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Serge Labégorre est un peintre expressionniste français contemporain.


Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Serge Labégorre est né à Talence en 1932, d'une mère girondine et d'un père béarnais, qui dirige à Bordeaux le dépôt régional des Aciéries de Longwy, que son propre père avait fondé. Sa famille est arrivée de Toulouse, où son frère Jacques était né. Ce dernier sera plus tard médecin de Santé Navale, et obtiendra des postes importants à Dakar et Phnom Penh.

Après un bref séjour à Bordeaux, la famille s'installe à Libourne où la grand mère maternelle, veuve, a du mal à gérer une grande quincaillerie et une vingtaine d'employés. Le père de Serge prend en charge, assainit, et donne nouvelle expansion à l'entreprise. Il y a une surprise dans cette quincaillerie : un grenier au troisième étage de 500m² où Labégorre s'épanouit. Il y joue avec des objets abandonnés, disparates, qui lui permettent de développer une imagination débordante. Son père travaille beaucoup, mais sa mère et sa grand-mère sont proches et attentives.

La famille habite des maisons à Libourne, Langon, la villa Le Récif à Biarritz, Aramits dans la vallée de Barétous... Cela développe une passion et une fascination pour les maisons chez l'artiste.

Serge et son frère entrent au Collège Montesquieu de Libourne, établissement privé dirigé par des prêtres. C'est un « heureux souvenir ». Il est bon élève.

La grande maison de Langon, où habitent son grand'oncle, industriel, et sa femme, Angelina Boirac, grande lectrice de Proust et Mauriac, qui se confessait d'aimer Aragon car il était communiste, le fascine. Le frère de la mère de Serge, futur international de rugby s'inquiète de cet adolescent timide, de « ses refuges dans quelques royaumes inaccessibles, de sa sensibilité trop vive qui l'incline à préférer la compagnie rassurante des femmes ».

La Guerre[modifier | modifier le code]

La déclaration de Guerre est apprise dans la villa de Biarritz. Serge mène une vie paradisiaque dans cette maison où il fait l'expérience de son premier amour d'enfance avec Marie-Jeanne, une jeune fille qui l'emmène à la plage et avec qui il a le droit de manger parfois.

Le père de Serge est mobilisé et les femmes prennent la relève : Serge et Jacques rendent visite à leur père à L'Isle en Jourdain où l'on équipe les soldats. Leur père part en Alsace installer des hauts-parleurs le long du Rhin pour démoraliser les Allemands en diffusant des slogans. Ils quittent l'Institution Montesquieu pour le collège laïc, car Jacques et ses amis ont l'idée d'essayer une carabine à plomb sur les fesses d'un âne attaché en plein marché de Libourne. Serge est donc lui aussi puni et renvoyé alors qu'il clame l'innocence. Les visages découverts dans ce nouveau collège hantent son atelier : « je remplissais mon cahier de brouillon de têtes que je dessinais très vite. J'étais ébloui de ce pouvoir de restitution de la vie qui m'étais donné et qui visiblement, n'intéressait personne ».

À la fin de la guerre ; la famille déménage dans la maison de la rue Thiers à Libourne, sans nouvelles du père et de l'oncle. Elle doit accepter dans la maison un jeune lieutenant allemand au nom français (conséquence de la révocation de l'édit de Nantes) obséquieux et très bien élevé dont la grand-mère, par pitié, accepte de réchauffer le broc de nourriture apporté aux heures des repas par son ordonnance. Un soir apparaît, alors que l'allemand est dans le couloir, sa gamelle à la main, l'oncle dans son uniforme d'artilleur, recouvert d'une cape, après des nuits blanches passées au volant de son camion anglais, à fuir Dunkerque. L'allemand saisi pose son pichet émaillé tandis que l'oncle hurle « Raouste ! » d'une voix si forte que l'allemand se met au garde-à-vous, ramasse sa pitance, se retourne une dernière fois en claquant des talons, fait le salut nazi et regagne sa chambre. La nuit est longue mais il n'y a finalement pas de représailles.

La famille apprend alors que le régiment du père de Serge s'est réfugié en Suisse. En 1942, les soldats regagnent finalement la France où tout va mal ; la nourriture est rare, le froid s'installe. Au Collège de la Ville, malgré les biscuits vitaminés qui sont distribués, les enfants sont rachitiques. L'essence manque, les pneus sont introuvables. La famille va de maisons en maisons, de Langon à Aramits, moins touchées par les restrictions.

