Utilisateur:Benda Abdelkader/Brouillon

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ABDELKADER BENDAMECHE

Biographie

Né le lundi 26 Septembre 1949 à 21 heures à Mazagran appelée aussi Mezeghrène à Mostaganem.

Cette nuit-là, sous une pluie diluvienne, arrive sur la planète Terre Abdelkader Bendamèche. Il a atterri dans cette cité,ou eurent lieu deux grandes batailles historiques, l’une en août 1558 contre les Espagnols et l’autre, en  février 1840 contre les forces coloniales françaises.

Mezeghrène est un grenier et une véritable réserve de Mostaganem,Telmest Oughanim ou un endroit  humide où se trouve  des roseaux   en tamazight. Appelée ville des mimosas, cette dernière est aussi la capitale des arts, de la culture et de l’histoire.

Issu d’une lignée familiale où la tradition avait un sens, où les us et coutumes étaient jalousement conservés et la mémoire bien entretenue, Abdelkader Bendamèche arrive dans ce monde merveilleux qui axe son devenir sur son glorieux passé.

Son père El Hadj Miloud Bendamèche (1910 – 1994) le lui rappelait en permanence. Lui-même l’a retenu de son père El Hadj Abdelkader Bendamèche(1873-1942) et de son grand père M’hamed Bendamèche (1851-1926) qui sont tous originaires  de  Mezeghrène.

Cette ville   dont le nom  Mezeghrène ou Tamezeghrène signifie l’homme cultivé ou l’homme qui maîtrise correctement la langue amazigh, est   une vieille cité historique qui a adopté le vénéré Saint Sidi Belkacem Bensabeur Bouasria, célèbre érudit du XIIème siècle, se distingue jusqu’à ce jour par l’abondance et la pureté de son eau ainsi que de ses agrumes.

Sa mère El Hadja Houria, de son vrai nom Aicha Belhadjcheikh (1922 – 2011),  vraie gardienne des valeurs et militante durant la Guerre de Libération Nationale, tenait l’ensemble de ses connaissances de sa grand-mère Ould Norine Sabria dite Cheikha El Hadja Dahmana(1869-1957), poétesse et grande interprète de chants traditionnels madih dini (religieux) qui l’a adoptée dès sa tendre enfance.

Cheikha El Hadja Dahmana était  un modèle authentique à d’autres dames de la chanson féminine de Mezeghrène et de Mostaganem durant la 2eme  moitié du XXemesiècle,ce sont Zohra Damacha, Sifiya, Bent El Hocine et tant d’autres.

Sa  grand-mère maternelle  El Hadja Kheira Belhadjcheikh  appelée affectueusement «  Yaya » était une férue  de poésie   populaire , c’était chez elle que le jeune  Abdelkader    passait toutes ses vacances .Elle lui apprenait  un certain nombre  de poèmes  et de sentences .Yaya  était la coqueluche de l’ensemble  de la famille .

Abdelkader est né, artistiquement, dans l’euphorie de la joie de l’Indépendance Nationale, dans le milieu des scouts musulmans. Il a fait ses premières armes dans le théâtre, avant d’aller vers la musique  moderne puis  chaabi traditionnelle  en qualité de musicien puis d’interprète.

Quelques temps après il s’oriente vers la musique andalouse, milieu dans lequel il côtoie d’innombrables maîtres et personnalités artistiques.

Abdelkader Bendamèche effectue ses études primaires à partir de 1956 à l’école Jeanmaire, actuelle Mehdi Benkhedda située à Tijditt, ce vieux quartier populaire mostaganémois, où ses parents venaient de s’installer en 1951,Il vit pleinement sa scolarité coranique et primaire dans ce quartier bastion de la lutte contre l’oppresseur et contre celui qui nourrissait le dessein d’anéantir  l’identité du peuple algérien.

De retour dans  sa ville  natale, au lendemain de l’Indépendance Nationale (en 1964), le jeune Abdelkader intègre le  groupe des Scouts musulmans d’Algérie, appelé « El Mahboub, » dirigé par le chef Hamza Bendacha. Cette activité saine et instructive lui permet de mettre en valeur son penchant très prononcé pour l’art théâtral d’abord, et musical ensuite. Sa scolarité secondaire est effectuée au sein du CEM Cheikh Larbi Tébessi à Tijditt, puis de 1965 à 1967 au Lycée Zerrouki Cheikh Ibn Eddine de Mostaganem.

