Utilisateur:Beluro17/Ministère britannique des Affaires indiennes

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Rôle Diplomacy
Guerrilla warfare
Reconnaissance

Le Ministère Britanniques des Affaires indiennes a été créé en 1755 pour superviser les relations entre l'Empire britannique et les Premières Nations d'Amérique du Nord. Le gouvernement impérial a cédé le contrôle du Ministère des des Affaires indiennes à la province du Canada en 1860, ouvrant ainsi la voie au développement de l'actuel ministère des Relations Couronne-Autochtones et des Affaires du Nord Canada.

Au cours de son existence, le Ministère des Affaires indiennes a joué à la fois un rôle diplomatique et militaire. Ses responsabilités étaient en grande partie de nature civile, comme l'administration de la justice, la gestion du commerce des fourrures et l'emploi des forgerons, des enseignants et des missionnaires. En parallèle, le Ministère devait mobiliser et diriger les guerriers autochtones en temps de crise et de conflit. [1]

Théoriquement, le contrôle du Ministère des Affaires indiennes appartenait à l'administrateur le plus haut placé de l'Amérique britannique, avant la délégation à la Province du Canada, il s'agissait du commandant en chef des forces britanniques en Amérique du Nord, puis le gouverneur général du Canada. Dans la pratique, ils s'appuyaient sur les officiers supérieurs du ministère des Affaires indiennes eux-mêmes.

Mission[modifier | modifier le code]

Durant la période 1755-1830, la mission du Ministère des Affaires indiennes peut se résumer à protéger les peuples autochtones de l'exploitation par les commerçants et les spéculateurs fonciers (un des objectifs de la Proclamation royale de 1763 ; négociations avec les Premières Nations sur les frontières entre leurs terres) et celle des colons agricoles (comme le Traité de Fort Stanwix de 1768), distribuer les cadeaux que le gouvernement offrait aux peuples autochtones .pour créer une bonne entente (Les Premières Nations qui vivaient sur le territoire américain du Midwest ont reçu des cadeaux jusqu'en 1830), en temps de guerre, inciter les Premières Nations à soutenir la Grande-Bretagne avec des troupes auxiliaires (pendant la guerre de 1812, le Ministère a agi en étroite collaboration avec le chef Tecumseh ). [2]

Au cours de la période 1830-1860, la principale mission du Ministère était d'administrer les réserves indiennes. [3]

Organisation[modifier | modifier le code]

Rattachement[modifier | modifier le code]

Au cours de la période 1755-1796 , le Commandant en chef de l'Amérique du Nord a donné des instructions au Ministère des Affaires indiennes et a maintenu des liens étroits avec lui. Pourtant, le Ministère des Affaires indiennes était rattaché au ministère de l’Intérieur àLondres. [2] En 1796, le Ministère des Affaires indiennes du Haut-Canada est rattaché au lieutenant-gouverneur de la province, tandis qu'en 1800, le gouverneur général devient responsable du Ministère du Bas-Canada. En 1816, le Ministère des Affaires indiennes des deux Canada était rattaché au commandant en chef britannique. Le département fut de nouveau divisé en 1830 en deux départements ; un dans le Haut-Canada sous la direction du lieutenant-gouverneur, un dans le Bas-Canada sous la direction du Secrétariat militaire du gouverneur général. Les deux départements furent de nouveau fusionnés et relevèrent du gouverneur général en 1840. [3]

Organisation interne[modifier | modifier le code]

En 1755, il y avait deux départements, le département du Nord et le département du Sud ; chacun ayant son propre surintendant. La frontière entre eux s'établissait le long de la rivière Ohio et du Potomac. Pendant la guerre d'indépendance américaine, le département du Sud a été divisé en deux ; un à l'ouest et un à l'est. En 1782, les départements reçurent un surintendant commun. [2] Après le Traité de Paris de 1783, les ministères furent officiellement fusionnés en une seule organisation. Le poste de surintendant a été aboli en 1844 et la direction a été reprise par le Secrétariat civil du gouverneur général. [3]