Serge passe ses grandes vacances près de Carcassonne, pour peu de temps encore en zone libre. La Villa agricola est flanquée d'une chapelle du Xème siècle, d'un moulin et d'éoliennes. C'est l'entrée de Cézanne et Van Gogh dans la sensibilité du peintre face à ce paysage.

Le père de Serge restructure l'ancienne quincaillerie en vain, se lance dans le commerce du vin. La mère chante dans les églises, se fait remarquer par Denise Duval, libournaise chanteuse à l'opéra, qui vient de créer la Voix Humaine de Cocteau mise en musique par Poulenc. Se gravent également dans l'imaginaire de l'artiste des images des Pyrénées où il passe ses vacances. L'après-midi il écoute les conversations de son grand-père avec le curé d'Aramits et prend conscience de l'atrocité du quotidien des soldats en 14.

Serge Labégorre devant une de ses toiles

À Aramits, il peint sa première aquarelle, qui représente l'église du village. Son grand-père aime le tableau, motivation suffisante pour qu'il retente l'expérience. À Carcassonne, il reçoit de sa grand-mère sa première boîte de peinture à l'huile qu'il essaye en peignant sur du verre un bouquet copié de l'Illustration. Il a d'ailleurs toujours ressenti une certaine fascination, dans les bibliothèques familiales garnies, pour les illustrations de Jules Verne comme pour les illustrations en quadrichromie dans les revues telles que L'Illustration. Il raconte qu'en 1942 : « ça va mieux au collège, j'aime le latin, le français, l'histoire mais je hais les maths qu'enseigne un fou, qui au tableau, efface de la main gauche ce qu'il vient d'écrire de la main droite. Je n'aime que le concret, l'incarné, l'imaginé mais à partir de mon décor terrestre. ».

Les bombardements de Bordeaux s'intensifient. À Langon, deux chasseurs anglais de retour de mission, prenant le camion qui ramène Serge chez son oncle pour un camion allemand, vident leur chargeur. L'oncle a le réflexe de stopper et d'ordonner à ses passagers de s'enfuir.

La veille de la libération, Serge et les siens se réfugient à Fronsac dans la famille de la sœur de son père.

Les débuts d'une vocation[modifier | modifier le code]

En 1945, le professeur de dessin aux idées progressistes Henry Charnay arrive au collège de Libourne. Il confirme la vocation de peintre que Labégorre sent en lui comme un appel, comme un besoin à la Giacometti. « Tu es peintre. Quel monde habites-tu ? Ton premier acte est d'en témoigner. Tu ne peux pas échapper à ça ». Il réapprend le dessin à Serge, fait poser des élèves, installe des natures mortes, et le jeudi après-midi, enrôle des volontaires pour parfaire leur initiation artistique. Communiste, il est mal perçu dans une petite ville comme Libourne, ce qui indiffère Serge cependant. Il retapisse également les murs de la classe de reproductions de Picasso, Matisse, Braque, Derain.

La Maladie[modifier | modifier le code]

Le jeune homme grandis beaucoup, il fait 1m83 : il doit alors suivre une cure de suralimentation à Langon, encouragée par son oncle. Mais il tombe malade : il se réveille une nuit, se sent partir ; un flot de sang envahit sa bouche et souille ses draps. Il appelle à l'aide : ses parents accourent, le médecin arrive et diagnostique rapidement une tuberculose. Et en effet, des examens confirment une atteinte grave au poumon droit. Il doit s'astreindre à l'immobilité, au repos absolu. Serge ne va plus à l'école, mais sa famille fait preuve d'un dévouement remarquable. Il repars à Langon pour manger car à Libourne, les restrictions sont toujours en place. De plus, la forêt des Landes est proche, l'air des pins est bon pour ses poumons. Il est obligé de rester 16h au lit, mais peu à peu, reprends ses promenades en forêt, et surtout recommence à peindre. Il a d'ailleurs beaucoup de modèles (les domestiques dans cette demeure langonnaise, le jardinier, la bonne, sa grand-tante ou encore ses cousins). Convalescent, il revient à Libourne à 16 ans, où on le laisse peindre. Cloué au lit, coupé du monde et empêché de suivre ses cours, il affermit cependant son potentiel pictural et fortifie sa détermination en se nourrissant de l'iconographie picassienne, goyesque ou de de Staël.

