Utilisateur:IlonaThoumazet/Brouillon
La Conciergerie à Paris
[modifier | modifier le code]Introduction
[modifier | modifier le code]La Conciergerie est située au cœur de Paris dans le 1er arrondissement au 2 Boulevard du Palais. Elle forme avec le Palais de Justice et la Sainte-Chapelle, le dernier témoin du Palais de la Cité médiévale, construit sur les bases d’une forteresse gallo-romaine devenue résidence médiévale des rois de France et prison lors de la Révolution française.
Palais de la Cité est la résidence médiévale des rois de France avant de devenir un symbole de la Révolution Française.
Elle constitue à ce jour les derniers témoins de ce palais de la Cité médiévale, construit sur les bases d’une forteresse gallo-romaine.
Histoire
[modifier | modifier le code]Origines
[modifier | modifier le code]Facilité par son fleuve, l’île de la Cité a très rapidement été investie par les hommes. On retrouve dans “La guerre des Gaules” mention de la tribu des Parisiis sur l’île conquise l’année suivante par les armées romaines.
Plus tard, une ville romaine se développe du côté gauche de la rive et l’île de la Cité est progressivement urbanisée avec notamment une résidence des gouverneurs. À la fin du IIIème siècle, pour faire face aux invasions Barbares, les Romains transforment l’île en une enceinte fortifiée.
En 508, Clovis, roi des Francs, fait de Paris la capitale de son royaume et s’y installe, renforçant sa symbolique et lui donnant également le rôle de siège du gouvernement et de tribunal. Ses successeurs restent fidèles au Palais qui continuera de se développer et de s’enrichir.
Le palais, symbole de la puissance capétienne
[modifier | modifier le code]En 987, Hugues Capet devient roi des Francs et apporte de nouvelles transformations au Palais. Tout au long du XIIème siècle les rois capétiens affirment et renforcent leur puissance grâce au Palais.[1]
Philippe II Auguste commence son règne en 1180 et agrandit le royaume en récupérant entre autres sur les anglais la Normandie, le Poitou et l’Anjou.
En 1190, Philippe-Auguste part en croisade et délègue le pouvoir judiciaire à la Curia Legis (la cour du roi) qui tient des assemblées dans la salle du Roi afin de pouvoir rendre justice en son nom. Le palais de la Cité a une telle position centrale dans l’administration du royaume que le roi décide d’y nommer un concierge pour maintenir sa bonne gestion.
Durant son règne, le palais est embelli, la salle du Roi agrandie et les bâtiments sont surélevés afin d’éviter des potentielles inondations.
Saint-Louis
[modifier | modifier le code]Au XIIe siècle, Saint-Louis lance de grands travaux d’embellissement du palais, avec notamment l’édification de la Sainte-Chapelle.
Le roi acquiert de nombreuses reliques et fait construire la Sainte-Chapelle en seulement sept ans afin de pouvoir les exposer. Ce reliquaire est représentatif du style gothique rayonnant. La chapelle basse est fréquentée par le personnel du palais, et la chapelle haute est réservée aux religieux et aux invités du roi qui pourront y admirer les précieuses reliques.
Philippe le Bel
[modifier | modifier le code]Au XIVe siècle, poursuivant l'œuvre de son grand-père, Philippe IV le Bel remodèle le Palais pour en faire un prestigieux symbole de la monarchie, où siège désormais le Parlement de Paris.
La salle des Gens d'Armes, construite dès 1302 sous Philippe le Bel, c’est un exemple unique d’architecture civile gothique. Composée de quatre nefs voûtées d’ogives, cette salle était largement éclairée par des baies géminées dont les traces sont encore visibles. Quatre cheminées chauffaient ce vaste réfectoire. Sur le mur de gauche, est encore présenté un fragment de la table de marbre noir utilisée lors des fastueuses réceptions que la monarchie capétienne donnait dans la Grand’Salle d’apparat du Palais, située à l’étage et disparue depuis.
Les cuisines, elles, sont élevées sous le règne de Jean le Bon (1350-1364), elles étaient utilisées pour préparer les repas des personnels du roi. Les denrées y parvenaient directement par bateau.
De la résidence royale au Palais de justice.
[modifier | modifier le code]À la fin du XIVème siècle, Charles V transfère sa résidence à l’hôtel Saint-Paul, près de la Bastille, mais aussi aux châteaux du Louvre et de Vincennes. Il charge alors un intendant ou “Concierge” doté de pouvoirs de justice d’administrer le Palais et la prison. L’activité judiciaire s’y développe et des prisons sont aménagées. De nombreux prisonniers d’Etat y sont incarcérés. Pendant la Révolution française, la Conciergerie devient un des hauts lieux de détention avec l’installation du Tribunal révolutionnaire. Sa prisonnière la plus célèbre est Marie-Antoinette.
Les salles révolutionnaires.
[modifier | modifier le code]En 1789, les Parlements sont supprimés. Le palais de la cité passe sous l’autorité de la Mairie de Paris mais reste un tribunal et une prison. Au printemps 1793, le palais abrite la principale institution de la justice d’exception : le tribunal révolutionnaire, créé pour juger les crimes politiques.
Entre 1789 et 1799, la France plonge dans une révolution. Celle-ci entraîne la chute de la monarchie et la fondation de la première république.
Surtout, elle transforme en profondeur la société ainsi que la manière de penser la place de l’homme dans le monde. Parce qu’elle attire les regards de toute l’Europe et qu’elle abrite des populations particulièrement engagées, la ville de Paris joue un rôle central dans les événements.
La révolution et la Conciergerie. Sous la Révolution l’île de la Cité continue d’être un des centres de la vie politique de la capitale. Alors que la France entre en guerre civile, la prison se remplit rapidement des nombreux suspects accusés de menacer la république.
Ainsi, les pailleux, les plus pauvres couchent sur la paille dans des cellules collectives tandis que certains disposent moyennant finance, d’un confort relatif.
Le couloir des prisonniers.
[modifier | modifier le code]À gauche, le guichet du greffier, chargé d’enregistrer les détenus. Au centre le bureau du Concierge, directeur de la prison; à droite, la salle de la Toilette ou les cheveux des prisonniers étaient coupés avant leurs exécutions.
Situées sur l’emplacement d’un ancien couloir, les trois cellules en enfilade sont des reconstitutions réalisées en 1989, lors du Bicentenaire de la Révolution française. C’est aussi le cas des cellules du 1er étage évoquant les difficiles conditions de détention de cette époque.
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- Béatrice de Parseval, Guillaume Mazeau, La Conciergerie Palais de la Cité, Paris, Les éditions du Patrimoine, , p. 15