinceaux...

Le talent de Constant Grandgirard s’est exprimé sur plusieurs tombeaux : buste sculpté en médaillon sur les hautes stèles de Michel Clémentz, industriel, fondateur de la vinaigrerie quai Villeneuve, et de Louis Hustache, grand musicien, fondateur notamment de l’Harmonie de Gray en 1852. On admirera aussi la magnifique sculpture de la tombe de Marguerite Desbois, morte à 14 ans en 1864, fille d’Antoine Desbois, architecte, à qui l’on doit la réalisation, en 1859, de la bibliothèque des fonds anciens de notre ville.

Le vieux cimetière porte témoignage de la prospérité de Gray dans la seconde moitié du XIXème siècle , liée à l’exploitation du fer par les maîtres de forges, nombreux sur le secteur, dont les tombeaux font référence à leur activité : ainsi les tombeaux des frères Roland, ornés d’urnes en fonte moulée et entourés de grilles d’enclos en fonte, et d’autres sépultures en fer forgé, aujourd’hui malheureusement détériorées.

Tous les personnages importants de la société grayloise du XIXème siècle se côtoient ici, représentants du monde politique, juridique, militaire, économique, artistique et religieux de l'époque. Leurs très belles sépultures témoignent de l'importance qu'ils eurent autrefois dans notre cité, et permettent d'en conserver la mémoire.

Un beau patrimoine, qui mérite d'être connu et sauvegardé.

Gare routière de Gray[modifier | modifier le code]

Gare routière de Gray

Logo monument historique Inscrit MH (1994) Label patrimoine du XXe siècle[1]


Grands Moulins[modifier | modifier le code]

L’histoire de la ville est indissociable de celle de ses moulins, connus dès 1334 lorsqu’ils sont confiés au Chapitre de Gray  puis réédifiés en 1335. Devenus biens nationaux après la révolution, ils sont achetés en 1803 par Aimé Tramoy. Ecroulés en 1810 et reconstruits avec les pierres de l’ancienne abbaye  de Theuley lès Vars, ils figurent sur le cadastre Napoléon de 1817.

La dimension de l’établissement impressionne avec ses 365 fenêtres, « plutôt un palais qu’une usine! » et le nouveau machinisme existant est tel que la manutention de cet immense ouvrage ne nécessite  en 1835 qu’une quinzaine d’ouvriers pour produire 140 quintaux journaliers pouvant alimenter en pain 56000 habitants. Les grains qu’on y apporte sont  blé, orge, avoine, seigle, issus de Bourgogne, Champagne, Lorraine et souvent Alsace.

Les roues à aubes verticales sont remplacées par le système anglais à turbines horizontales en 1838-1843. Les moulins sont rachetés en 1875 et la société des   «  Grands Moulins de Gray » est fondée. En 1890, la production quotidienne s’élève jusqu’à  400 quintaux par jour. Les moulins brûlent en 1921 et ne seront pas reconstruits. Restent aujourd’hui  6 arcades du soubassement, surmonté d’un étage équipé de turbines alimentant une micro-centrale électrique.

Hôpital du Saint-Esprit[modifier | modifier le code]

En 1285, Girard d’Arc fait don aux Hospitaliers du Saint-Esprit de Besançon d’une maison avec dépendances au bord de la Saône, pour y fonder un hôpital. Au 15ème siècle, l’hôpital est pourvu des bâtiments correspondant à ses besoins. En 1715, à la création de l’Hôtel Dieu, l’hôpital du Saint-Esprit devient un orphelinat. A la Révolution, il tombe dans le domaine public, est vendu à un particulier. La chapelle est détruite et le bâtiment qui la contient est transformé en habitation. En 1828, l’édifice appartient aux maîtres de forges associés Huot et Petitguyot. La même année, ils construisent dans l’ancien jardin de l’hôpital un grand entrepôt commercial. Ce dernier, acquis par la ville de Gray, est en cours de transformation en centre culturel.