En 1950, Henry Charnay ouvre son Académie de Peinture à Libourne, dont Serge est le premier massier.

Serge Labégorre devant une de ses peintures

Il connaît son initiation amoureuse avec une jeune bonne de 27 ans, d'origine espagnole. Bachelière, la guerre civile a interrompu ses études et l'oblige à se contenter d'emplois subalternes. Elle l'embrasse un après-midi alors qu'il fait la sieste, et commencent alors des amours interdits dans la maison. Communiste, elle lui explique son combat. Un jour, sa mère les surprend et elle est renvoyée. Serge est envoyé à Langon, où son oncle lui apprend à conduire sur les chemins forestiers.

Il retourne ensuite à Biarritz, dans la villa Le Récif, où essaye de peindre la mer mais n'y parvient pas, échec qui est du au fait qu'il « trempe son pinceau dans la réalité ». Il reviens finalement au collège où il commence l'année scolaire, mais on lui diagnostique alors un pneumothorax au poumon droit. Il continue néanmoins sa scolarité.

Aux grandes vacances, il repart pour Biarritz. Finalement, le poumon droit se cicatrise mais le gauche se prend. Un an à la montagne est nécessaire. Enfin, un nouveau remède arrive des Etats-Unis, déjà utilisé en Suisse : après traitement, il est considéré comme guéri de son bacille de Koch.

Carrière[modifier | modifier le code]

Débuts[modifier | modifier le code]

En 1956, en année de Terminale au lycée, il rencontre Rosy, qui deviendra plus tard sa femme. C'est aussi l'année de sa première exposition à Bordeaux, un peu avant sa venue à Paris, où il fréquente l'Académie de la Grande Chaumière. Mais il souffre à Paris, dans son atelier rue de Saintonge qu'il a loué à Elisa Levitsky.

Rosy entre en fac de lettres à Bordeaux, puis ils se marient en 1958. Elle assiste alors son beau-père dans la gestion de l'entreprise. Serge quant à lui refuse de prendre la succession du commerce familial, et afin de pouvoir travailler sans souci matériel, accepte d'enseigner la peinture au lycée Louis Barthou à Pau de 1963 à 1968.

Véronique, leur première fille, naît, et quelques temps après meurt la grand-mère. Deux ans plus tard, leur deuxième fille Sophie naît.

Après des natures mortes rouges et noires, Serge s'oriente vers ce qui le fascine, les corps et les visages humains.

Entre 1960 et 1962, il expose aux États-Unis et au Portugal, ensuite à Paris, et adhère à la société des Indépendants bordelais, conduite par Jean Maurice Gay. Il tisse des relations amicales et professionnelles avec des peintres bordelais : Marcel Pistre, Jacques Belaubre, Henry Mazaud, participe aux activités du groupe Solstice, dont il est un des rares à revenir à la figure à un moment d'implacable hégémonie abstraite. Son audience s’accroît et son style se déleste du superflu.

Du début des années 60 jusqu'en 1980, Serge Labégorre expose surtout à la Galerie du Fleuve à Bordeaux. Sa rencontre avec Henriette Bournin, la directrice, est décisive. Amie d'André Lhote, elle expose déjà les meilleurs peintres bordelais.

En 1967, il est invité au premier festival de Saint Emilion avec Jean Carzou, festival crée par le musicien Henri Sauguet. Il est remarqué par le galeriste anglais David Goodman, qui lui ouvre pendant 6 ans les portes de ses galeries de Chichester et Londres. Il fait de lui, surtout, l'unique invité du festival de Chichester de 1968, qu'il a fondé avec Laurence Oliver. Labégorre partage donc, jusqu'en 74, sa vie entre la France et l'Angleterre.

Entre 1977 et 1978, il réside à Paris et se lie d'amitié avec Guerrier, Lapoujade, Lagrange, plus tard avec Ledannois et Reimpré. Il expose régulièrement à Paris, à la Galerie Suillerot, puis de nouveau aux Etats-Unis, et réalise des décors de films et des environnements pour les concerts. Il se retire cependant souvent dans le calme de son ample atelier en enfilade de Fronsac, à l'épicentre des vignobles de Saint Emilion : c'est un isolement régénérateur, qui lui permet de méditer et surtout de peindre, à l'écart des turbulences de la capitale.

