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Les Campus des métiers et des qualifications

Les Campus constituent des leviers d'une refondation de l'enseignement et de la formation professionnels. Ils constituent des écosystèmes organisés s’appuyant sur les collectivités territoriales et associant les enseignements secondaires et supérieurs, qu'ils soient publics ou privés, les élèves et apprentis au public de la formation continue, l'école aux entreprises et aux dispositifs du type pôles de compétitivité. Ils se concentrent sur des objectifs clairs : réduire les sorties sans qualification, élever le niveau de qualification, remettre en route l'ascenseur social, faciliter l'accès à un emploi durable et contribuer à l'aménagement du territoire.

Le label « Campus des métiers et des qualifications » est national. Le processus de labellisation, interministériel, garantit que ces Campus participent bien aux stratégies nationales tant dans leurs volets industriels que dans ceux des services. Une fois labellisés, les campus constituent des dispositifs placés sous la double responsabilité des Recteurs et des Présidents de région.

Les campus des métiers et des qualifications s’inscrivent également dans la stratégie coordonnée entre l’Etat et les régions en matière de formation professionnelle telle qu’elle est définie par la loi NOTRe. Cette stratégie, traduite notamment dans la plate-forme Etat - Régions, consacre le principe d’une construction coordonnée de politiques territorialisées.

Leur nombre s'accroît : 78 Campus sont labellisés à ce jour, ils devraient approcher la centaine à la fin de l'année 2017. Cette montée en puissance du nombre de Campus s'accompagne progressivement, au niveau de chaque région, de la mise en place d'outils de pilotage. Ce pilotage doit permettre d’élaborer une stratégie cohérente, harmonieuse, et efficiente. Celle-ci s’inscrit dans le cadre des politiques d’aménagement et de développement économique des territoires et de formation professionnelle au service de la réussite des jeunes.  La mise en œuvre de cette stratégie revient à chacun des Campus.

 Le projet de  création de « Campus des métiers » est inscrit dans l’Annexe à la loi du 8 juillet 2013,  dite de refondation de l’École,  qui indique qu’ « il conviendra de faire émerger des campus des métiers, pôles d'excellence offrant une gamme de formations professionnelles, technologiques et générales, dans un champ professionnel spécifique. Ces campus pourront accueillir différentes modalités de formation (statut scolaire, apprentissage, formation continue, validation des acquis de l'expérience) et organiser des poursuites d'études supérieures et des conditions d'hébergement et de vie sociale ».

La première génération de campus – elle en comportait 13,  a ainsi été labellisée  suite à un premier appel à projets :  http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=71776

avec une formulation reconsidérée en « Campus des métiers et des qualifications » et un délai de soumission au 24 juin 2013  et donc antérieur à la promulgation de la loi qui l’introduisait. . . Depuis lors, à travers les appels à projets successifs, leur nombre s’est accru de façon régulière, pour atteindre environ 100 à la fin de l’année en cours. 

Le processus de labellisation.

Ce n’est cependant qu’en 2014 que paraît  le décret officialisant le concept de Campus,  lui attribuant un caractère interministériel et précisant le processus de labellisation. Les projets sont établis au niveau académique et régional, soumis pour avis au CAEN et au CREFOP (en toutes lettres)), analysés par une groupe interministériel d’expertise puis  soumis à l’avis du Conseil national Education- Economie (CNEE) créé le 25 juin 2013 auprès du ministère en charge de l’éducation, avant que ne soit arrêtée, au niveau interministériel, la décision de labellisation. Celle-ci est attribuée pour une période de quatre années.

 Ce processus s’est depuis lors enrichi, avec la production de rapports d’étape – inscrite dans l’appel à projets 2014 - analysés par le groupe interministériel d’expertise, ainsi que par un mécanisme de navettes entre les autorités académiques et régionales et le groupe expert, avec notamment des recommandations ou préconisations portant sur leur évolution, recommandations émises tant à l’occasion de ces points d’étape pour les campus déjà labellisés qu’à l’occasion de la mise au point des campus projetés.  