Il rejoint le groupe de musique châabi,  appelé « Essadiqa »dirigé par cheikh Mustapha Bensalah, à Mezeghrène ,dès l’année 1964. Ce dernier lui inculque les rudiments essentiels de ce genre ancestral, tant sur le plan du jeu instrumental que celui  de la poésie populaire.

Commençant par les percussions, il jouera de l’accordéon puis du mandole.

 Cet instrument typique lui  a été  généreusement offert par son cousin et beau frère Djillali Bendamèche qui vivait dans l’émigration en France.Une grande relation  fraternelle et très fructueuse  les liait. En effet, son pére El Hadj El Miloud l’entourait de toute  son affection  et de tout  son amour .  Le jeune Abdelkader, âgé alors de 15 ans, rejointmomentanément le groupe de musique moderne El Mansourah dirigé par l’interprète et chef d’orchestre Harrag Benmessahel. C’est là qu’il retrouve le travail artistique dans toute sa dimension, celui du chant oranais moderne et les chanteurs Charef Benadda plus connu sous le pseudonyme de Cheikh Chérif et Harrag Benmessahel en sa qualité de chef d’orchestre et d’interprète.

Abdelkader n’est plus considéré ,à ce moment-là, comme un jeune qui débute, mais bien comme un musicien titulaire  multi-instrumentiste. Cheikh El Djillali Ain Tèdelès(1930-1995) , ce grand interprète du chant bédouin   a tenté une expérience, la seule dans sa très riche carrière, celle de se faire accompagner par un ensemble de musique moderne à l’occasion de l’enregistrement d’un disque 45tours intitulé « ouahd liyem». Abdelkader faisait partie de cet ensemble en 1965 dans lequel il avait tenu l’accordéon.

 Animé d’une grande  volonté Abdelkader va voler de ses propres ailes  en s’exerçant en qualité de chanteur-interprète pour la première fois, lors d’un concours de chant dirigé orchestralement par Blaoui El Houari et diffusé en direct par la Télévision d’Oran, en juin 1966. Il interprète une chanson du genre –nsraf madih-dini -intitulée « Aziz Aaliya Sidi RasoulAllah», il obtient le 1er prix aux côtés de Sabah Saghéra  et de l’humoriste H’didouane. Le présentateur n’était autre que le grand musicien et comédien Hadjouti Boualem.

Une année plus tard Abdelkader Bendamèche  quitte le lycée et choisit de poursuivre des études au centre de formation administrative à Oran, après avoir été reçu à un concours d’entrée, à partir du mois de septembre 1967, dans les locaux de la faculté de droit de l’Université d’Oran de l’époque. Une véritable aubaine pour le jeune étudiant Abdelkader qui rêvait d’études supérieures. La formation a lieu dans le tout nouveau centre de formation administrative qui venait d’ouvrir ses portes pour la première fois à Oran.

Il va vivre cette période de deux années au cours desquelles, il va voguer adroitement entre les études  au  CFA , les activités musicales à Oran et le domicile de son oncle maternel El Hadj El Habib Belhadjcheikh qui l’hébergeait généreusement  au 14 , bd de Tripoli  à Oran , à une enjambée du front de mer. Il allait hebdomadairement à Mezeghrène ,au domicile de ses parents ainsi qu’à Mostaganem, la ville où foisonnaient de nombreuses activités culturelles et artistiques, et notamment en août 1967 date du lancement de  la première édition du Festival national du théâtre amateur au stade des frères Benslimane .A la fin de ses études, il effectue un stage pratique de deux mois au sein de l’administration de la Télévision d’Oran qu’il clôture par un rapport sur le fonctionnement de cet important média . Dans cette première cuvée du centre de formation administrative (CFA), la première du genre, sanctionnée par un important examen de sortie, c’est à Chlef (ex El Asnam) qu’il est muté et ce, à compter du 19 août 1969, date de son installation en qualité de secrétaire d’administration au sein de la direction de l’agriculture de cette importante Wilaya. Agé tout juste de 20 ans, Abdelkader faisait ainsi son baptême de feu dans l’administration publique.

Durant la période oranaise (1966-1969), il ira exercer sa passion pour la musique andalouse qu’il découvre, au sein de l’association  de musique  andalouse ,genre tlemcénien  « El Andaloussia » dirigée par Cheikh Kouider Benmoussa dit Pancho, entre 1966 et 1968. Garçon sérieux et discipliné, jouant du mandole avec dextérité, il assimile très rapidement la nouba du mode raml el maya . Il fait partie aussitôt de la classe supérieure de cet ensemble qui participera à la finale du premier Festival national de musique andalouse qui se tint à Alger, en décembre 1966.Cette association était dirigée , exceptionnellement pour cette occasion, par Cheikh Mahmoud Bensari, fils du grand maître Cheikh El Hadj Larbi Bensari(1870-1964).

