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Utilisateur:Audy jean-louis/Brouillon

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CHARLES ANTOINE CALIXTE BARON DE RIPPERT OU RIPERT.

Le hasard d’une vente publique aux enchères nous a permis de devenir le détenteur de ce Code Napoléon qui aurait appartenu au BARON DE RIPPERT.

La curiosité aidant, nous sommes partis sur ces traces pour tenter de faire connaissance de cet homme, apparemment méconnu de l’histoire napoléonienne, et tenter de mieux possible de le cerner à travers divers documents qu’Internet nous a permis de réunir. Nous vous présentons donc cette étude en regrettant qu’une grande absente ne nous permette pas de le visionner : sa photo !

Charles Antoine Calixte RIPPERT est né le 17 septembre 1769 dans la commune de Mazan Département du Vaucluse et est décédé le 9 janvier 1832 à Paris et inhumé dans le cimetière du Père-Lachaise division 30, laissant pour héritier son neveu Joachim Marie Ripert fils de Jean Vincent Philippe Ripert qui héritera en 1830 du titre de Baron de son oncle.

Charles Antoine, après une brillante carrière militaire que nous évoquerons plus loin, fût intégré dans la Baronnie d’Empire par décret le 29 janvier 1808 et lettre patente du 28 01 1809. Il était titulaire de la Légion d’honneur – chevalier - qui lui a été délivrée le 26 Prairial an 12 (soit le 1er juin 1804) acte de nomination signé par le grand chancelier Mr de Lacepède. Puis a obtenu le grade d’Officier le 18 février 1808 en tant qu’adjudant commandant par le même Grand Chancelier. Enfin après l’avènement du nouveau Roi, en 1818 et le 1er mars, il signait sa deuxième formule de serment. Il fut également titulaire de la Croix de saint Louis et, dans le même temps Sa Majesté Louis XVIII le confirmait dans son titre de Baron à titre héréditaire par ordonnance royale en 1814, titre transmis à son neveu Joachim en 1830.

Le 22 octobre 1816, l’Office Notarial de Me Laisné à Paris procéda à la rectification du nom Rippert en "Ripert" et expédition en fût faite par ordre de son excellence le ministre de la Guerre le Général Clarke, Duc de Feltre.

Il a été franc-maçon, dans un premier temps à la Loge « Les élèves de la Nature » à l’Orient de Paris où il y acquit tous ses grades et ensuite a intégré la Loge « La Candeur » à l’Orient du Q.G. du 6e Corps d’Armée le 10 novembre 1807.

Au préalable une petite anecdote mérite d’être contée. Telle qu’elle est racontée par Messieurs Pierre Fayot et Camille Tiran dans leur livre édité en 1978 et dont le titre est MAZAN histoire et vie quotidienne d’un village Comtadin. En la page 440, ils écrivent : - « Son premier acte notoire et méritoire est d’avoir échappé à la guillotine grâce à une évasion romanesque. Enfermé à la prison de la Force à Paris, il eut la chance que son lieu de naissance tombât sous les yeux d’un compatriote qui consultait le registre d’écrou : c’était un célèbre artiste Cavaillonnais, Sébastien Blaze. Cet homme généreux prit le risque d’approcher de Ripert, de lui glisser une lime dans la main et le nom de sa rue dans l’oreille en le prévenant que toute la nuit, il taperait sur son clavecin, fenêtres ouvertes, pour que le fugitif pût reconnaître sa maison. Ripert lima bien les barreaux de sa cellule, s’échappa par miracle de sa prison, mais, ne sachant pas au juste où se trouvait la rue et n’osant interroger une patrouille …, il erra toute la nuit, courant au hasard dans l’immense Paris. Pendant ce long temps, Blaze après avoir joué trois fois l’intégralité de son répertoire monté et descendu ses gammes pendant des heures quand, à huit heures du matin, il entendit des pas précipités dans l’escalier et eut juste le temps de se lever pour recevoir son compatriote épuisé dans ses bras. » Cet écrit est un résumé d’un article du journal le temps de 1930 écrit par Georges Lenotre sur le titre : « La petite histoire : Les Blazes.

Quelle fut sa carrière militaire. 

