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Utilisateur:Histzon/Brouillon

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Contexte géopolitique[modifier | modifier le code]

Cette guerre, d’une durée de quelques semaines, est d'abord une « guerre de proximité de basse intensité ». L'origine de ce conflit s'inscrit dans le cadre de la rupture sino-soviétique, le Viêt Nam communiste étant soutenu par l'Union soviétique. Il marque également la volonté chinoise de réaffirmer sa prédominance en Asie, à la suite de l'invasion du Cambodge par le Viêt Nam qui provoque la fin du Kampuchéa démocratique, le régime des Khmers rouges, proches des maoïstes.

Les relations sino-russes puis sino-soviétiques ont longtemps été houleuses autant d'un point de vue idéologique que politique. Ces relations furent rythmées par des cassures et des réconciliations successives, jusqu'à la rupture définitive provoquée par l'incompatibilité de leurs politiques, incompatibilité invoquée par les deux États après 1956.

La rupture idéologique prend forme au XXe congrès du Parti communiste de l'Union soviétique, lorsque Nikita Khrouchtchev énonce les trois principes de sa nouvelle politique soviétique, avec laquelle la Chine se trouve en total désaccord :

  1. La « coexistence pacifique » qui devient un principe essentiel de la politique extérieure soviétique alors que la Chine prône la guerre contre le capitalisme et l'impérialisme ;
  2. Le passage du socialisme au communisme. Nikita Khrouchtchev reste persuadé que cette transition peut s'effectuer en douceur au sein même de la société, alors que Mao prône une révolution immédiate, en bouleversant les structures politiques et sociales de la société ;
  3. La stratégie mondiale à adopter pour implanter le communisme. Khrouchtchev se démarque clairement de son voisin chinois en annonçant les débuts de la déstalinisation et la condamnation du culte de la personnalité, culte que prolonge le président Mao.

Parallèlement, les frontières entre l'Union soviétique et la Chine restent un foyer constant de tension entre les deux nations, particulièrement pendant le conflit frontalier sino-soviétique de 1969.

À ces querelles des frontières du Nord s’ajoute la rivalité d’influences sur les marches méridionales de la Chine, dont le Viêt Nam, soutenu par les Soviétiques qui y entretiennent une base navale à partir de 1975.

Le conflit frontalier sino-vietnamien s’inscrit dans un complexe jeu d’alliances. Les États-Unis, dans la deuxième moitié du XX­­e siècle, souhaitent normaliser les rapports avec la Chine. Concurremment, Pékin et Tokyo signent un traité de paix et d’amitié en août 1978. Ces trois puissances trouvent une opposition commune envers une possible hégémonie soviétique en Asie[1].

D'un autre côté, les liens entre le Viêt Nam et l'URSS se solidifient. Le 3 novembre 1978, le Viêt Nam et l'Union soviétique s'entendent sur un Traité d'Amitié et de Coopération, visant principalement à contrer les rapprochements sino-américains[2]. Entre 1978 et 1979, l’alliance unissant les États-Unis, la Chine, le Japon se confirme, au même titre que celle entre l’URSS et le Viêt Nam, juste avant le déclenchement du conflit frontalier sino-vietnamien[1].

  1. a et b Pierre Grosser, « Le grand tournant de 1978-1979 », L’histoire du monde se fait en Asie,‎ , p. 485
  2. Céline Marangé, « Alliance ou interdépendance inégale? Les relations politiques de l'Union soviétique avec le Vietnam de 1975 à 1991. », Outre-mers, tome 94,‎ , p. 153 (lire en ligne Accès libre)