Tout en menant une vie estudiantine régulière Abdelkader  accentue, non seulement sa vie artistique , mais il ira aussi collaborer en qualité de correspondant particulier à Mostaganem et à Oran avec le journal La République dans sa version tabloid francophone de 1967 à 1972.

C’était la première fois qu’il entrait dans ce monde merveilleux du journalisme en amateur. Cette activité va l’encourager à écrire et publier dans un rythme hebdomadaire , un certain nombre d’articles  ayant trait à la vie sociale et culturelle de la région de l’ouest algérien

La presse écrite ne lui suffit pas en 1969, voulant faire encore plus, il crée une émission de radio diffusée sur les ondes de la radio d’Oran située à l’ex cité Perret. Le grand poète El Hadj Saim en était le directeur artistique. Cette émission de treize minutes intitulée « Angham Andaloussia » était diffusée tous les mercredis de 13h à 13h15et ce, du mois de décembre 1969 à février 1971. Il y présentait des extraits de musique andalouse accompagnés de commentaires  sur l’histoire de ce genre musical ancestral.


Sous la houlette de son maître Cheikh El Hadj Bouzidi Benslimane, à Mostaganem, Abdelkader Bendamèche, âgé à peine de 17 ans,en mars 1967, aura l’insigne honneur de faire partie du groupe qui a été à l’origine de la création de l’ensemble musical du cercle « Nadi El Hilal». Il y entre avec quelques amis, eux-mêmes musiciens, Harrag Mezadja, Mustapha Mezadja, Mansour Benghali dit tchentchen, Alaoui Benbrahim et Ahmed Hamdène, rejoint plus tard sous l’impulsion de Cheikh El Hadj Bouzidi Benslimane, par El Hadj Moulay Benkrizi, El Hadj Abed Benameur, El Hadj Hamia Benyahia, Ismet Benkritly , et H’ssaine Benghali, pour constituer la base première de cette grande institution qui deviendra, en 1973, « Nadi ElHilal Ettaqafi» (le cercle du croissant culturel), dirigée d’une main de maître, plus tard, par Cheikh   El Hadj Moulay Benkrizi  qui inscrit, par cet  acte, son nom dans l’histoire   de la musique andalouse à Mostaganem.  

C’est Cheikh El Hadj Bouzidi Benslimane qui a fondé, cette section musicale au sein du Nadi El Hilal. Personnalité source  ,qui connaissait plusieurs genres musicaux, du chaabi au hawzi en passant par le bédoui et l’andalou genre sanaa d’Alger , ce vénéré cheikh  avait créé cet ensemble pour  l’apprentissage de la musique andalouse d’abord , mais aussi du chaabi et du hawzi. Abdelkader s’abreuve  des connaissances  de cette grande personnalité  musicale   à la mémoire  incommensurable  et à l’ immense  somme d’informations   culturelles et artistiques.

C’est sous l’impulsion   de ce grand cheikh   que le jeune Abdelkader,âgé  alors de 18 ans ,anime pour la première fois une cérémonie familiale  au sein de la famille Bendacha , qui mariait leur fils Ali,   le samedi  30 août 1968 à Mostaganem .Cette activité  d’animation  de cérémonie familiales  et religieuses   va durer jusqu’en 1978, date  de son entrée  à l’Ecole Nationale  d’Administration à Alger .

L’année 1968, voit aussi  l’arrivée  à Mostaganem du grand maitre  Cheikh Hadj Omar Bensemmane qui répond à l’invitation de Si Moulay Benkrizi dans le but de visiter la ville des mimosas. C’est le premier grand homme d’envergure, cheikh et pédagogue,  aux grandes capacités artistiques  dans le genre musical  andalou , sanaa d’Alger , qui faisait  cette visite combien  profitable à Mostaganem . Il  a transmis ,  en effet , les  données de base à cette nouvelle institution. Il venait avec son cousin Mohamed et son fils Mohamed Yacine avec qui, Abdelkader partage d’innombrables activités amicales , artistiques et familiales . Yacine et lui faisaient, ensemble, des galas à Alger et à Mostaganem . Ils sont restés de grands amis, à ce jour, à telle enseigne qu’il a prénommé son fils ainé Mohamed Yacine (1976) .