Notoriété[modifier | modifier le code]

À partir de 1978, ses créations publiques au métro Saint Augustin ou à Saint Emilion attirent l'attention d'autres galeries parisiennes, dont la galerie Suillerot après l'émission sur une chaîne nationale d'André Parinaud « Forum des Arts ».

Il entre jeune peintre chez Raymond Suillerot, grand galeriste parisien et un des 5 fondateurs de la FIAC, à la mort duquel il rejoint le temple de l'expressionnisme français de l'époque dans la galerie Marie Vitoux, dans le Marais, qui accroche ses dernières productions tous les deux ans[1].

Chaque année, la Foire Internationale d'Art Contemporain (FIAC) retient les œuvres de Labégorre.

Le Grand Palais choisit autour de Labégorre 12 artistes bordelais depuis Marquet et Libourne célèbre en 1982, en son centre culturel, ses 25 ans de peinture.

La Fondation Soulac Médoc retient depuis longtemps dans son musée d'art contemporain des toiles du peintre.

Il est salué par des émissions de télévision (France 2, FR3) ou radiophoniques. Il est invité par des musées des beaux arts de différentes villes (notamment Bordeaux, lors du Mai bordelais). Il figure également dans de grandes galeries nationales et est invité à l'étranger dans d'importants centres artistiques anglais, allemands, américains et japonais. Des musées de l'expressionnisme en France achètent ses toiles, ainsi que le Musée d'Art Moderne de Karachi. Il fait un cycle de six grandes expositions aux Etats-Unis (Baltimore, Chicago, Los Angeles, New York, San Francisco en 1990).

En avril 2000, Christine Phal ouvre les portes de sa galerie rue Mazarine à Paris à Serge Labégorre.

En 2009, il est fait Chevalier de la Légion d'Honneur.[2]

En mai 2012, ses filles, des collectionneurs et son épouse ouvrent les Fonds Labégorre à Seignosse. [3]

Oeuvre et Iconographie[modifier | modifier le code]

Démarche picturale[modifier | modifier le code]

Labégorre déclare dessiner sur ses supports en aveugle, mais à partir de modèles, de photos élues dans la presse ou de silhouettes mémorisées, après quoi, le pinceau, la brosse ou la spatule dressent formes et coloris dans une houle insoumise. Il refuse de peindre sur commande, et ses figures tourmentées apparaissent au sein d'un choc des couleurs, au gré de l'inspiration. La peinture est à la fois une obsession et une fascination.[4] L'artiste croit en la transsubstantiation dans la peinture qui est habitée, qui est chair. « "Quand vous avez allumé un regard, c'est toute l'humanité qui vous regarde. Je cherche ce vécu que nous portons en cicatrice. "». Ainsi, la peinture est chair, elle est cicatrice aussi. Il y a une vie de la peinture, et l'artiste dit : « J'ai un désir d'occupation maximale de la toile, comme si ces toiles tentaient de s'échapper d'un enfermement ».

Serge Labégorre dans son atelier

Ses formes se détachent sur un fond noir, ce qui permet de focaliser sur le sujet, dans une forme de théâtralisation qui se retrouve dans l'agencement-même de son atelier : il y travaille à la lumière électrique ; dans une verrière qu'il a tapissé de vieux draps qui font office de rideaux, et où deux projecteurs éclairent les toiles.

La peinture est folie, et comme dit Michaud « qui cache son fou, meurt sans voix ». La peinture est excès. Elle permet alors l'accueil d'une présence, la mise au monde d'un surgissant, selon le peintre.

Il admire Bacon, Freud, Giacometti, Picasso, Matisse, mais transcende ces inspirations et ces modèles. De nombreux rapprochements stylistiques peuvent alors être trouvés, bien que l'artiste admette que son œuvre reste rebelle face aux modes et aux étiquettes conjoncturelles.

Couleurs[modifier | modifier le code]

Serge Labégorre a une forte sensibilité envers les couleurs.

Le noir est essentiel : il représente les recherches obscures de l'artiste, le silence, la nuit, et permet d'installer un centre dramatique. Le noir pour Serge Labégorre est une couleur et pas seulement une valeur. Le noir est un révélateur qui découle de l'instinct du peintre, il est aussi un signe d'abstraction, comme le doré l'était pour les piéta d'autrefois.