Le Quai Saint-Esprit est devenu place du Quatre-Septembre par décision du Conseil municipal du 26 février 1902, à l’occasion du centenaire de la naissance de Victor Hugo. Plusieurs rues de la ville furent en même temps rebaptisées du nom de républicains éminents, en hommage à Victor Hugo, né le 26 février 1802

Hôtel de ville[modifier | modifier le code]

Logo monument historique Classé MH (1886)

Classé monument historique, chef d’œuvre de l’architecture franc-comtoise, Style Renaissance achevé en 1572. magnifique toiture en tuile vernissée à la glaçure de plomb. 2 statues sculptées au 19eme sur les fontaines représentant à gauche François Devosges, peintre sculpteur renommé et à droite Romé de l’isle, célèbre cristallographe très connu par les scientifiques. Tous deux nés à Gray l’un en 1732, l’autre en 1736. La façade principale longue de 37 m comporte 10 travées rythmées par des colonnes corinthiennes et composites superposées à fûts lisses en pierre rouge de Sampans (Jura). Bel effet polychromé, plafond à la française dans la galerie.

Statue de l’allégorie de la Saône 19e face à l’Hôtel de ville coiffée de roseau ; elle déverse la Saône à ses pieds. Les épis de blé symbolisent les arcades, la roue dentée symbolise le feu et la fonte, le raison le vin ; ces denrées transitaient sur le port de Gray (2eme port de l’Est de la France).

Imprimerie Barbizet[modifier | modifier le code]

La « Presse Grayloise » naît en 1842 d’un mariage entre  Roux Louis et Barbizet Eulalie dont le petit neveu, né à Gray, Victor Barbizet est un artiste céramiste installé place du Trône à Paris. Lui et son fils Achille produisent des figulines qui sont des plats en terre vernissée, de style « Palisséen », ornés de poissons, crustacés, batraciens et autres anoures… Leur marque de fabrique pour ces figulines est un fond bleu intense, comme on peut l’observer sur le seul exemplaire connu à Gray, trouvé dans la cave du couvent des Capucins  et visible dans la salle du Conseil du Centre Hospitalier. Ailleurs, plusieurs musées et galeries parisiennes en possèdent.

Entre alors en scène Gilbert Roux, né à Gray en 1859, petit fils d’Eulalie et donc petit-cousin de Victor le céramiste. A la tête de l’imprimerie, Gilbert va la rénover en 1909-1910 avec le concours de l ’architecte Jules Laplanche. Pour ce faire, Gilbert fait appel ,on ne sait pourquoi, à deux céramistes franciliens de Boulogne-Billancourt, Eugène Bourdet et Alphonse Gentil reconnus pour leur conception originale de bâtiments publics, ou abritant des entreprises privées, des banques, des thermes…(cf Contrexéville) Ils produisent avant-guerre des grès flammés puis après-guerre avec un réel talent, des assemblage de tesselles, mosaïques, pâtes de verre et béton. Leur succès art-déco tient à leur intuition initiale d’associer céramique et béton dans un souci d’économie industrielle et de fonctionnalisme décoratif.

Il est peu imaginable que, vivant à Paris à la même époque, les quatre céramistes aient pu s’ignorer. Le lien Roux-Barbizet- Bourdet et Gentil est fait. Finalement,  tout ceci nous laisse à penser que Gilbert Roux  était un homme éclairé…un esthète . Ainsi le promeneur de la Grande Rue pourra encore longtemps, espérons-le, s’arrêter devant le n°47 pour chercher dans le décor en grès flammé, briques et béton, la signature des deux Franciliens.

NB: Si vous passez au Musée de St Germain en Laye, vous pourrez admirer les œuvres d’Eugène Bourdet.