Une occasion était offerte au jeune Abdelkader Bendamèche,d’être sollicité  en qualité d’interprète de chaabi et de hawzi dans le cadre  du programme diffusé  en direct par la  télévision d’Oran.

Il devait , à ce titre , préparer un concert de chant accompagné par son groupe musical.  Mais du moment que l’ensemble de la section musicale de Nadi El Hillalétait fin prêt, il préfère alors se produire ,accompagné par cette nouvelle formation. C’est un programme constitué d’une nouba de nqlèbèteclôturée par un nserafdans le mode sika et un khlassdu même mode. L’ensemble venait, de réaliser par cette activité, la première émission de télévision de l’histoire de l’association Nadi El Hilal. Les musiciens qui faisaient partie  étaient  H’ssaine Benghali , Mansour Benghali ,IsmetBenkritly ,HamiaBenyahia,Ahmed Hamdane,MustaphaMezadja ,         HarragMezadja, entre autres dirigés  par Cheikh El Hadj Moulay Benkrizi.

Erigée en association en 1973 la section musicale de Nadi El Hilal devient Nadi El Hilal Ettaqafi qui a connu sous la houlette de Cheikh El Hadj Bouzid Benslimane et de Cheikh El Hadj  Moulay Benkrizi  ,des niveaux jamais égalés durant plusieurs années. Elle reste la mère de toutes les associations de la région.

En novembre 1969 à l’âge de vingt ans Abdelkader Bendamèche quitte l’association , avec quelques musiciens intégrés  avec lui  en mars 1967. Il prend la décision de partir pour une stricte raison de choix musical, non sans avoir appris des rudiments de base et des notions essentielles de la musique andalouse genre sanaa.

Le mérite revient exclusivement à cheikh El Moulay Benkrizi, en cheikh formateur et passeur du patrimoine ancestral dans cette association qui a brillé de mille feux. Il a fait asseoir la culture de la nouba andalouse à Mostaganem et de sa véritable dimension à nombre d’élèves qui créeront plus tard un mouvement de transmission sans pareil à nos jours .

Fort de cette expérience de musique andalouse, de musique moderne , bédouine ,oranaise et chaabi , Abdelkader Bendamèche participe au premier Festival national des chants populaires, en qualité d’interprète de chants châabi, à la tête d’un orchestre constitué de dix musiciens, d’abord en quart de finale à Mostaganem, en septembre1969, puis en demi-finale à Tiaret, en octobre de la même année.

Il se présente devant le Jury national  de ce grand festival, le vendredi 28 novembre 1969, à la salle Atlas (ex-Majestic) durant le mois de Ramadhan. Son programme était constitué d’une poésie madih dini(chants religieux) intitulée « Ahcene ma youqal aandi» du prince des poètes populaires Sidi Lakhdar Benkhelouf (XVIème siècle).Ce festival  national ,le premier du genre, était  présidé  par Mustapha Toumi.

Cette participation n’a été possible que grâce à l’effort soutenu des maîtres El Hadj Bouzidi Benslimane, El Djillali Benabdelhalim, le soutien moral et matériel de Cheikh El Hadj El Mahdi Bentounès, grand chef de la Tariqa El Alaouiya de Mostaganem, et la présence encourageante et affectueuse de son père El Hadj Miloud Bendamèche.

Cette période est marquée par sa vie administrative à Chlef qui s’étale du 19 aout 1969 au 17avril 1972. Il s’intègre dans cette ville accueillante et hospitalière en fréquentant  de nombreux amis auxquels il demeurera fidèle jusqu’à aujourd’hui(2015) . Plusieurs familles vont l’adopter comme un membre  de leur famille , ce sont les Moulfi, Ouadah, Mégharia, Haffi et tant d’autres qui lui témoigneront d’une grande amitié et d’un soutien inconditionnel.

