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Utilisateur:Fantôme Bleu/Brouillon

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L’uxoricide

Le terme « uxoricide » peut se définir comme un homicide conjugal commis par un homme sur sa partenaire actuelle ou passée. C’est un terme en voie de disparition qui cède sa place au terme de « féminicide »[1] . La différence entre l’uxoricide et le féminicide est la précision sur le lien et le sexe de la personne ayant commis le meurtre, l’uxoricide insistant sur le fait que le meurtrier est un conjoint de sexe masculin.

L’uxoricide représente 15% des homicides classés résolus[2].  Les données concernant ce type d’homicide conjugal sont peu nombreuses à cause de l’utilisation massive du terme « féminicide ».

Dans une situation d’uxoricide, c’est une minorité des meurtriers qui vont présenter une pathologie[3]. La principale cause des uxoricides est la suivante : la possessivité sexuelle masculine. L’idée d’une perte de contrôle, d’exclusivité sexuelle sur sa conjointe, peut mener un homme dans un excès de colère menaçant[4]. L’uxoricide rentre comme une étape finale dans le cercle de violence conjugale, souvent dans la catégorie des violences sexuelles. Le meurtre est souvent le résultat du défoulement, le défoulement étant causé par une jalousie excessive de l’homme.

Le geste de meurtre étant dans la majorité des cas impulsifs, le taux d’hommes qui s’enlève la vie après avoir enlevé celle de leur conjointe est considérablement plus élevé que dans les autres types d’homicides conjugaux. La peur des représailles est ce qui pousse les hommes au suicide après avoir tué. Les hommes ont cependant plus de chance de s’en sortir sans aucune accusation criminelle que dans les cas de matricide[5] . Les chances de s’en sortir augmentent d’autant plus si l’homme possède du pouvoir par sa situation politique ou socioéconomique[6]

Le rapport de pouvoir entre les hommes et les femmes qui perdure depuis toujours est lié à l’uxoricide. La socialisation des enfants étant basée sur les différences de comportements entre les sexes, la possessivité masculine vient s’installer aisément dans l’enfance.[7]



  1. « Féminicide », dans Wikipédia, (lire en ligne)
  2. Frédéric Millaud, Jacques Marleau, France Proulx et Jocelyne Brault, « Violence homicide intra-familiale », Psychiatrie et violence, vol. 8, no 1,‎ , p. 0–0 (ISSN 1702-501X, DOI 10.7202/018664ar, lire en ligne, consulté le )
  3. Frédéric Millaud, Jacques Marleau, France Proulx et Jocelyne Brault, « Violence homicide intra-familiale », Psychiatrie et violence, vol. 8, no 1,‎ , p. 0–0 (ISSN 1702-501X, DOI 10.7202/018664ar, lire en ligne, consulté le )
  4. Rachel Chagnon, « Féminicide: un crime spécifique à reconnaître » [PDF], sur Érudit, (consulté le )
  5. « Violence conjugale », dans Wikipédia, (lire en ligne)
  6. CHARLTON, Victoria. « L'histoire terrifiante de Robert Durst, le millionnaire qui a tué sa femme», Over N Out, Apple Podcast, 30 octobre 2022, 1h14 minutes, Over n Out on Apple Podcasts .
  7. LÉVEILLÉ, Suzanne et Julie LEFEBRE. Le passage à l'acte dans la famille. Québec, Presse de l'Université du Québec, 2011, 196p., Le passage à l'acte dans la famille : Perspectives psychologique et sociale - ScholarVox Cégeps (collecto.ca), page consultée le 16 mars 2023