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Utilisateur:FNL FLEUR.309/Brouillon

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En Suisse[modifier | modifier le code]

C'est à Berne que la première salle de consommation à moindre risque a ouvert, en 1986. Depuis, douze autres centres ont ouvert et la Suisse fait office de modèle. Matériel stérilisé et personnel médical accompagnent les usagers de drogues dures. Dès le départ, le principe est simple : la consommation est autorisée, pas le trafic.

Contrairement aux affirmations de Bernard Debré, une seule salle de shoot a fermé, en 2011, à Bienne, dans le canton de Berne. Le Cactus, adossé à une "brasserie sociale", a cessé d'accueillir les toxicomanes. "La fermeture est due à une évolution dans les usages de la drogue", a expliqué Eric Moser, initiateur du projet, à la Tribune de Genève. Les cocaïnomanes ont peu à peu remplacé les héroïnomanes et la structure n'était plus adaptée.

C'est efficace ? Le résultat est spectaculaire. "Les décès par overdose ont été divisés par deux entre 1991 et 2009. Sur cette même période, on observe un recul de 80% de la mortalité due au sida chez les toxicomanes", écrit L'Express, qui cite des évaluations annuelles. Ce qui n'empêche pas le dispositif de faire l'objet de violentes critiques, concernant le trafic susceptible d'être organisé aux alentours des salles. Mais ces lieux, connus de tous, sont facilement surveillés par la police et le trafic rapidement stoppé,[1]


En Espagne[modifier | modifier le code]

Il y a sept centres de consommation de drogues en Espagne, dans quatre villes, dont Madrid et Barcelone. Ici, ce sont les restrictions budgétaires qui ont poussé, fin 2011, à la fermeture du Dispositif espagnol d'assistance à l'injection (Dave), ouvert depuis onze ans dans la banlieue de Madrid. Le Dave accueillait une centaine de drogués par jour. "Ce ne sont ni des doutes sur le service rendu, ni d'éventuelles altercations aux alentours qui sont en cause, mais bien la crise économique", analyse le quotidien économique La Vanguardia (article en espagnol). Le gouvernement local a amputé de 35% les aides de l’état destinées à la prise en charge des toxicomanes.

Ailleurs dans le pays, les adeptes de drogues dures, à condition d'être majeurs, peuvent toujours se rendre dans des salles de shoot, dont certaines sont mobiles, après avoir signé un contrat.

C'est efficace ? Grâce à ces centres spécialisés, le nombre de morts par overdose est passé de 1 833 en 1991 à 773 en 2008,E selon l'IDPC.[2]

En Espagne, il existe sept centre de consommation de drogue. Cependant, pour des causes budgétaires,


En Allemagne[modifier | modifier le code]

Outre-Rhin, les premières salles de shoot ont ouvert en 1994, mais n'ont été légalement autorisées qu'en 2000. Le pays en compte désormais 26 dans 17 villes, avec une répartition très inégale sur son territoire. En effet, les politiques en matière de santé dépendent très largement des gouvernements des Länder. Berlin ne compte par exemple que deux centres mobiles, tandis que Francfort en a quatre et Hambourg cinq.

La loi allemande est progressiste, mais plus stricte par exemple qu'aux Pays-Bas. Les salles de shoot sont toutes intégrées à des centres de réduction des risques, qui distribuaient déjà du matériel stérilisé. Les toxicomanes suivant un traitement de substitution, sous l'emprise de l'alcool où d'autres substances n'ont pas le droit d'entrer et l'âge minimum est de 16 ans.

C'est efficace ? Alors que les centres accueillent 80% d'accros à l'héroïne, dont la surconsommation peut être fatale, aucune mort par overdose n'a été enregistrée depuis 1994, d'après l'IDPC.[3]

Au Pays-Bas[modifier | modifier le code]

Le pays des coffee-shops compte 37 salles de shoot, dans 25 villes. Chacune reçoit environ 24 usagers par jour, nettement moins que la moyenne européenne, établie autour de 90 toxicomanes. Les Pays-Bas sont l'un des rares États où ces centres sont ouverts aux fumeurs de cannabis, la plupart des pays les réservant aux usagers d'héroïne, de crack et de cocaïne. De même, un quart des centres autorisent la consommation d'alcool, prohibée dans la plupart des structures européennes.

Parfois considérée comme la plus laxiste d'Europe, la loi néerlandaise est fondée sur deux principes : la consommation de drogue relève du domaine de la santé publique, non de la criminalité, et les drogues sont divisées en deux catégories, dures et douces.

C'est efficace ? Là aussi, malgré un apparent laxisme, l'objectif des centres est atteint. Le virus du sida, détecté chez 8,6% des consommateurs de drogues injectables en 1986, avait totalement disparu en 2000. Et seulement 94 décès liés à la droAgue ont été enregistrés en 2010.


Au Portugal[modifier | modifier le code]

Le Portugal est l'un des pays où l'on compte le moins de toxicomanes. Il y a plus de 10 ans, le pays entame une petite révolution en matière de drogues à travers une loi prenant en compte:

  • la dépénalisation pour les usagers
  • la mise en place d'un modèle de prévention
  • l'accompagnement des toxicomanes avec prise en charge sociale et médicale.
  1. « Salles de shoot : que font nos voisins européens ? », Franceinfo,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. « Salles de shoot : que font nos voisins européens ? », Franceinfo,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Salles de shoot : que font nos voisins européens ? », Franceinfo,‎ (lire en ligne, consulté le )