N’oublions pas un autre artiste de la famille, Joseph Roux, né à Gray en 1832, fils d’Eulalie ,oncle de Gilbert, professeur de dessin au Collège et qui fut le premier conservateur du Musée Baron Martin. Artiste peintre, élève de Couture, Cognet et Courbet, il expose au Salon de Paris avec une toile reçue et achetée par l’état  en 1863 « la fin d’un pardon, scène bretonne » On connaît surtout de lui « La course de vélocipèdes; le départ » superbe toile de 1869, propriété du musée de Nimègue ayant fait l’objet d’un livre par Scotford Lawrence. Plusieurs de ses toiles sont au Musée Baron Martin. Son atelier est toujours visible au n° 4 de la rue Victor Hugo.

Architecture[modifier | modifier le code]

Ce bâtiment est rénové en 1909 selon les plans de Jules Laplanche pour accueillir les nouveau locaux de   La Presse Grayloise, maison fondée en 1789 et propriété de Gilbert Roux jusqu’en 1942.  La façade sur rue est décorée et signée par un atelier de céramistes renommés , Eugène Bourdet et Alphonse Gentil , établi à Boulogne- Billancourt.

Sous le porche, vitraux  du début du XIX°siècle.  Dans la cour intérieure , sur la façade-est, on découvre une inscription lapidaire commémorative du traité  des Pyrénées signé en 1659 et ratifié le jour de la Trinité 1660,scellant  l’entente entre la France et l’Espagne.         VIRTUTE  SOCIA  INSUPERABILIS  CONCORDIA                      ANNO PACIS 1660     dont voici un essai de traduction:    la bonne entente associée à la vertu est invincible… année de la paix       1660  ( à vos Gaffiot!  Si vous avez d’autres  lumières ...)  A l’ouest ,un escalier de pierre est surmonté d’une grille XVIII° décorée de feuilles d’acanthe, rare dispositif en Haute-Saône.

Cet escalier dessert un jardin en terrasses réalisé au XIX° par Jean Louis Berquin, paysagiste de plusieurs  grands parcs parisiens. (Montsouris, Trocadéro, Batignolles…) On y remarque au sud-ouest, une montée à canons sur l’ancien rempart, seul dispositif militaire de ce type encore existant à Gray. Un catalpa d’environ 150 ans ombrage la terrasse.

Monument aux Morts de 1870[modifier | modifier le code]

Ce monument aux morts de la guerre de 1870, œuvre du sculpteur vésulien Jules Aimé Grosjean, a été inauguré le 9 juin 1901 par le général André, ministre de la guerre, et élevé grâce à une souscription publique sur l’initiative de Maurice Signard, sénateur-maire de Gray, et de M. Couyba, député. Le bronze qui orne la base représente un soldat mourant qui, après avoir donné son fusil à un enfant, lui désigne l’ennemi. Une femme représentée en bas-relief enroulée dans le drapeau français personnifie la France. Au sommet de l’obélisque en pierre de taille se dresse un coq gaulois en bronze. Les noms des 332 combattants de la région grayloise morts pour la Patrie sont gravés sur les côtés de l’obélisque. Le monument a été restauré par la Ville de Gray en 2020, avec le concours du Souvenir Français, à l’occasion du 150ème anniversaire de la guerre.

Palais de Justice[modifier | modifier le code]

Palais de justice

Logo monument historique Inscrit MH (2000)

Jusque dans les années 1830, la justice était rendue dans des locaux exigus au rez-de-chaussée de l’hôtel de ville. Le complet remaniement des intérieurs de ce dernier nécessita la construction d’un palais de justice sur une partie de l’ancien terrain du couvent des Cordeliers. L’habitude qui voulait que les lieux de pouvoir à Gray se concentrent dans la partie haute de la ville, et non loin du promontoire, était une fois de plus respectée. Le nouvel édifice, construit par l’architecte graylois Christophe Colard, assisté de son confrère Auguste Sirodot, fut inauguré en 1838.