Histoire[modifier | modifier le code]

Le premier département des Affaires indiennes, 1755-1774[modifier | modifier le code]

Avant 1755, la responsabilité du maintien des relations diplomatiques avec les nations autochtones d’Amérique du Nord incombait à chaque colonie britannique. Ce n'est qu'avec le déclenchement de la guerre de Sept Ans que l'Empire britannique décida de centraliser la gestion des Affaires indiennes. Sir William Johnson alors agent britannique auprès des iroquois reçut la charge de Surintendant des Affaires indiennes en 1755. Son objectif était de mobiliser les guerriers autochtones dans la lutte contre la Nouvelle-France et de gagner ou de neutraliser les alliés autochtones des Français. [4]

Sir William Johnson qui occupa ce poste jusqu'à sa mort en 1774. Il fut remplacé par son neveu et héritier, Guy Johnson, qui fut surintendant des Affaires indiennes pour le département du Nord jusqu'en 1782. [5]

Le premier surintendant du département du Sud fut Edmond Atkins, nommé en 1756. John Stuart est devenu surintendant du département du Sud en 1762, jusqu'à sa mort en 1779. [6]

Révolution américaine, 1775-1782[modifier | modifier le code]

Guy Johnson, surintendant du département du Nord, 1774-1782

Pendant la guerre d'indépendance américaine, le Ministère des Affaires indiennes s'est avéré être l'une des forces militaires les plus efficaces dont disposait l'Empire britannique. De nombreuses communautés autochtones étaient farouchement opposées aux colons américains qui s’étaient rebellés et sont donc devenues des alliées naturelles à la cause loyaliste. Joseph Brant s'est fait connaître en tant que chef des Mohawks pendant la guerre d'indépendance américaine, au cours de laquelle il a été nommé capitaine du Ministère des Affaires indiennes. [7] Sa sœur Molly Brant a également joué un rôle essentiel au sein du Ministère à cette époque et a ensuite reçu une pension du gouvernement britannique pour ses services pendant la Révolution. [8]

Frontière du Nord[modifier | modifier le code]

Les combats furent particulièrement violents dans le nord de New York, territoire d'origine des Six Nations. Sir John Johnson et John Butler comptaient parmi les membres les plus actifs du Ministère des Affaires indiennes sur ce front. Après la défaite britannique lors des batailles de Saratoga en 1777, la guerre pris la forme d'une guerilla qui consista en raids et en contre-raids. En 1778, le Ministère britannique des Affaires indiennes et ses alliés remportèrent d'importantes victoires à la bataille du Wyoming et au raid sur Cherry Valley. À l’automne 1779, les américains menèrent l’ expédition Sullivan qui réussit dans une large mesure à détruire les champs de maïs et les villages des Six-Nations. Pour se venger, Sir John Johnson et ses alliés autochtones ont mené un raid contre les colonies du nord de l'État de New York en 1780, connu sous le nom de Burning of the Valleys . [9]

Ohio[modifier | modifier le code]

Le Ministère des Affaires indiennes a également pris part à de nombreux combats dans la vallée de l'Ohio, où Alexander McKee, Matthew Elliott et Simon Girty comptaient parmi les partisans loyalistes les plus efficaces. [10] Le Ministère des Affaires indiennes britannique a mobilisé des guerriers contre les Américains dans l'Ohio après le massacre à Gnadenhutten de 96 pacifistes Christian Munsee par des miliciens de Pennsylvanie le 8 mars 1782. [11]

Après la Révolution, 1782-1812[modifier | modifier le code]

Joseph Brant, Capitaine du Ministère de la Révolution américaine jusqu'à sa mort en 1807

