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bataille de Rekkaba

Informations générales


La bataille de Rekkaba est une bataille qui eut lieu le 13 mai 1851 au lieu dit Rekkaba entre les soldats français de l'expédition du général Saint Arnaud sur la Kabylie orientale, et les indigènes de cette région embusqués sur leurs itinéraire .

Contexte de la bataille[modifier | modifier le code]

Après la conquête de la ville de Jijel en 1839,les montagnes qui bordent le littoral entre Dellys et Philippeville restèrent en dehors de l'autorité du gouvernement français,alors que l'Algerie était presque entièrement sous la domination française

Sous le gouvernement turc, les Kabyles avaient toujours échappé à l'action des chefs qui administraient les tribus et jouissaient d'une indépendance complète. Après le 15 mars 1951 ,le gouverneur général de l'Algérie reçoit les instructions pour opérer dans le triangle montagneux compris entre Mila , Djidjelli et Philippeville.

Préparation de l'expédition[modifier | modifier le code]

Le général de Saint-Arnaud réunit à Mila une division de douze bataillons, quatre escadrons, huit pièces de montagnes (huit mille hommes). Ces forces étaient organisées en deux brigades:

- l'une sous les ordres du général de Luzy,

-la seconde commandée par le général Bosquet.

Pour se porter à Djidjelli, la division avait à traverser un pays très difficile habité par des tribus qui croyaient encore à l'inviolabilité de leur territoire [1]

L'expédition en marche[modifier | modifier le code]

Le général de Saint-Arnaud se mit en mouvement le 8 mai 1851, Le 11 mai, les troupes doivent descendre du Fedj-Beïnen, jusqu'au fond du ravin dans lequel coule l'Oued-Enja, ensuite , gravir sur la rive gauche une pente escarpée dominée par des villages retranchés sur la colline des Ouled Asker .Le général Saint Arnaud rencontre les première difficultés de son expédition ,les Kabyles l'attendaient , et il n'atteint la colline qu'au prix de deux officiers et seize soldats tués, et de cent blessés, dont sept officiers. Le soir,le général Saint-Arnaud établit son camp à El-Aroussa.

La journée du 12 fut employée par les généraux de Luzy et Bosquet à opérer contre les villages des Ouled-Askar et des Beni-Mimoun .Quatre bataillons sans sacs et la cavalerie partent pour aller brûler ses villages [2].

Le 13, la division avait à parcourir un pays très difficile. Le convoi suivait un sentier étroit, bordé de taillis épais et dominé par des positions que l'infanterie occupait successivement pour protéger la marche.

Rekkaba[modifier | modifier le code]

Rekkaba est un lieu situé à Beni Aicha ( commune d'El Ancer), c'est un endroit étroit et rocailleux dominé par hauteurs escarpées. , à travers des fourrés dont les chênes-liéges,les myrtes et les lentisques qui forment un endroit propice pour les embuscades.

La bataille de rekkaba[modifier | modifier le code]

Le corps expéditionnaire de Saint Arnaud se remit en marche le 13 mai, aux premières clartés du jour. Sa marche, rencontra des difficultés extrêmes.

Toutes les hauteurs escarpées qui le dominaient étaient occupées par l'ennemi, il fallait l'en débusquer et les occuper jusqu'à ce que le convoi les eût dépassées. Dans les engagements successifs auxquels cette marche donnait lieu,les troupes de l'expedition avaient toujours contre elles le désavantage de la position ; aussi ces attaques leur coûtaient-elles des pertes nombreuses. lorsqu'un triste épisode vint frapper la division et jeter le deuil dans tous les esprits.[3]

Deux compagnies de grenadiers du bataillon d'élite fourni par le 10e de ligne avaient chassé un nombreux parti de Kabyles d'une position escarpée qui dominait le flanc gauche du sentier par où les mulets du convoi devaient passer un à un; elles s'y étaient provisoirement établies. Un vif engagement entre l'arrière-garde et des forces kabyles bien plus nombreuses appela, durant quelques minutes, leur attention, celle même des sentinelles, Trois ou quatre cents des plus intrépides se jettent dans un taillis qui touche à la position, glissent à travers les rochers, rampent sous ce voile de broussailles, approchent ainsi sans bruit du point gardé avec si peu de vigilance , puis, s'élançant à la fois du milieu de ces halliers, ils fondent sur elles, le yatagan à la main ; un combat corps à corps s'engage alors entre les assaillants armés et les soldats le sang français rougit seul ces bruyères qui se couvrent de cadavres, lorsqu'un bataillon du 9e, attiré par les cris des combattants et le bruit de la lutte, vient arracher au massacre les débris de ces deux compagnies . Les grenadiers avaient eu cent huit hommes mis hors de combat; quarante-trois hommes, dont cinq officiers, couvraient le sol de leurs cadavres.[3]

Références[modifier | modifier le code]

[1]Lettres du Maréchal de Saint Arnaud 1832-1854 volume 2

[2] Itinéraire historique et descriptif de l'Algérie - résumé historique des guerres d'Afrique

J. Barbier

Librairie Hachette et Compagnie, Paris, 1855.

[3]Histoire de l'armée et de tous les régiments Adrien Pascal Tome cinquième Dutertre, Libraire-éditeur, Paris, 1864

Liens externes[modifier | modifier le code]

http://www.benifoughal.com/histoire/conqu%C3%AAte-et-colonisation/