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Utilisateur:Benj kasprzak/Brouillon

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(Futur Titre de la page : "Piraterie dans le détroit de Malacca")

La Piraterie est un acte de violence gratuit, réalisé en mer dans le but de soutirer aux marins : pêche, argent, hommes, ... Celle-ci est d'autant plus présente dans ce qui est communément appelé le Détroit de Malacca, en Asie du sud-est. Ce couloir de mer situé entre la péninsule Malaise et l'île indonésienne de Sumatra est un véritable lieu de passage pour les diverses navires marchands de la région et le rend d'autant plus dangereux pour les marins qui l’empruntent.

Malgré les surveillances incessantes des services de police maritime, les pétroliers et autres navires de transport marchands, subissent de lourdes pertes que ce soit en matière première ou encore en hommes. Les pirates n'hésitent pas à employer la manière forte, ils tuent, capturent, rançonnent les familles des marins afin d'obtenir des sommes d'argent, ou encore des biens, parfois très conséquents.

Nature de la Menace

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La piraterie maritime moderne prend indifféremment pour cibles des navires de commerce et de pêche ou des bateaux de plaisance, dont des voiliers, particulièrement lents et vulnérables, sans attention particulière pour le pavillon (symbolisant la nationalité) du navire attaqué. Ces actions sont généralement violentes, les pirates n’hésitant pas à se servir de fusils d’assaut ou de lance-roquettes et à exercer des pressions sur les équipages pour obtenir gain de cause. Elles se produisent d’abord en pleine mer mais également dans les ports, aux points de mouillage et le long des côtes. Le but des pirates est de prendre le contrôle du navire attaqué, pour ensuite s’approprier tout ou une partie des cargaisons, et/ou de négocier une rançon contre la libération du navire et de son équipage.[1]

Les prises d’otages sont de plus en plus fréquentes et constituent toujours un risque non négligeable pour les navigateurs. Les périodes de captivité durent plusieurs semaines, voire plusieurs mois, et sont très éprouvantes. Plusieurs cas de décès ont même été recensés, dans les deux principales zones menacées par ce phénomène. S’agissant de la piraterie dans l’Océan Indien, la durée moyenne de détention est supérieure à six mois. Au 1er mars 2015, 26 marins étaient encore otages dans la région.[2]

Cibles privilégiées

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Bien que la piraterie maritime concerne la quasi totalité des navires marchands circulants dans le détroit de Malacca, il faut dire qu'à cet endroit, l'attaque est parfois préparée à l'avance et des cibles très spécifiques sont privilégiées.

En effet, les attaques face aux pétroliers sont très fréquents, il y a deux ans des pirates se sont attaqués à l'un des pétroliers traversant le détroit de Malacca, ont enlevé trois Indonésiens membres de l'équipage et siphonné une partie du chargement, l'information provenait du Bureau maritime international (BMI). Selon le quotidien malaisien The Star, les pirates, munis d'une arme à feu et d'une machette, sont grimpés à bord du pétrolier peu après minuit, à 16 milles marins de la côte, et pris par surprise l'équipage. Les journalistes sur place expliquent : "Les cinq ou six pirates ont attaché les membres de l'équipage et ont siphonné une grande partie de la cargaison, reversée dans deux navires qui les accompagnaient, ajoute le journal, qui cite la police locale. L'attaque a duré plusieurs heures. Ce n'est qu'après le départ des pirates que l'équipage s'est aperçu qu'il manquait trois hommes."[3]

L’Indonésie détient une certaine expérience de la lutte contre la piraterie.  Dès les années 1990, la fin de la guerre froide et l’émergence de nouveaux pays industrialisés dénommés « les quatre dragons  » puis « les tigres asiatiques » ont favorisé l’accroissement de la piraterie maritime dans les eaux indonésiennes. Au début, les attaques se sont multipliées en Mer de Chine et plus précisément dans le détroit de Malacca. L’Indonésie a décidé alors sous la pression de grandes puissances (Etats-Unis et Japon) de sécuriser ses côtes marines grâce notamment au Centre régional de la piraterie (CRP) qu’elle partage avec la Malaisie et les Philippines.

Les moyens mis en œuvre par le CRP ont réussi à diminuer partiellement les actes de piraterie. En effet malgré une baisse sensible, l’année 2000 marque le record d’attaques contre les compagnies maritimes et les équipages en Asie du Sud-est. Pour une seule année, on a relevé 75 attaques dans le détroit de Malacca et 119 près des autres côtes indonésiennes. En 2004, cette explosion de l’insécurité en mer conjuguée à la pression internationale poussent l’Indonésie et aussi les puissances régionales à lutter ensemble contre le problème.

Le détroit de Malacca devient peu à peu un espace de coopération entre l’Indonésie, Singapour, la Malaisie auquel se rajoute la Thaïlande en 2008. Grâce à une triple surveillance militaire à la fois aérienne, marine et de renseignements entre les Etats, les premiers effets en matière de lutte contre la piraterie se font ressentir. De 2005 à 2008, cette dernière diminue fortement dans le détroit de Malacca et sur les côtes indonésiennes notamment l’île de Sumatra. Elle passe de 79 à 28 attaques pour l’Indonésie et de 19 à 9 attaques pour le détroit de Malacca.[4]

Conseils face à la piraterie

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Les navigateurs doivent :

  • s’informer auprès des ambassades et consulats français et des autorités portuaires ou maritimes compétentes avant d’entreprendre une navigation ou une traversée ;
  • s’inscrire au contrôle naval volontaire en Océan Indien, dans le golfe de Guinée et en Asie du Sud-est (Courriel : centcoopnav@marine.defense.gouv.fr) ;
  • informer une personne restant à terre de la route qu’ils comptent emprunter, lui laisser un document qui présente le voyage initialement prévu, la composition de l’équipage, les caractéristiques du navire et ses moyens de communication ; tenir régulièrement informée cette personne restée à terre de la position et convenir des jours et heures des contacts téléphoniques ou par courriel ; laisser une consigne claire visant à prévenir la gendarmerie ou la police nationale ;
  • maintenir une veille permanente anti-piraterie 24h sur 24 ;
  • ne pas mouiller trop près des côtes dans les zones sensibles ;
  • éviter le cabotage de nuit et la navigation isolée ;
  • rester discret lors des escales sur le programme (dates, parcours) ;
  • assurer des tours de garde dans les ports les plus sensibles.[5]

En 2013, 141 attaques se sont produites dans cette zone. 85% des attaques ont eu lieu de nuit et les principales cibles sont les navires de commerce (pétrolier, vraquier et remorqueurs avec barge).[6] Il est donc évidemment conseillé de rester très vigilants concernant les pirates pouvant roder aux alentours et rester discret.

Articles connexes

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Liens externes

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http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/04/23/97001-20140423FILWWW00026-attaque-pirate-dans-le-detroit-de-malacca.php

http://torredibabel.com/2013/09/16/le-detroit-de-malacca-un-haut-lieu-de-la-piraterie-maritime-dans-le-monde/

Notes et références

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  1. « Piraterie Maritime », sur http://www.diplomatie.gouv.fr/, (consulté le )
  2. « Piraterie maritime », sur http://www.diplomatie.gouv.fr/, (consulté le )
  3. « Attaque pirate dans le détroit de Malacca », sur http://www.lefigaro.fr, (consulté le )
  4. « Une lutte contre la piraterie depuis 20ans », sur http://torredibabel.com, (consulté le )
  5. « Piraterie maritime », sur http://www.diplomatie.gouv.fr/, (consulté le )
  6. « Piraterie maritime », sur http://www.actunautique.com/, (consulté le )