Après la fin de la guerre d'indépendance, Guy Johnson a été démis de ses fonctions de surintendant général du Ministère des Affaires indiennes, soupçonné de corruption. Il fut remplacé par son beau-frère Sir John Johnson, qui occupa ce poste pendant près d'un demi-siècle jusqu'à sa mort en 1830 [12]

Guerre du Nord-Ouest et Traité de Londres[modifier | modifier le code]

Pendant une grande partie de la période qui suivit la Révolution, le Ministère des Affaires indiennes était préoccupé par la lutte en cours entre les communautés autochtones de la vallée de l'Ohio et la jeune république américaine. Dans les années 1790, ce conflit a dégénéré et a donné lieu à la guerre indienne du Nord-Ouest. Malgré le soutien tacite du Ministère des Affaires indiennes, l’Empire britannique ne s’est jamais ouvertement rangé du côté des guerriers autochtones. Lors de la bataille de Fallen Timbers en 1794, la Confédération du Nord-Ouest fut vaincue, menant au Traité de Greenville en 1795. [13]

La victoire américaine dans la guerre du Nord-Ouest a été suivie par le Traité de Londres entre les États-Unis et l'Empire britannique en 1796. Si ce traité stipulait que les Britanniques, y compris le Ministèredes Affaires indiennes, devaient se retirer des positions en territoire américain que l'Empire continuait d'occuper au mépris du Traité de Paris de 1783, il contenait également une clause permettant aux peuples autochtones de traverser librement la nouvelle frontière internationale. Cette clause permettait au Ministère des Affaires indiennes de continuer à entretenir des liens étroits avec les communautés autochtones vivant sur le territoire américain, comme les Shawnee, les Odawa, les Potawatomi et les Dakota. [14] [[Catégorie:Guerre anglo-américaine de 1812]] [[Catégorie:Ancien département exécutif au Royaume-Uni]] [[Catégorie:Ministère des affaires autochtones]] [[Catégorie:Histoire des Autochtones du Canada]] [[Catégorie:Pages avec des traductions non relues]]

  1. Robert S. Allen, His Majesty's Indian Allies: British Indian Policy in Defence of Canada, Dundern Press, , 167–170 p.
  2. a b et c Kawashima, Yasuhide (1988). "Colonial Government Agencies." Handbook of North American Indians, Volume 4: History of Indian-White Relations. Washington DC: Smithsonian Institution, pp. 245-254.
  3. a b et c Douglas Sanders, "Government Indian Agencies in Canada", Handbook of North American Indians, Volume 4: History of Indian-White Relations (Washington DC: Smithsonian Institution, 1988): 276-283.
  4. « Sir William Johnson; The Canadian Encyclopedia » (consulté le )
  5. Allen, « The Regime of Sir William Johnson (1755-74) », Canadian Historic Sites: Occasional Papers in Archaeology and History, Parks Canada, (consulté le )
  6. « American Indians: British Policies » (consulté le )
  7. « Joseph Brant; The Dictionary of Canadian Biography » (consulté le )
  8. « Mary Brant; The Dictionary of Canadian Biography » (consulté le )
  9. Gavin K. Watt et James F. Morrison, The Burning of the Valleys: Daring Raids from Canada against the New York Frontier in the Fall of 1780, Toronto, Dundurn Press,
  10. « Alexander McKee; The Dictionary of Canadian Biography » (consulté le )
  11. Larry L. Nelson, A Man of Distinction among Them: Alexander McKee and the Ohio Country frontier, 1754-1799, Kent, Ohio, Kent State University Press, , 113–129 p. (ISBN 0873386205)
  12. « Sir John Johnson; The Dictionary of Canadian Biography » (consulté le )
  13. Allen, « Indian Confederacy: The Collapse (1793-96) », Canadian Historic Sites: Occasional Papers in Archaeology and History, Parks Canada, (consulté le )
  14. Lawrence B. Hatter, Citizens of Convenience: The Imperial Origins of American Nationhood on the U.S.-Canadian border, Charlottesville, University of Virginia Press, , p. 11