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Utilisateur:Jmrmf/Brouillon

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La brique de terre cuite, fabriquée à partir d’argile, est un matériau de construction polyvalent très utilisé dans le monde entier.

Histoire[modifier | modifier le code]

C’est à la fin du IIIe millénaire avant J-C, en Mésopotamie, que la brique va être cuite pour la première fois, afin d’obtenir une meilleure résistance du matériau. Par la suite, les Romains vont généraliser dans les territoires conquis l’utilisation de la brique en terre cuite dans le bâti. Dès lors, elle est utilisée au fil des siècles, en particulier dans les territoires dépourvus de pierres propres aux constructions. C’est à partir du XIXe siècle que la brique de terre cuite connaîtra son plein essor du fait de la modernisation des techniques et de l’industrialisation de la fabrication. En 1813, l’Anglais Benford Deacon déposa un brevet introduisant des perforations dans la brique. Grâce à cette invention, la brique devint plus légère et donc plus maniable. Les formats purent être agrandis, ce qui permit de réduire les temps de pose rendant ainsi la construction en briques plus économique[1]. Délaissée par les architectes du XXe siècle qui la jugent trop artisanale et traditionnelle, la brique de terre cuite opère depuis une dizaine d’années un retour en force sous différentes formes. Matériau polyvalent et modulaire, la brique de terre cuite autorise toutes les expressions architecturales contemporaines et permet de réaliser des bâtiments pérennes. Elle permet une isolation thermique conforme aux réglementations de plus en plus exigeantes (RT 2012)[2].

La brique de terre cuite dans la construction aujourd’hui[modifier | modifier le code]

En France, la brique terre cuite est le matériau le plus utilisé, en parts de marché, dans la construction résidentielle. Dans le logement collectif, la brique terre cuite a multiplié sa part de marché par 4 en 10 ans (5,45 % en 2005 à 22,32 % en 2014). Dans le secteur de la maison individuelle, la brique terre cuite est passée de 27,9 % de parts de marché en 2005 à près de 45 % en 2014. Au total, la brique terre cuite a augmenté de 15 points en 10 ans (2005-2014). En 2015, plus d’un logement sur 3 est en brique terre cuite (pour 1 sur 5 en 2005), et près d’une maison sur deux[3].

Les différents types de briques en terre cuite[modifier | modifier le code]

La brique de terre cuite est utilisée dans la construction de l’habitat, particulier ou collectif, essentiellement pour les murs, les cloisons et le parement. Il existe différents types de briques selon l’usage. Elles doivent répondre aux spécifications de la norme NF EN 771-1. Les conditions de mise en œuvre des briques de terre cuite sont codifiées dans le document NF DTU 20.1 "Ouvrages en maçonnerie de petits éléments – Parois et murs"[4].

Briques apparentes[modifier | modifier le code]

Briques pleines : destinées à la construction de murs extérieurs, porteurs.
Briques perforées porteuses : pour l'élévation des murs, avec l'aspect esthétique de la brique apparente.
Briques de pavage : pour les aménagements extérieurs essentiellement.
Brique de parement : à fonction décorative et esthétique, elle joue également un rôle sur le plan de l’isolation thermique en permettant notamment de doubler les murs et de protéger les isolants.

Briques de structure[modifier | modifier le code]

Briques de murs alvéolaires :

  • Eléments de maçonnerie de grand format, les plus répandues sont les briques de 20 cm d’épaisseur, appelées communément « briques de 20 ». A perforation horizontale ou le plus souvent verticale, elles permettent de réaliser des murs qui contribuent de manière sensible aux performances thermiques du bâtiment. Doublées d’isolant rapporté, elles répondent aux exigences des bâtiments basse consommation et des bâtiments à énergie positive.
  • Les briques Monomur©, à isolation répartie sont plus épaisses : 30 cm ou 37,5 cm voire 42 cm. À la fois porteuses et isolantes, grâce à leurs nombreuses alvéoles qui stockent l’air, ces briques offrent un bon niveau d’isolation thermique et apportent une forte inertie à la construction. Certaines briques Monomur© contiennent un isolant dans leurs alvéoles.