Le jeune Abdelkader est appelé sous les drapeaux, dans le cadre du Service National qu’il effectue avec brio dans la santé militaire (ESOSM) à Sidi Bel Abbes, du 17 avril 1972 au 15 avril 1974. Dès son retour à la vie civile, il décide de poursuivre la formation qu’il a commencée en 1967 , celle du second cycle du CFA, qu’il approfondit en  tentant  le premier cycle à Oran et Sidi Belabbès jusqu’en 1975, année au cours de laquelle il amorce un tournant décisif dans sa carrière . Il est affecté à la direction de la jeunesse et des sports de Mostaganem en qualité d’attaché d’administration ,puis au sein du secrétariat général de l’Assemblée Populaire Communale de Mostaganem du temps de la présidence du regretté El Hadj Kara Mostefa et du secrétaire général Si El Hadj Mostefa Kasdali. C’est durant cette année qu’il convole en justes noces un samedi 18 octobre 1975 à Mezeghrène(Mostaganem) au domicile parental, où il a vu le jour en 1949. C’est son ami Cheikh Maamar Chadly qui anime la soirée musicale, offerte aux convives.

Abdelkader mène une intense activité culturelle et artistique quasiment permanente à Mostaganem, dans l’animation des fêtes et cérémonies familiales, dans les tournées artistiques , dans la production d’oeuvres du patrimoine musical avec les différentes institutions artistiques (Théâtre régional d’Oran , le Théâtre National Algérien , la maison de la culture de Tizi Ouzou , la Radio et Télévision algérienne ainsi que des éditeurs de disques, Zed El youm et Ziryab d’Oran) . Dans cette vie trépidante mêlée  à l’intense activité que constitue sa vie sociale, administrative et artistique, il prend la décision de se présenter au concours d’entrée de la prestigieuse Ecole Nationale d’Administration d’Hydra, à Alger.

La possibilité de concourir était due au fait qu’il avait la qualité d’attaché d’administration titulaire avec une ancienneté de deux années. Il se présente et réussit les deux concours . Le premier dans l’écrit et le second , appelé épreuve d’admissibilité sous forme d’oral , devant un grand jury. Il va mettre fin ainsi à sa carrière d’interprète chanteur et musicien dès son entrée à l’ENA en septembre 1978, pour ne se consacrer exclusivement qu’à sa nouvelle vie d’universitaire, puis plus tard, de cadre supérieur de l’Etat, de manager , de chercheur, d’auteur et d’écrivain.Le but qu’il s’assigne, à partir de ce moment, est celui d’apporter un soutien  supplémentaire à l’action culturelle nationale à peine naissante en Algérie , tant sur le plan juridique que sur le plan purement culturel et artistique . La poursuite des études dans cette importante institution n’était pas chose aisée, car l’artiste qu’il incarnait n’était pas toujours le bienvenu. Mais la volonté de servir l’Etat, la foi, et l’amour pour le monde administratif, culturel et artistique ont pris le dessus. Il couronne ses études par un stage de six mois au sein de la Wilaya de Blida. C’est la culture , en fait, qui est ,et qui demeure sa seule préoccupation. Son mémoire de fin d’études s’intitulait « l’action culturelle décentralisée» malgré la fin de non recevoir émise par la direction des stages de l’ENA , puisque ce thème ne figurait pas dans une liste      définie  par arrêté  ministérielle  , Abdelkader  ne fléchira point , il relèvera  un véritable défi  celui de continuer à se battre .  Le document  a été enfin accepté  et soutenu .

Diplômé dans la filière Administration Générale en 1983, il choisit volontairement d’être affecté au sein de l’administration de la culture et en particulier au Ministère de la Culture qui venait d’être créé. Il s’agit pour lui d’un important espace de travail, mais beaucoup plus une manière de s’exprimer dans son domaine de prédilection : la culture, qui  berce son existence depuis sa tendre enfance.

Tout en exerçant avec beaucoup d’abnégation plusieurs fonctions supérieures (voir la chronologie ci-après),  il  réédite son action radiophonique   en étudiant et en mettant en valeur l’ensemble des  genres musicaux algériens   dans  une émission ayant pour titre « Maya oua hsine».  Dans une fréquence  quotidienne durant cinq années ,elle devient bi-hebdomadaire le reste du temps. Cette émission sera maintenue à l’antenne la bagatelle de vingt années (1989-2009).Aprés ce record bien établi , il passe   à la restitution  des connaissances acquises    en publiant des livres .

Dans ce même format Abdelkader Bendamèche produira  durant 3 années 1996-1998 , deux autres émissions hebdomadaires l’une à radio El Bahdja appelée « liqa» (rencontre) diffusée le mercredi soir de 21h à 23h et l’autre à la chaîne 4 internationale appelée « patrimoine» diffusée le vendredi de 17h à17h45.