Comme pour la quasi-totalité des nombreux tribunaux construits en France à cette époque, l’édifice est d’un néoclassicisme affirmé, à même de rendre toute la solennité de la justice. Et c’est bel et bien à un temple qu’est confronté le justiciable à l’approche de l’entrée, lorsqu’il gravit les marches et passe l’imposante colonnade du portique. Le choix du corinthien pour l’ornement du bâtiment ne relevait pas non plus du hasard : cet ordre, traditionnellement retenu pour la construction des églises, renvoyait encore à l’idée du sacré.

La grande porte à deux vantaux fermant le tribunal, ornée de rosaces, contenues dans des caissons régulièrement alignés de haut en bas, complète parfaitement la façade.

Pont sur la Saône[modifier | modifier le code]

Le pont, construit à l’origine en bois est attesté en 1358. Entraîné par les eaux et les glaces, il doit être plusieurs fois reconstruit  ( 1407,1554) La construction primitive en pierre de 1603 à 1613 est dirigée par l’ingénieur du Prince de Montbéliard, Claude Flamand. Le pont s’achève rive droite et rive gauche par passerelles en bois. Au XVIII° siècle il y a cinq ponts sur la Saône comtoise, quatre en pierre ( Gray, Scey/Saône, Port/Saône, Jonvelle ) et un en bois (Monthureux/Saône)

A Gray, le pont est indispensable car au croisement de la Saône avec l’axe terrestre Langres- Besançon. En Juin 1739, deux premières arches en pierre sont hors de terre et en septembre de la même année, la cinquième arche est fermée. Le plan de 1774 atteste de douze arches en pierre et encore d’une passerelle de bois joignant la ville de Gray. Il faut attendre 1827 pour l’achèvement de la construction en pierre.

Le pont est élargi à deux reprises de 1842 à 1854 et de 1887 à 1890. Le tram qui le traverse est inauguré en 1893. Plusieurs arches sont démolies en Juin 1940 et seront reconstruites à l’identique. Le tram a disparu. Au soleil couchant, ce pont  offre au passant  qui l’emprunte une vue imprenable sur le déversoir, le barrage , la passe à poissons, l’écluse et les quais…

Portière ancienne sur la Saône[modifier | modifier le code]

Nommée « portière de navigation et flottage » ou « escluse », située rive gauche, elle est accolée aux moulins dès 1565 et probablement reconstruite en 1804 à l’édification du moulin Tramoy. Les embarcations à fond plat et les trains de bois la franchiront jusqu’à la fin du XIX°siècle  parallèlement au trafic de la nouvelle écluse rive droite. Elle ne sera toutefois pas été supprimée car avec ses sept mètres de largeur elle permet le passage des « savoyardes » à grand gabarit.

Seule portière encore existante sur la Saône, elle est utilisée aujourd’hui comme vanne de décharge VNF et pour le dégravoiement des embâcles.

Remparts[modifier | modifier le code]

Les origines de l’agglomération castrale sont obscures. Le château est mentionné au XI° siècle dans la chronique de l’abbaye de Bèze. C’est au début du XIII° siècle que le dédoublement de Gray la Ville et Gray le Château est attesté pour la première fois (1228). Au XI° siècle un bourg castral s’installe sur le rebord du plateau entre le tertre des Cordeliers à l’est et une profonde brèche empruntée par la Grande Rue à l’ouest. Au sud il est protégé par un fossé (rue des Terreaux). Séparé des Cordeliers par un fossé, le château occupe l’extrémité orientale.

Son plan ovale et ses courtines sans flanquement sont un indice d’ancienneté. Une tour-porte communique avec le bourg  de forme rectangulaire qui prolonge le château  à l’ouest. En son centre, l’église Notre Dame est à l’origine une chapelle castrale. On entre dans ce bourg par la porte des Lombards. En 1418, Jean Sans Peur en cède les vestiges aux bourgeois pour établir un champ de foire. Au pied du bourg castral, s’organise une ville basse sur les bords de Saône. Elle se développe de part et d’autre de la « rue de la Vannoise ». Cette ville basse avait été fortifiée dès 1238. Le tracé de ses fortifications primitives, constituées de palissades  précédées d’un fossé, est délicat à restituer car le cours du Drugeon est détourné en 1551 pour baigner les nouvelles fortifications de Précipiano (1550-1560)

