Utilisateur:Degolarson/Brouillon

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Remarques sur la méthanisation[modifier | modifier le code]

Pour plusieurs organisations de défense de l'environnement, représentées en particulier par la FNE, l'attention du public doit être attirée vers certaines questions à prendre en compte sur la méthanisation.

Le dimensionnement des projets et l’approche territoriale[modifier | modifier le code]

Selon un exemple fréquent, la dimension des sources de substrats entrant dans les méthaniseurs risque d'être d'emblée ou progressivement corrélée à celle des projets : ceci aurait des répercussions directes sur une démarche de transition sociétale et agricole (taille des élevages ou des installations agroalimentaires, lieux et degrés de centralisation de la gouvernance, prévention des conflits entre unités). La méthanisation est reconnue comme une activité agricole : la question peut se poser de définir les priorités (énergie récupérée, ou produite versus production alimentaire) notamment pour les grands projets. La question porte également sur l'autonomie énergétique des territoires et leur capacité à absorber les effluents (synonyme : digestats) de méthanisation. Le coût énergétique et environnemental des transports des substrats en amont et des digestats en aval est à considérer.

Utilisation de cultures dédiées à la méthanisation[modifier | modifier le code]

Qu'il s'agisse de cultures principales ou de cultures intermédiaires à vocation énergétique (CIVE), l'emploi d'engrais et de pesticides est susceptible de poser des problèmes environnementaux, d'autre part le devenir des résidus de pesticides présents dans les substrats et pouvant se retrouver dans l'air ou les digestats n'est pas connu. Lorsqu'il s'agit de cultures principales, comme c’est le cas en Allemagne (maïs) la concurrence exercée sur la production de nourriture est à prendre en compte, ainsi que celle des subventions à ces cultures dans le cadre de la PAC

Tri Mécano-Biologique (TMB)[modifier | modifier le code]

Dans le cas des ordures ménagères ou des déchets agro-alimentaires, la construction d’unités de TMB associées à une unité de méthanisation pourrait entraver le développement du tri des bio-déchets à la source.

La valorisation des digestats[modifier | modifier le code]

La teneur des sols en matière organique peut être affectée (excès ou défaut) par la gestion du retour des fractions solides des digestats. Les fractions liquides sont riches en composés azotés solubles, et présentent le risque de lessivage si elles ne sont pas au préalable compostées ou incorporées à des cultures du type piège à nitrate (CIPAN) A l'échelle d'une exploitation agricole ou d'un territoire, le bilan global des intrants, des exportations et des restitutions en termes de matière organique et de composés azotés et minéraux est à prendre en compte.

L’ammoniac[modifier | modifier le code]

Volatil et difficile à contrôler, c'est un précurseur important de particules fines dangereuses pour la santé et pour l’environnement. C’est aussi un émetteur indirect de gaz à effet de serre par la production de N2O. L’agriculture est à l’origine de 90% des émissions d’ammoniac en Europe. Les déjections animales en sont la principale source. La forte concentration en ammoniac de la phase liquide des digestats induit donc des pratiques spécifiques de stockage (couverture, traitement des dégazages...) et d’épandage (période d’épandage dans des conditions optimales, enfouissement rapide (injection)...).

Les digestats de boues de STEP[modifier | modifier le code]

Les boues de station d'épuration peuvent contenir des éléments traces métalliques (cuivre, chrome, plomb...), des composés traces organiques (hydrocarbures, résidus de médicaments...), des éléments pathogènes en quantités variables. Les digestats issus des boues de STEP ne sont donc pas toujours de qualité. Un contrôle semble nécessaire.

La valorisation du biogaz[modifier | modifier le code]

Le biogaz permet de produire différentes énergies utilisables en fonction des possibilités locales de valorisation : électricité et/ou chaleur, bio-méthane carburant, biogaz injecté dans le réseau de distribution. Ces deux dernières semblent être à privilégier.

Source : http://www.fne.asso.fr/fr/nos-actions/energie/methanisation.html