Il est nommé  directeur de la production des programmes permanents à la Télévision nationale de 1998 à2000,période  au cours de laquelle, il aura l’insigne honneur  de mettre en place un certain nombre  de grandes émissions  et d’en impulser d’autres  .Il produit, entre autres , une émission  ayant pour titre « Hanine » qui réunit l’ensemble des témoignages des grands maitres de la chanson algérienne. Il  marque sa participation dans un nombre important d’émissions qui traitent de la mémoire culturelle et artistique entre autres: « d’une rive à l’autre . » -« fen bladi. » « noudjoum khalida. » « qaada. » etc. Il est également, au cours de la même  période,  collaborateur spécialisé dans la presse écrite quotidienne en  exerçant sa  passion au sein du quotidien national « El Moudjahid  »   de 1988 à 1994 , puis au « Soir d’Algérie »en qualité de collaborateur et responsable de la page culturelle de 1994 à 2002.

Il continue d’assurer une kyrielle d’activités en rapport avec sa mission primordiale : celle d’être au service de la mémoire et de l’action culturelle de son pays.

Dans le cadre de ses fonctions, Abdelkader Bendamèche a eu à manager un certain nombre de manifestations nationales et internationales, ce sont à titre non exhaustif:

-1ère semaine culturelle de Mezeghrène : juillet 1968

-1ère, 2ème et 3ème édition du Festival National de Théâtre professionnel d’Alger : 1985, 1986, 1988

-Semaine culturelle algéro-française à Paris : février 1986

-Festival international de la marionnette, Montréal Canada

-Festival International de danses populaires de AinTémouchent : juillet 1987

-Semaine culturelle algéro-saoudienne en Arabie-Saoudite : décembre 1987

-Semaine culturelle algéro-marocaine à Rabat et Casablanca : juillet 1988

-17ème Coupe d’Afrique des Nations de Football à Alger et Annaba : mars 1990

-Professeur à l’Ecole normale supérieure (département musique1995-1997)

-Festival national de la chanson chaabi et andalouse à Mascara : septembre 2001

-Festival national de la chanson chaabi et andalouse à Annaba : décembre 2001

-Congrès International de l’Académie de musique arabe à Alger : avril-mai 2001

-Conseil national de la musique à Alger : 2001

-Symposium sur le thème de « La culture du changement et le changement de la culture »à Marrakech (Maroc) : décembre 2005

-Festival national de la chanson châabi à Alger (2006-2012)

-Manifestation « Alger Capitale de la Culture Arabe .» : 2007

-Manifestation «  Tlemcen capitale de la culture islamique. » 2011

-Festival national de la poésie melhoun dédié à Sidi Lakhdar Benkhelouf 2013

-Conférence sur le discours identitaire et le patrimoine immatériel à Sfax en Tunisie 2012

-Conception et organisation de l’ensemble des hommages aux grandes figures musicales nationales organisés par le Ministère de la culture (2009 -2014)

-Tournée nationale sur le développement économique local et les attentes citoyennes (CNES ), sur saisine de son Excellence M. le Président de la République

- Congrès des Conseils économiques et sociaux d’Afrique 2014 Dakar.- Sénégal

- Commission Nationale du CNES sur la diaspora algérienne à l’étranger (2014)

- Mission économique et sociale du CNES en relation avec l’Unicef à Mexico (Mexique) 2014

-Conférence débats au Centre culturel algérien à Paris sur Cheikh H’ssissen et le chaabi 2014

-Conférence internationale sur les mécanismes de la promotion de l’équité sociale Alger2014 .

- Tournée nationale d’explication   du statut de l’artiste  en Algérie  2015.

- Forum  social international   à Tunis  , mars 2015.

Abdelkader Bendamèche a échafaudé une œuvre historique qui a pour titre « Anthologie  du patrimoine musical  Algérien »  , parue en 34 volumes entre 2007 et 2011, Il publie plusieurs ouvrages traitant des biographies d’artistes, poètes, musiciens, compositeurs et interprètes algériens du XXème siècle, de la poésie populaire et de ses chantres des siècles passés , de la réflexion culturelle en général (voir liste ci-après).

Il préside aux destinées du Festival national de la chanson châabi de 2005 à 2012 , il est chargé à partir de l’année 2013 de mettre en place le Festival national de la poésie melhoun dédié à Cheikh Sidi Lakhdar Benkhelouf. Il est nommé en avril 2012, Président du Conseil National des Arts et des Lettres, une institution chargée de mettre en place le statut de l’artiste en Algérie. L’installation de cette nouvelle institution a eu lieu le 5 avril 2014 à Djenane El Mithèq à Alger.

