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Utilisateur:Cauderlo/Brouillon

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1. – LE BATIMENT AGRICOLE – définition – historique

Par définition, on entend par bâtiments agricoles ceux dont les destinations sont les suivantes :

• le logement des animaux, • le logement des produits ou des récoltes, • l'abri de matériel, • le corps de logis et les équipements annexes (silos, salle de traite,...).

Les dimensions de ces bâtiments sont les suivantes (fig. 1.1) :

• longueur : variable par travées (1) de 4 à 6 m ; inférieure ou égale à 20 m pour les silos couloirs ; 5 à 6 m de diamètre pour les silos tour, • largeur (2): de 6 à 25 m pour les bâtiments et de 6 à 12 m pour les silos couloir, • pente de toiture (3): de 25 à 60 % (20° à 40°) • hauteurs :  à la sablière (4): 2 à 3,5 m pour les bâtiments d'élevage ; 2 à 7 m pour les bâtiments de stockage,  à la faîtière (5): 2,4 à 5 m pour les bâtiments d'élevage et 2,5 m à 8 m pour les bâtiments de stockage,  pour les silos couloir : 2 à 3 m et 10 à 25 m pour les silos tour.

Figure 1 1 Dimensions d’un bâtiment agricole  La ferme d’hier et d’aujourd’hui

Autrefois les terres étaient vastes et peu peuplées, les populations vivaient de la cueillette, de la pêche et de la chasse. L'homme voulut constituer autour de lui une source permanente de nourriture permettant ainsi de mieux faire face aux rigueurs du climat. C'est alors qu'il domestiqua les animaux puis apprit à cultiver les terres en abandonnant le nomadisme, en vue de se procurer des produits agricoles destinés à nourrir sa famille et les bêtes constituant son cheptel. L'agriculture proprement dite apparut dès lors par la fixation du lieu de résidence et par la pratique de l'assolement triennal. Il faut noter que l'alimentation demeure à la base même de la civilisation. L'église et le parlement, le musée et l'université constituent des façades, mais derrière, il y a les abattoirs. Le simple paysan d'autrefois devait se loger dans une habitation temporaire au toit couvert de chaume, de jonc ou de roseau, d'où le nom « chaumière » donné à celle-ci. Le chaume est un matériau très vulnérable à l'incendie et à la foudre et ce n'est que plus tard selon les conditions économiques de l'agriculteur que des couvertures en ardoises, tuiles ou zinc apparurent. Les récoltes (blé, seigle,…) sont entreposées au grenier, donc à la partie supérieure de l'habitation ainsi que l'on peut encore le voir parfois de nos jours dans nos régions tempérées ou ailleurs (en Afrique, en Asie). L'habitation ancestrale dont le sol est constitué de terre battue voire de briques, communique bien souvent avec l’étable ce qui au cours de l'hiver n'est pas sans avantages, car la chaleur dégagée par les animaux maintient la température de la pièce à un degré plus agréable et procure en même temps une économie de chauffage appréciable (fig. 2). Il va sans dire que ces gens travaillaient durement, effectuant manuellement le labour derrière chevaux ou bœufs, les semis et les récoltes. Pour la plupart ils ont vécu misérablement et même de nos jours, par atavisme sans doute, certains sont restés un peu « radins ». La pratique de la stabulation permanente ou temporaire donna naissance à « l'étable ». La ferme est construite avec les matériaux de la région et si les matériaux durs font défaut, on utilise la terre argileuse, mélangée avec de la paille hachée constituant le torchis, le matériau composite d'antan (fig 1.2). De par la constitution des parois de l'étable les animaux sont attachés à une certaine distance des murs. Avec l'apparition de matériaux de bardage solides, l'étable munie d'une « crèche » ou d'une « auge » fixée au mur apparaît. Aujourd'hui ce système est remplacé par l'étable à deux rangs ou plus, équipée d'auges au niveau du sol, de couloirs « d'affouragement » devant et de « service » derrière la bête ou encore de stabulation libre en self service.

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Figure 1 2 Structures en torchis (Belgique, Allemagne) .

L'alimentation en eau est primordiale pour les fermes de jadis. Celles-ci sont généralement construites près d'un point d’eau source ou puits dans la cour (fig ) où l'eau est extraite à l'aide d’un seau avec poulie et corde. En cas de pénurie la fontaine du village est la bienvenue. Aujourd'hui le complément est fournit par la distribution locale d'eau potable.


Figure 1 3 Construction à colombage et puits La nourriture du paysan est à base de céréales, eau, lait, légumes. Peu de viande sauf les jours de fête. Le pain est un aliment important. De nombreuses fermes ont leur four à pain installé dans la maison. La grande ferme est installée près d'une route avec une entrée principale donnant accès à une cour entourée du corps de logis et des bâtiments d'exploitation. On y trouve un cellier, une cave, le hangar pour abriter la charrue et les outils, la grange où l'on stocke les produits en vrac après la moisson ainsi que les fourrages et l'aire de battage. On y trouve aussi parmi les bâtiments d'exploitation l'écurie, l'étable pour les vaches, la porcherie et suivant le cas la bergerie, les locaux pour petits animaux.


Figure 1-4 Cour intérieure de la grande ferme (Belgique)

DEHON P cours de constructions du génie rural 1ère partie ; Faculté Universitaire des Sciences agronomiques de Gembloux Belgique, 2004

DEHON P ROLAND J F Etude de la liaison entre les spéculations agricoles et les régions. Administration de l’urbanisme et de l’Aménagement du Territoire (66p, 1985) Belgique

LEFEVRE l'habitat rural en Belgique, Vaillant Carmanne, Liège, 1926, Belgique

PATRIMOINE MONUMENTAL DE LA BELGIQUE, ministère de la communauté française de Belgique, 1979.