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Utilisateur:JEFSMNVLV/Brouillon

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La place Jemaa el-Fna (en arabe : جامع الفناء, en français : place des trépassés) est une très célèbre place publique au sud-ouest de la médina (vieille ville historique) de Marrakech au Maroc. Ce haut-lieu traditionnel, populaire et animé attire plus d'un million de visiteurs par an et « l'espace culturel de la place Jemaa el-Fna » est inscrit en 2001 patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l’UNESCO.

Historique[modifier | modifier le code]

Au XIIème siècle, la place Jemaa el-Fna était un lieu de justice où les peines étaient publiquement appliquées. Dès la seconde moitié du XVIème siècle, les activités et fonctions de la place ont évolué. Ainsi, elle est décrite par l’auteur espagnol Carvajal Marmol comme un lieu cosmopolite où règne une forte activité commerciale. Le nom actuel de la place Jemaa el-Fna n’apparaît qu’au début du XVIIème siècle dans les textes historiques. En effet, l’historien Abderrahman Es-Saâdi, donne une explication vraisemblable : le sultan saâdien Ahmed Al Mansour aurait prévu d'y construire une grande mosquée. On lui aurait donné le nom de mosquée de la quiétude : « Jemaâ el Hna ». « Jemaâ » signifiant « lieu de réunion » et « El Hna », la quiétude. C’est alors qu’une épidémie de peste aurait décimé une partie de la population, dont le roi, et empêché la construction du bâtiment. Ce serait après cet évènement que la place aurait reçut le nom de place de la mosquée anéantie « Jemaa El Fna ». Pendant des siècles, la place Jemaa el-Fna s'est animée et s'est inscrite dans la culture du Maroc puisqu'elle est qualifiée de lieu de spectacle au XVIIème siècle. Dès le XXème siècle, de nombreux bâtiments sont construits et la place commence à prendre l'aspect de celle d'aujourd'hui. En 1985, la place Jemaa el-Fna est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco et en mai 2001, elle est proclamée patrimoine oral et immatériel de l’Humanité. Comme les activités de la place sont issues de traditions ancestrales fortement liées à la ville et qu'elles sont en danger face au tourisme, l'Unesco tente de conserver son histoire.

Activités[modifier | modifier le code]

Véritable cour des miracles, aux portes des souks de Marrakech, proche de la mosquée Koutoubia et du palais royal, cette place est une des principales attractions traditionnelles et historiques du tourisme au Maroc. Elle est animée d'une importante vie populaire de la fin de l'après midi jusqu'à l'appel à la prière à l'aube. Vers 17 heures, de nombreux forains, camelots et artistes de rue installent leurs nombreux restaurants ambulants et attractions et la place devient rapidement noire de monde avec une ambiance festive familiale : calèches, bonimenteurs, porteurs d’eau, cracheurs de feu, arracheurs de dent, montreurs de singes, charmeurs de serpents, acrobates, saltimbanques, diseuses de bonne aventure, tatoueuses au henné / mehndī, vendeurs de jus d'orange pressés, conteurs d'histoires, de contes et de chansons « halka », échoppes d'artisanat marocain et commerçants ambulants, marabouts, guérisseurs, vendeurs charlatans de produits magiques, hôtels, restaurants, terrasses de café, gargotiers, restaurants ambulants de cuisine marocaine, groupes de musique folklorique marocaine, musiciens berbères, musiciens Gnaouas, danseurs folkloriques, ...

Evènement tragique[modifier | modifier le code]

Le 28 avril 2011, Adil el-Atmani, un djiha­diste connu pour avoir tenté de rejoindre les brigades d'al-Qaida en Irak dans le but de combattre les forces américaines, commet un attentat sur la place Jemaa el-Fna, dans le café « Argana », très fréquenté par des « chrétiens ». Celui-ci fait 17 morts, dont 8 Français.