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Utilisateur:Landsykes/Brouillon

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Le swatting est un canular téléphonique qui consiste à essayer de pièger des services de police, tout en restant anonyme, en leur faisant croire à la nécessité d'une intervention d’urgence, en général chez un particulier, pour lui nuire. Il était à l'origine utilisé dans le milieu du gaming mais il s'est diversifié dans divers secteurs dont les fausses alertes attentats.

Ce phénomène venu des États-Unis tire son nom du service de police SWAT. En France les équivalents sont le GIGN et le GIPN. Le swatting est apparu dans des communautés de joueurs en ligne, où il a été utilisé comme moyen de vengeance.

Origines et Technique[modifier | modifier le code]

Les origines du swatting[modifier | modifier le code]

Le swatting est une pratique apparu aux Etats Unis, essentiellement dans le milieu du gaming où il était utilisé comme un moyen de vengeance. Comme la plupart des gamers se filment en jouant le but du canular est que l’auteur puisse assister en direct à l’intervention des forces de l’ordre. Le terme swatting est apparu en 2008, utilisé pour la première fois par le FBI [1].

Technique[modifier | modifier le code]

L’auteur du canular fait d’abord des recherches sur sa cible avant de passer à l’acte. Il réunit le maximum d’information personnel sur la personne pour faire intervenir les forces de l'ordre en les persuadants que celle ci représente un danger ou serait en danger.

La Loi[modifier | modifier le code]

Le Code Pénale[modifier | modifier le code]

La loi Française est catégorique sur le sujet et prévoit des sanctions à l'encontre des auteurs des cas de swattings. L’article 322-14 du Code pénal annonce des sanctions pénales sur “Le fait de communiquer ou de divulguer une fausse information dans le but de faire croire qu'une destruction, une dégradation ou une détérioration dangereuse pour les personnes va être ou a été commise est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30.000 euros d'amende.” Un autre article de loi prévoit de condamner plus fermement les cas de “swatting” avérés, l'article 226-10 du Code pénal annonce cinq ans d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende. [2] ; [3]

Les Sanctions[modifier | modifier le code]

En 2015, le tribunal correctionnel de Créteil a traité un cas de swatting en condamnant l’auteur de l’affaire, un adolescent à deux ans de prison ferme pour avoir communiqué une fausse information en février 2015 concernant un joueur (pseudo: Bibix) du jeu DayZ [4]


Aux Etats-Unis, l'auteur du canular doit rembourser les frais de déplacement des forces de l'ordre, ce qui peut s'élever à un maximum de 10.000$, et peut également être condamné à un an de prison. [5]

Les Cas en France[modifier | modifier le code]

Personnalités et Gamers[modifier | modifier le code]

En France plusieurs personnalités du secteur des médias et du gaming ont été victime de swatting lors de ces dernières années. Cependant le nombre de swatting en France a considérablement réduit depuis la fin de l'année 2016.

Fausses Alertes Attentats[modifier | modifier le code]

Le swatting s’est diversifié en France, ne se limitant plus à envoyer la police au domicile d’une personnalité ou d’un joueur en ligne. Maintenant, le swatting revient en force pour provoquer de fausses alertes attentat, entrainant le déplacement massif des forces de l’ordre.

Swatting d’une église à Paris en septembre 2016, une alerte attentat est remonté sur l’application mise ne place par l’état. Les coupables se cachent sous le pseudo de « Tylers Swatting » et se vantent sur Facebook d’avoir provoquer le buzz. En période d’état d’urgence, le gouvernement a pris cette menace au sérieux et avait déployé des hélicoptères, des voitures de polices, et les médias se sont également déplacés en masse. Ils se présentaient comme étant des administrateurs du hacker Grégory Chelli alias « Ulcan », ayant déjà commis plusieurs Swatting auparavant. Mais ce dernier s’en défend, il ne connait pas les auteurs qui ont provoqué cette mobilisation, mais sur Facebook il dénonce un des auteurs en dévoilant son prénom et son numéro de téléphone. [21].

Dernier cas en date, septembre 2017 dans une résidence étudiante à Cergy dans le Val-d’Oise, une opération de police a eu lieu. Des étudiants auraient enclenché l’alarme incendie en criant Allah Akbar. Des personnes effrayées ont donc contacté la police. On ignore encore si ce geste a été fait dans le but d’effrayer les étudiants ou le déplacement des forces de l’ordre, mais la police du département a rappeler sur Twitter les risques encourue pour ceux qui s’adonne à la pratique du swatting [22].

Conséquences et Polémiques[modifier | modifier le code]

Les conséquences du swatting peuvent être diverses. On peut avoir le harcèlement, comme c'était le cas pour les journalistes de Rue89 par le hacker Ulcan, qui a également occasionné le décès du père du journaliste swatté. [23]

Sources[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Don’t Make the Call: The New Phenomenon of ‘Swatting’ », sur www.fbi.gov,
  2. « article 322-14 du code pénal », sur Legifrance
  3. « article 226-10 », sur Legifrance
  4. « Swatting : Deux ans de prison ferme après un canular sur twitch », sur Numerama (consulté le )
  5. (en) « California governor signs bill to crack down on celebrity 'swatting' », sur NBC news
  6. « Rue89: menacé sur Twitter par le hacker Ulcan, Pierre Haski porte plainte », sur www.lexpress.fr, (consulté le ).
  7. « La vengeance d’un pseudo-hacker contre Rue89 vire au tragique », sur Rue89 (consulté le )
  8. « Interet-general Info », sur www.interet-general.info (consulté le )
  9. « La police débarque chez Laurent Louis à la suite d'un canular », sur www.dhnet.be (consulté le )
  10. « VIDEO. Paris : Aymeric Caron visé par des menaces » (consulté le )
  11. « Ulcan s'en prend à une chargée de mission de Taubira » (consulté le )
  12. « Le joueur Bibix victime de swatting: le phénomène américain fait ses premières victimes en France », sur www.huffingtonpost.fr, (consulté le ).
  13. « Mantes-la-Ville : une élue d'opposition victime d'un «swatting» », sur www.leparisien.fr (consulté le )
  14. « Enora Malagré victime d'un canular à la police : le "swatting", cette mode imbécile qui gagne la France »www.metronews.fr.
  15. « Deux chroniqueurs de "Touche pas à mon poste" visés par des canulars », www.francetvinfo.fr.
  16. « Daniel Schneidermann victime d'un canular nocturne de type swatting », sur liberation.fr, (consulté le ).
  17. « Le co-fondateur de Rue89 Pierre Haski victime à son tour d’un mauvais canular » (consulté le )
  18. « Politis visé par les tentatives d’intimidation du dénommé Ulcan » (consulté le )
  19. DominGo, victime de swatting!
  20. « Limay - « Eric, est-ce que tu as reçu les forces de police chez toi ? » », sur La Gazette en Yvelines (consulté le )
  21. « Swatting : Le jeu dangereux ayant provoqué une fausse alerte attentat à Châtelet », sur http://www.20minutes.fr/,
  22. « Fausse alerte attentat à l'ESSEC », sur http://www.francesoir.fr/,
  23. « Les canulars du hacker Ulcan ont tués », sur l'express