Pour la ville haute, l’extension vers le sud commence avant 1295 avec mention de la Porte d’Ancier et s’achève au début du XV° siècle avec la Porte d’Apremont (1418). La  Grande Rue apparait tardivement dans les textes (1412). On ne sait si elle était comprise dans la première enceinte fortifiée. Cette place fut une importante résidence des comtes de Bourgogne. En 1674, à la paix de Nimègue, Louis XIV exigera de Louvois que Gray perde ses bastions et enceintes. Quelques bribes de murailles, inscriptions lapidaires, montée à canons …subsistent actuellement à travers le cœur de ville.

Théâtre à l'italienne[modifier | modifier le code]

Théâtre de Gray

Logo monument historique Classé MH (1984)

Classé monument historique, édifice construit par l’architecte bisontin Jean-Baptiste Martin.

La façade est d’une extrême sobriété, son décor animé par un simple avant-corps surmonté d’un fronton. L’intérêt réside surtout dans la salle de spectacle en demi-cercle à la disposition italienne, décoration et peinture par Saint-Léon d’Orléans. Magnifique plafond peint sur toile, muses bacchantes autour du lustre de cristal. 2e balcon : peinture sur trois masques de théâtre tragique et comique.

Visite guidée conseillée, contact Office du tourisme

Bibliothèque patrimoniale[modifier | modifier le code]

Bibliothèque patrimoniale

La bibliothèque patrimoniale ne se laisse pas découvrir si facilement. Jouxtant la mairie, elle se situe au premier étage de la bibliothèque municipale. C'est à cet endroit, à l'abri des regards, qu'elle présente ses riches collections d'ouvrages anciens sur deux étages reliés entre eux par un escalier. Certains ouvrages appelés incunables sont si anciens qu'ils datent de la Renaissance. Les boiseries et la galerie participent de la dimension d'apparat de ce lieu pensé dès l'origine pour pouvoir s'ouvrir depuis le bureau du maire.

Dans ses collections on trouve de nombreuses planches présentant des animaux ou des plantes tirés de voyages autour du monde. Toute une faune exotique constituée d'oiseaux chatoyants, de reptiles venimeux, de mollusques aux airs de dragons ou même de rats de bibliothèque a élu domicile en ces lieux.

Musée de l'Espéranto[modifier | modifier le code]

Maison pour tous dans laquelle est logé le musée de l'espéranto.

Le Musée national de l'espéranto de Gray (ou Nacia Esperanto-Muzeo en espéranto) a été fondé en 1977 par Georges Junier, dit Géo Junier. Son inauguration officielle a eu lieu en 1987 en présence du consul de Pologne, cent ans apès la création de l'espéranto par Zamenhof. Le musée occupe un étage de la Maison Pour Tous (un ancien collège rénové) et expose des collections d'objets divers relatifs à l'espéranto (livres, affiches, journaux, timbres, objets publicitaires...). Dans le square attenant au musée, Géo Junier a installé un cadran analemmatique se faisant l'écho du projet de Zamenhof d'unir les hommes grâce à l'espéranto.

Musée Baron-Martin[modifier | modifier le code]

Château construit au début du XVIIIe siècle, ancienne propriété de Louis Stanislas puis du baron Martin.

Le musée Baron-Martin est le musée d'art et d'histoire de la ville de Gray en Haute-Saône, en Bourgogne-Franche-Comté. Hébergé depuis 1903 dans le château de la ville, qui domine la Saône, il expose une riche collection d'œuvres d'art et d'archéologie, allant de l'Antiquité à nos jours. Le nom du musée fait référence au baron Alexandre Martin (ancien propriétaire du château).

  1. « Liste des édifices labellisés », sur www.google.com (consulté le )