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Utilisateur:Kiwi5628/Brouillon

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Différences entre les sexes dans la schizophrénie

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Les études sur le sujet démontrent que la schizophrénie se déclenche plus jeune chez les hommes que chez les femmes.[1] Les chercheurs constatent un écart d'environ 5 ans. Cette constatation est seulement pour les jeunes adultes, car les chercheurs remarquent que les diagnostics de schizophrénie diminuent avec l'âge pour les hommes, mais augmentent avec l'âge pour les femmes. La majorité des hommes reçoivent un diagnostic entre 15 et 25 ans et les femmes entre 20 et 29 ans. Pour celles-ci, il y aurait une deuxième grande période de diagnostic au moment de la ménopause soit entre 45 et 49 ans.[2]

Comportements

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À l'âge de l'adolescence, les garçons ont généralement des comportements d’extériorisation tandis que les filles ont plutôt des comportements d’intériorisation. Ces comportements prédéterminent les symptômes de la schizophrénie. Avec le temps, les hommes ont habituellement des symptômes plus négatifs tandis que les femmes ont des symptômes affectifs. C’est ce qui expliquerait leur surreprésentation dans les catégories de schizophrénie paranoïde et de trouble schizo-affectif.[3]

Les activations cérébrales diffèrent des hommes et des femmes dues aux structures et au fonctionnement du cerveau qui ne sont pas identiques. Plusieurs analyses ont été réalisées à l'aide de test d'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf). Celles-ci ont démontré que les hommes présentent plus souvent des activités sur le lobe pariétal tandis que les femmes présentent majoritairement des activités sur le lobe frontal.[4] Les femmes se distinguent par une facilité du langage, de la mémoire et de l'accomplissement de tâches. Les hommes, pour leur part, développent une grande sensibilité et ils ont des difficultés à réaliser certaines tâches. Il y a une inversion du cerveau entre les hommes et les femmes. [5] Les femmes se masculinisent tandis que les hommes se féminisent.[4]

Traitements

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Les antipsychotiques peuvent être dangereux chez les femmes contrairement à chez les hommes, mais la rémission des femmes est plus rapide. Pour les femmes, les effets secondaires peuvent être plus néfastes que les hommes. Des changements majeurs peuvent survenir lors des cycles menstruels, lors d’une grossesse ou lors de la ménopause.[3] Les risques de mourir d'une crise cardiaque, d'avoir des problèmes d'obésité, de faire du diabète de type 2, d'avoir des effets neurologiques ou des effets hyperprolactinémie sont plus nombreux.[6] Les femmes ont généralement une énorme sensibilité tandis que les hommes sont très vulnérables. Le traitement doit être adapté. Les femmes doivent avoir des posologies plus petites que les hommes. Pour certaines femmes, la présence d’oestrogènes, dans la médication, peut les aider à diminuer les symptômes positifs. Elles ont moins de délires et d'hallucinations. Les oestrogènes ont aussi des effets thérapeutiques sur les patientes.[7]

Les femmes présentent beaucoup moins de rechutes que les hommes et elles sont moins souvent hospitalisées. Elles ont une meilleure adaptation sociale. Elles sont plus facilement intégrées dans la société même avec un diagnostic. Les hommes vont s’isoler et ils vont avoir de la difficulté à s’insérer dans la société. Ils vont s’éloigner de leurs proches. Cette différence entre les deux genres est due à une réaction différente aux traitements qui modifie leur fonctionnement.[3]


** Schizophrénie, section 8 (la schizophrénie dans la société), section 8.2 (différences entre les sexes dans la schizophrénie)**

Références

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  1. Heinz Häfner, Brigitte Fätkenheuer, Wolfram an der Heiden et Walter Löffler, « Différences selon le sexe dans l’âge d’apparition, la symptomatologie et l’évolution de la schizophrénie », Santé mentale au Québec, vol. 16, no 1,‎ , p. 77–98 (ISSN 0383-6320 et 1708-3923, DOI 10.7202/032204ar, lire en ligne, consulté le )
  2. Mélissa Beaudoin, Stéphane Potvin, Laura Dellazizzo et Maëlle Surprenant, « Caractérisation des premiers épisodes de schizophrénie à partir de bases de données administratives de santé jumelées », Santé mentale au Québec, vol. 43, no 2,‎ , p. 83–105 (ISSN 1708-3923, DOI 10.7202/1058611ar, lire en ligne, consulté le )
  3. a b et c « Schizophrénie et genre »
  4. a et b Adrianna Mendrek, « Dimorphisme sexuel dans la schizophrénie », Santé mentale au Québec, vol. 32, no 1,‎ , p. 351–365 (ISSN 0383-6320 et 1708-3923, DOI 10.7202/016525ar, lire en ligne, consulté le )
  5. « Cerveau et schizophrénie - Une hormonothérapie pour soigner les schizophrènes? », sur Le Devoir (consulté le )
  6. « INESSS », sur INESSS (consulté le )
  7. « Schizophrénie et estrogène », sur Psychomédia (consulté le )