Abdelkader Bendamèche  a été  reconduit pour un second mandat  de trois  années à la tête   de cette importante institution    le 1erjuin 2015   au Palais de la culture  Moufdi Zakaria   à Alger

Il  s’est exercé dans la fonction de conférencier en Algérie, en Tunisie, au Maroc et en France sur son thème de prédilection « Le patrimoine immatériel», qu’il développe au sein des universités des maisons et des centres de la culture, aussi bien maghrébins qu’européens.

                                             ITINERAIRE

Abdelkader BENDAMECHE

-Né le 26 Septembre 1949, à Mezeghrène (Mostaganem)

-Diplômé de l’Ecole Nationale d’Administration -16ème promotion : 1983

-Administrateur au Ministère de la culture 1985-1986

-Sous-directeur des activités théâtrales et chorégraphiques : 1985-1990

-Directeur des arts audiovisuels et de l’action culturelle : 1990-1994

-Chargé d’études et de synthèse (Cabinet du Ministre) : 1994-1998

-Directeur de la production des programmes à l’ENTV : 1998-2000

-Inspecteur Général au Ministère de la culture 2001-2003

-Membre titulaire du Conseil National Economique et Social :1994-2015

-Président du Conseil National des Arts et des Lettres : 2012

PUBLICATIONS DIVERSES

-Autrement dit :chroniques  culturelles ENAG Editions – 2003

-Les Grandes figures de l’art musical en Algérie (Tomes 1 et 2) - Cristal Editions - 2003

-Les Grandes figures de l’art musical en Algérie (Tomes 1 et 2 - Réédition) - ENAG - 2009

-Les Grandes figures de l’art musical en Algérie (Tomes 1 et 2) traduit du français en arabe

(Traduction réalisée par le Pr Mohamed Touzout -Editions Intersigne - 2007)

-Les Grandes figures de l’art musical en Algérie (Tome 3) - ENAG Editions - 2009

-MahboubBati : Un artiste de légende, Bibliothèque Nationale d’Algérie - 2006

-MahboubBati : un artiste de légende ,Réédition (revue et enrichie) ENAG éditions - 2009

-La Troupe artistique du FLN (1958-1962) Version arabe –

       Editions Intersigne - 2007

-Florilège ou l’œuvre réunie d’El Boudali Safir (plaquette éditée par la Wilaya de Mascara) - 2001

-Florilège ou l’œuvre réunie d’El Boudali Safir (Revue et enrichie) ENAG Editions - 2009

-Cheikh El Hadj Abdelkrim Dali : une vie, une œuvre ENAG Editions - 2009

-El Mouhim fi diwanchiir el melhoun (Recueil de poèmes populaires, Tome 1) ENAG Editions - 2009

-Anthologie du patrimoine musical algérien (34 volumes) Edition du Ministère de la Culture -2007 à 2011

34 coffrets consacrés aux grandes figures musicales en Algérie : chaque coffret contient 5 porte CD avec 2 CD chacun, accompagnés d’un livre reprenant tous les textes poétiques interprétés par les maîtres (au

nombre de 54), ainsi que l’ensemble des indications concernant ces œuvres.

Volume 1: Cheikh El Hadj Mhamed El Anka (Grand maître précurseur du chant chaabi)

Volume 2: Cheikh El Hadj El HachemiGuérouabi (Grand maître de chant chaabi)

Volume 3: Cheikh DahmaneBenachour (Grand maître de chant andalou du genre sanâa)

Volume 4: Cheikh Sadek El Bédjaoui (Grand maître de chant andalou du genre sanâa)

Volume 5: Cheikh El Hadj Abdelkrim Dali (Grand maître de chant andalou et haouzi)

Volume 6: Cheikh El Hadj Larbi Bensari (Grand maître précurseur de chant andalou et haouzi de Tlemcen)

Volume 7: Cheikh El Hadj Khelifi Ahmed (Grand maître du chant ayèye du centre sud-algérien)

Volume 8: Ahmed Wahby (Maître interprète de chant oranais moderne)

Volume 9: Cheikh Hamada - Cheikh El Bar Amar - Cheikh El Djillali Ain Tèdelès - Cheikh Aissa El Djermouni - Cheikh Abdelhamid Ababsa (Grands maîtres de chant bédouin algérien)

