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Utilisateur:Bastien.giraudon01/Brouillon

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Les entrées à Lyon au Moyen Age[modifier | modifier le code]

Des entrées en détails[modifier | modifier le code]

1396, Charles VI[modifier | modifier le code]

1476, entrée de Louis XI[modifier | modifier le code]

            Louis XI entre à Lyon le 23 mars 1476 par le pont du Rhône puis la porte de la Guillotière[1]. Une première entrée aurait dû avoir lieu en 1463, mais celle-ci a été annulée malgré les préparatifs entamés par la ville. Lorsque le roi arrive, une procession l’amène à la cathédrale Saint-Jean[2]. Sur son chemin sont étendues des tapisseries représentant la nativité de Notre Dame d’un côté et des toiles de couleurs blanc et rouge de l’autre[3] ; et des saynètes où sont joués des mystères également au sujet de la nativité ponctuent le parcours. Ces mystères ont été organisés par maître Jean Salas, un médecin[4]. Comme en 1396 avec Charles VI, tout au long de la procession, le roi est protégé par un dais tenu par des notables. Celui-ci est fait « de beaux draps de velours bleu, semé de belles fleurs de lys brochées et faites de fils d’or, bien élevées et était doublé de drap de tricelin à plusieurs petites étoiles bien faites et bien ouvrées »[5]. Le plafond du dais entend rappeler un ciel étoilé, et des fleurs de lys sont peintes sur les bâtons en plus de celles brodées. Ce dernier est soutenu par quatre bâtons[6]. Des installations sont également construites pour cette célébration, comme des fontaines de vins ou un arbre de Jessé mécanique tournant sur lui-même[7] dont le patron a été fourni par Jean Prevost, un maître peintre et verrier.  Ce dernier s’est également chargé de la confection d’un lion qui présente les clés et d’un saint Michel pour la porte de Bourgneuf[8]. La présence religieuse est ici plus forte que lors des précédentes entrées. Bien que les laïques soient richement habillées de couleurs vives, ici des robes d’un violet sombre, les clercs occupent une place majeure lors de la processions[9]. Le don au roi s’est élevé à 5 000 livres tournois.

L’entrée de Louis XI à Lyon est un exemple de l’interférence entre ces festivités populaires et des enjeux politiques. Pour Lyon, la satisfaction du roi grâce au faste peut être l’opportunité de rétablir et de maintenir certains privilèges accordés par la couronne, tel que les foires. Ces dernières ont une grande importance pour le développement économique de la Cité. En 1462, Louis XI a confirmé l’autorisation de son père d’organiser 3 foires à Lyon. En mars 1463, c’est 4 Foires de 15 jours qui sont autorisés avec des privilèges supplémentaires, comme les marchands placés sous la sauvegarde royale et exempte du droit d’aubaine[10]. Pour le roi, cette visite à Lyon est motivée par la présence de son oncle René d’Anjou, dit Le Bon roi René, avec qui il souhaite s’entretenir[11]. René d’Anjou écrit dans son testament le 12 juillet 1474 qu’il léguerait le comté de Bar à René II et l’Anjou avec la Provence à Charles II. Louis XI conteste cette situation de peur de perdre le contrôle de l’Anjou. Suite à une « longue entrevûë qu’ils y eurent enfemble »[12], Louis XI récupère les deux territoires[13].


[1] D. Muzzerelle, , Lyon, Bibliothèque Municipale, 1970, p. 5.

[2]Registre d’actes consulaires, entrée de Louis XI, 1476, Archives municipales de Lyon BB13 folio 29

[3] Ibidem.

[4] D. Muzzerelle, , Lyon, Bibliothèque Municipale, 1970, p. 63.

[5] Registre d’actes consulaires, entrée de Louis XI, 1476, Archives municipales de Lyon BB13 folio 29

[6]GUENEE Bernard, LEHOUX Françoise, Les entrées royales françaises de 1328 à 1515, Paris, Edition du Centre National de la Recherche Scientifique, 1968, p.19.

[7] Ibidem.

[8] D. Muzzerelle, , Lyon, Bibliothèque Municipale, 1970, p. 63.

[9] GUENEE Bernard, LEHOUX Françoise, Les entrées royales françaises de 1328 à 1515, Paris, Edition du Centre National de la Recherche Scientifique, 1968, p.20.

[10] Archives municipales de Lyon, Les quatre foires de Lyon, [article en ligne], publié le 05/03/2021, URL : ÉVÉNEMENT/Les quatre foires de Lyon – Histoires lyonnaises (hypotheses.org), consulté le 30/01/2024.

[11] Consulat de Lyon, Relation des entrées solemnelles dans la ville de Lyon, 1752

[12] Ibidem.p. 22

[13] DEMURGER Alain, Temps de crises, temps d’espoirs. XIVe-XVe. Nouvelle histoire de la France médiévale, Tome 5, Paris, Editions du Seuil, 1990, (ISBN2-02-012221-9), p.283.


[1] D. Muzzerelle, , Lyon, Bibliothèque Municipale, 1970, p. 5.

[2]Registre d’actes consulaires, entrée de Louis XI, 1476, Archives municipales de Lyon BB13 folio 29

[3] Ibidem.

[4] D. Muzzerelle, , Lyon, Bibliothèque Municipale, 1970, p. 63.

[5] Registre d’actes consulaires, entrée de Louis XI, 1476, Archives municipales de Lyon BB13 folio 29

[6]GUENEE Bernard, LEHOUX Françoise, Les entrées royales françaises de 1328 à 1515, Paris, Edition du Centre National de la Recherche Scientifique, 1968, p.19.

[7] Ibidem.

[8] D. Muzzerelle, , Lyon, Bibliothèque Municipale, 1970, p. 63.

[9] GUENEE Bernard, LEHOUX Françoise, Les entrées royales françaises de 1328 à 1515, Paris, Edition du Centre National de la Recherche Scientifique, 1968, p.20.

[10] Archives municipales de Lyon, Les quatre foires de Lyon, [article en ligne], publié le 05/03/2021, URL : ÉVÉNEMENT/Les quatre foires de Lyon – Histoires lyonnaises (hypotheses.org), consulté le 30/01/2024.

[11] Consulat de Lyon, Relation des entrées solemnelles dans la ville de Lyon, 1752

[12] Ibidem.p. 22

[13] DEMURGER Alain, Temps de crises, temps d’espoirs. XIVe-XVe. Nouvelle histoire de la France médiévale, Tome 5, Paris, Editions du Seuil, 1990, (ISBN2-02-012221-9), p.283.