Aujourd’hui, plus de 90 % des briques de mur sont rectifiées sur leurs faces de pose et permettent ainsi la pose dite à joint mince, source d’économie de matière et d’un plus grand confort de pose pour les maçons sur les chantiers.

Briques de cloison[modifier | modifier le code]

Briques à perforations horizontales, elles ont une épaisseur inférieure à 10 cm. Les briques de 4 cm d’épaisseur sont destinées aux cloisons de doublage, les briques de 5 cm servent à réaliser les cloisons de distribution. De par leur inertie, les cloisons de briques enduites au plâtre concourent au confort thermique.

Impact environnemental[modifier | modifier le code]

La matière première de la brique de terre cuite, l’argile, est un composant naturel et abondant. Son exploitation est encadrée et n’engendre pas de dégradation écologique significative si elle est faite dans le respect des règles et de l’environnement (respect de la charte des carrières de l’UNICEM). Les sites doivent être réhabilités en fin d’exploitation[5]. Matériau totalement inerte, la brique n’émet pas de COV ni de substances polluantes ou allergisantes. Elle apporte ainsi aux bâtiments une bonne qualité de l’air intérieur. Sa composition exclusivement minérale et ses performances thermiques (absence de point froid et donc de condensation) empêchent le développement des moisissures.

La brique étant par définition cuite, sa fabrication nécessite de consommer de l’énergie et donc est émettrice de CO2. La modernisation de la filière a toutefois permis de limiter en partie les impacts sur l’environnement. Elle s’appuie sur les travaux du Centre Technique de Matériaux Naturels de Construction (CTMNC). Les émissions de CO2 ont diminué de 35 % entre 1990 et 2014 grâce à de nouveaux procédés de fabrication plus économes en énergie et l’utilisation d’énergies renouvelables ou encore la valorisation des produits issus de la déconstruction. Entre 1990 et 2014, l’énergie nécessaire à la fabrication des tuiles et briques a diminué de 37 %[6]. La Filière Terre Cuite fournit des FDES (Fiches de Données Environnementales et Sanitaires) réalisées à partir d’une Analyse du Cycle de Vie de ses produits [7].

Recyclage[modifier | modifier le code]

A la démolition, les briques de parement en bon état peuvent être réutilisées sur d’autres chantiers.

Les fabricants[modifier | modifier le code]

L'industrie française de la terre cuite, leader européen, notamment en tuiles, est l'une des premières industries de terre cuite au monde. La balance commerciale de la filière terre cuite est la seule filière du bâtiment en France à être excédentaire. Les fabricants de briques et autres produits de terre cuite sont constitués de grands groupes industriels, d’entreprises nationales et régionales, regroupés au sein de la Fédération Française des Tuiles et Briques (FFTB), organisation professionnelle créée en 1936.

Production française de briques en 2014[8][modifier | modifier le code]

La production est répartie dans 130 usines dans toute la France, représentant 5 000 emplois directs et 100 000 emplois indirects (couvreurs, maçons, etc.). Le chiffre d’affaires généré en 2014 (France et exportation) s’élève à 871 millions d'euros, pour une production totale de 4 324 KT, dont 1774 KT pour les briques de structures et 131 KT pour les briques apparentes et les briques de pavage. Les tuiles terre cuite représentent 2 365 KT.


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. L’industrie de la terre cuite en chiffres, statistiques 2011, Fédération Française des Tuiles & Briques
  2. Hors Série AMC Terre Cuite / Céramique, 03 mai 2013
  3. Etude : "L'Observatoire de la construction neuve 2014" Bâti Etudes pour la Fédération française de tuiles et briques (FFTB)
  4. Liste établie au 3 juillet 2015 - Afnor
  5. Réglementation Unicem
  6. Rapport Développement Durable 2014 Fédération Française des Tuiles et des Briques
  7. Sur internet: www.base-inies.fr pour consulter les fiches de déclaration environnementale et sanitaire (FDES)
  8. Chiffres clés de l’industrie des tuiles et briques, Fédération française de tuiles et briques