Volume 10: El Maalema Yamna – Cheikha Tetma - Cheikha El Djida - Hanifa - Cheikha Meriem Fekkai(Grandes dames de la chanson algérienne)

Volume 11: Cheikha Fadhéla Dziriya (Grande interprète de chant citadin algérois)

Volume 12: Cheikh Abdelmoumène Bentobbal - Cheikh Mhamed El Kourd - Cheikh MâamarBenrachi Cheikh ZouaouiMakhlouf - Cheikh Hassen El Annabi (Grands maîtres interprètes de chant andalou genre malouf)

Volume 13: Cheikh El Hadj Mrizek - Cheikh El Hadj Menouer - Cheikh El Hasnaoui - - Cheikh Khelifa Belkacem -Cheikh El Hadj Omar Mekraza( Grands maîtres interprètes de chant chaabi)

Volume 14: Cheikh Farid Oujdi -Cheikh Mohamed Zerbout - Cheikh Moh Sgheir Aouali –Cheikh Slimane Azem - Cheikh M’hamed Bourahla- Cheikh El Hadj Mahieddine Mahfoud –Cheikh H’sissen (Grands maîtres interprètes de chant chaabi)

Volume 15: Cheikh El Hadj Boudjemâa El Ankis (Grand maître interprète de chant chaâbi)

Volume 16: Cheikh Mazouz Bouadjadj (Grand maître interprète de chant chaâbi)

Volume 17: Cheikh El Hadj Rabah Deriassa (Grand maître de chant traditionnel et moderne)

Volume 18: Chérifa (Grande dame de la chanson kabyle)

Volume 19: Noura (Grande dame de la chanson traditionnelle et moderne)

Volume 20: Nouara (Grande dame de la chanson kabyle)

Volume 21: Cheikh Amar Lachab (Grand maître interprète de chant chaâbi)

Volume 22 : Cheikh El Hadj Hassen Saïd (Grand maître de chant chaâbi)

Volume 23: Saloua (Grande dame de la chanson traditionnelle et moderne)

Volume 24 : Taleb Rabah (Grand interprète de chant kabyle)

Volume 25: Cheikh Miloud Vialari – Cheikh Abdelkader El Hedadji– Cheikh El Madani (Cheikhs de chants bédouins oraniens)

Volume 26: Mohamed Lamari (Grand interprète du chant moderne)

Volume 27 : Cheikh El Hadj Khelifi Ahmed (Grand maître de chant Ayeye)vol2

Volume 28 : Cheikh Amar Zahi (Grand maître de chant Chaâbi)

Volume 29: Samir Toumi (Interprète de chant traditionnel – 1)

Volume 30: Samir Toumi (Interprète de chant traditionnel – madihdini – 2)

Volume 31: Abdallah Menaï (Maître de chant et de la musique soufie)

Volume 32: Chaouli Nacereddine (Interprète de chants traditionnels)

Volume 33: Blaoui El Houari (Grand maître de chant oranais moderne)vol2

Volume 34: Djamila (Grande chanteuse et comédienne d’expression Kabyle)

               LES CONCEPTIONS AUDIOVISUELLES

-Concepteur et présentateur de l’émission « Maya ouahsine »

            Radio chaine 3 ….. ……..1989- 2009

- Concepteur et présentateur de l’émission « patrimoine»

              Radio chaine 4 .............. 1991-1993

- Concepteur de l’émission « Hanine » pour l’ENTV ………… … 1999-2000

- Conseiller historique et chroniqueur de l’émission «Fen Bladi. » …….. pour l’ENTV 20052008

-Conseiller artistique feuilleton télévision «Hasna » (CIM –ENTV) réalisé par BoualemAissaoui……….2010

-Ecriture scénario du film documentaire sur la vie et l’œuvre de Cheikh El Hadj Abdelkrim Dali ………………….. 2011.

- Ecriture scénario du film documentaire sur la vie et l’œuvre de Cheikh H’ssissen , (YNS PROD-ENTV ) 2012

- Ecriture textes   et conseiller historique  de l’émission « Noudjoum Khalida » ENTV 2012-2013-2014-2015

- Ecriture textes de l’émission « Besma ou dhahka»(série de 30 numéros ) …ENTV 2013

- Ecriture textes et réalisation de 24 documentaires de 13mns « grandes figures musicales » pour le compte du Ministère de la culture ………….. 2011-

2015

-Conception  spectacle  musico-poétique  «  le poéte   a dit » «  fi klamou qalechaar » 2014  et 2015