Les appels à projet. L’évolution du concept

Les  appels à projets successifs, de 2013 à 2017, prennent largement en compte les propositions émises par le groupe expert, et notamment celles validées par le Conseil national éducation-économie.

http://www.cnee.fr/cid96124/14-recommandations-pour-renforcer-les-campus-des-metiers.html

Il s’agit ainsi de  14 propositions portent sur la gouvernance locale des campus, leur pilotage académique et national, le développement de leur identité et leur usage en tant que dispositif de R&D fonctionnant au bénéfice de l’enseignement technologique et professionnel. D’autres propositions ont été émises en prenant appui sur  le « Guide des campus » et le « Livret  des bonnes pratiques », toutes propositions issues du groupe ayant notamment eu à sa charge de relever et d’analyser  ces bonnes pratiques et de les diffuser.

http://multimedia.education.gouv.fr/guide_CMQ/

http://multimedia.education.gouv.fr/Livret_%20bonnes_pratiques_CMQ/

 Dans tous les cas, et dès l’origine,  les projets doivent respecter certains principes de base :  reposer les projets sur une analyse d’opportunité économique, avec des champs d’activités professionnelles définis en référence à la stratégie nationale de filières, avec une offre de formation et un projet pédagogique suffisamment riches, un partenariat établi avec le tissu économique et les laboratoires de recherche, avec une organisation bien précisée, une ouverture européenne et internationale mais aussi prenant en compte la vie de campus. Le concept de Campus se précise année après année, comme en témoignent les divers appels à projets successifs.

 Ainsi l’appel à projets 2014 ouvre la possibilité de pilotage de pilotage des Campus non seulement  par des Établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel (EPCSCP) et d’un portage au-delà d’un établissement public ou d’une association, par un GIP, afin notamment de donner aux campus l’assise nécessaire pour candidater à des grands projets nationaux ou européens.Cet appel à projet est signé par les trois directions générales du Ministère : DGESCO, DGESIP et DGRI

 L’appel à projets 2015 ouvre la porte à des campus inter académiques, régionaux ou interministériels , sur la nécessité de mieux associer les enseignements supérieurs à l’écriture même des projets puis à leur mise en œuvre, notamment en vue de développer leur capacité à l’innovation. Les dimensions transfrontalière, européenne ou internationale sont désormais susceptibles d’être inscrites dans l’intitulé du Campus. L’appel à projets est désormais signé par la  ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche

 [null L]’appel à projets 2016 souligne le rôle potentiel des Direccte, afin de faciliter la mise en cohérence des stratégies du Campus avec les stratégies publiques en matière d’accompagnement des mutations économiques et technologiques, afin également  de bien souligner le caractère interministériel des campus. Une autre innovation essentielle, introduite à la suite de l’analyse du fonctionnement des premiers campus labellisés, à savoir l’intérêt qu’il y avait à  doter chaque Campus d’une direction opérationnelle, faute de quoi la plupart des Campus n’apportaient qu’une très faible valeur ajoutée.  Le comité interministériel d’expertise n’a plus donné d’avis favorable à la labellisation dès lors qu’un engagement n’était pas pris d’en fournir à chacun des campus. Progressivement tous les campus labellisés antérieurement, au titre des appels à projets 2013 et 2014,  ont été conduits également à s’en doter, suite aux navettes réalisées à l’occasion de leurs rapports d’étape.

 L’appel à projets 2017 souligne la nécessité de mieux prendre en compte les champs d’activités peu ou pas couverts par les Campus précédemment labellisés (santé, services à la personne, services aux entreprises). Il surligne l’importance à attribuer aux formations continuées, tnotamment  en direction des adultes les plus vulnérables au regard de l’emploi et susceptibles de répondre aux besoins en compétences émergents. Il suggère de mieux associer les délégués régionaux à la recherche et à la technologie (DRRT, relevant de la DGRI) à l’écriture puis à la mise en œuvre des  projets de campus, et il met en avant la nécessité de situer chaque projet de campus dans le cadre d’une stratégie académique et régionale de pilotage des Campus.