Le rouge est également important : C'est la couleur la plus extraordinairement profonde pour l'artiste, couleur de la vie et du combat. Il suit Matisse qui disait qu'un mètre carré de rouge est plus rouge que dix centimètres carrés... Serge Labégorre dit : « J'ai l'instinct du rouge. C'est vrai que la facilité pour ma peinture serait évidemment de napper mes toiles de rouge... tous les prétextes sont bons... c'est pour ça que souvent d'ailleurs j'ai peint des cardinaux ou des papes... aussi pour la beauté de leur soutane ou de leur coiffe ». Le rouge est une nécessité, et une incandescence. Par ailleurs, le nom de Labégorre, en basque labe gorri signifie four, peut-être du roman alabe, voûte, et gorri signifie rouge : deux fois rouge donc.

Le blanc représente la pureté et l'abstraction, la spiritualité. Il est une respiration de la peinture, qui permet la lisibilité et le contraste. Le bleu est la couleur de la profondeur, de l'atmosphère. Comme le blanc, il permet la respiration. C'est l'éloignement, presque jusqu'à l'éternité.

Le vert est particulier. Il est une couleur difficile, acide et aggressive, une couleur qu'il est nécessaire de tempérer. Le vert est également la couleur la plus présente dans la nature, mais elle est modulée de façon extrême, la nature fait bien les choses. Alors pour Serge Labégorre, il s'agit de faire un rappel du monde dans lequel nous habitons, en trouvant la place du vert dans la toile, en l'exagérant ou en l'atténuant.


Iconographie[modifier | modifier le code]

Portraits[modifier | modifier le code]

"Je me souviens qu'après une discussion avec Serge Labégorre, à propos de l'état d'esprit ou de la psychologie des personnages de ses tableaux (et d'autres amis l'interrogeais avec moi...), il nous répondit avec une certaine véhémence, pour ne pas dire avec agacement : "Il faut d'abord que mes personnages soient de la Peinture! " [...] Ainsi la composition d'un tableau parle de l'au-delà, comme les formes et les couleurs parlent par elles-mêmes de l'âme des personnages" Bernard Ponty

Religieux et Crucifixions[modifier | modifier le code]

"[Les Christ de Labégorre] sont lacérés par le plus désespéré des tortionnaires ; c'est l'humain dans la violence de sa nudité morale et Dieu semble avoir déserté les lieux, on ne voit que du noir autour du supplicié. On voit surtout du rouge dans ces portraits stupéfiants de cardinaux qui confirment la spiritualité lourde d'angoisse de l'artiste. Cardinaux ou papes - ceux-là en blanc ou en violet : Labégorre a habillé en hauts dignitaires de l'Eglise Catholique des mortels dont le visage trahit un mixte d'hébétude et de terreur" Denis Tillinac, Auriac, avril 2016 [5]

Nus[modifier | modifier le code]

Paysages[modifier | modifier le code]

"J'ai un désir d'occupation maximale de la toile, comme si ces toiles tentaient de s'échapper d'un enfermement" Serge Labégorre[6]

Crânes[modifier | modifier le code]

Dessins[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. http://www.galeriepierremarievitoux.com/labegorre1.html
  2. http://sergelabegorre.com/parcours
  3. http://www.sudouest.fr/2015/12/22/le-fonds-labegorre-fete-son-premier-anniversaire-2224374-3551.php
  4. Livret "Je m'appelle Serge Labégorre. Mon état est la peinture."
  5. Serge Labégorre, Catalogue édité par la Galerie Danielle Bourdette Gorzkowski dans le cadre de l'exposition du 21 mai au 19 septembre 2016
  6. Labégorre, le Défi du Regard, Editions de l'Aubois, 2014 - Chapitre 4, "Les Paysages : la puissance pictural à l'état pur"

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Livret "Je m'appelle Serge Labégorre. Mon état est la peinture.". Verbatim des enregistrements réalisés par Guillaume Dubois - Common'Prod, dans le cadre de l'exposition d'Automne de la Ville d'Hossegor en 2011.

Serge Labégorre, DondolandoARTE. 2012.

Monographie "Serge Labégorre, 2014". Dizart Editions, 2014.

Serge Labégorre, le défi du regard, qui contient une biographie de l'artiste rédigée par Bernard Ponty. Les Editions de l'Aubois, 2014.

Serge Labégorre. Edité par la Galerie Danielle Bourdette Gorgzkowski et le Fonds de dotation Labégorre dans le cadre de l'exposition du 21 mai au 19 septembre 2016.