- Entré au Service en avril 1793. - Lieutenant au 1er bataillon de volontaires du Vaucluse en l’an 2. - Capitaine commandant une compagnie de chasseurs-carabiniers au service de la République helvétique en l’an 5 et 6. - Passé à l’État-Major de l’Armée d’Italie le 10 Ventôse en 6 avec le titre de capitaine adjoint

  à l’État-Major général de l’Armée. Il s’y est distingué lors des batailles du 6 et 16 Germinal
  An   7 devant Vérone et a eu un cheval tué sous lui dans la première des deux affaires. (Lettre
  Signée Meusnier) - voir chapitre N° 1 concernant les diverses attestations délivrées. 

- Capitaine du 18e Régiment de Cavalerie le 24 Nivôse an 8. - Adjoint à l’Adjudant-Commandant Nervo le 17 fructidor an 8. - Compris dans le corps d'Adjoints crée par l’arrêté du 16 vendémiaire et 14 Brumaire an 9

  et le 21 Ventôse en 9. 

- Chef d’Escadron provisoire le 2 Frimaire An 11. Confirmé dans ce grade à dater du jour de

  sa nomination provisoire le 21 Ventôse an 12

- Aide de Camp du Général de Brigade Fressinet le 2 Frimaire an 10. - Passé à Saint-Domingue le même mois. - Chef d’Escadron à la suite au 3e Régiment de Cuirassiers le 2 Frimaire an 11. - Proposé pour Chef de Brigade par le Général Rochambeau an 12. - Chef d’Escadron à la suite au 3e Régiment de Cuirassier en an 12. - Employé au 6e Corps de l’armée impériale à la formation. - Colonel d’État-Major le 22 mars 1807. - Adjudant-Commandant, le 22 mars 1817 – Fin de carrière.

À l’exception de l’épisode de Saint-Domingue a fait toutes les campagnes de l’Empire. 
               Quels sont les évènements qui marquèrent sa carrière ? 
                              Ses Campagnes, ses actions et ses blessures.

- En l’An 6, il enleva avec sa compagnie 3 redoutes à la croix des Ormond en Suisse. À la prise

 de Berne et il y fut blessé d’un coup de feu au bras et de baïonnette au genou.

- A eu un cheval tué sous lui à l’affaire du 6 germinal An 7 sous Vérone. - A traversé la flotte anglaise pour se rendre à Gêne porter des dépêches du Premier Consul

 Au Général Masséna et a essuyé le feu des vaisseaux anglais qui bloquaient le Port.

- Est resté au siège de Gênes et aux différents combats qui y ont eu lieu. - À commander au Port de Paix, île de Saint-Domingue. A repris de vive force le petit fort de

 Port de Paix enlevé par les Noirs, les a chassés du grand fort (fort du dauphin) où ils étaient 
 pénétrés dans un des   nombreux assauts qu’ils avaient livrés à cette place, l’a conservé pendant 
 sept  mois malgré   la disette la plus affreuse et la faiblesse de la garnison. 

- En avant de Jaquemel a eu un cheval tué sous lui à la prise d’une redoute défendue par les

Nègres (écrit dans le texte) et dans laquelle se trouvait une pièce de campagne. Ces faits 
d’armes de Saint-Domingue, lui ont valu de la part du Capitaine-Général une demande au 
gouvernement d’un   Sabre d’Honneur le 8 Floréal an 11. Et une autre de Colonel le 2e 
Jour complémentaire (?) An 11.

- A fait les campagnes an 12 et 13 à l’Armée des côtes, camp de Montreuil et les campagnes

  de la grande Armée de l’an 14 et de 1806.

Quels sont les titres de reconnaissances sur sa valeur militaire qui lui ont été décernés ?

Il existe plusieurs attestations qui méritent un certain intérêt.

1 – Liberté Égalité

       ARMÉE D’Italie  
       Aile droite 
 Au Quartier-Général à Ferrare  
       DIVISION WATRIN

Le 29 pluviôse, 9e année de la répub. Franç. (18 février 1801)

                                                              M U S N I ER, Général de Brigade, 

Je certifie que le Capitaine Rippert était employé en qualité de Capitaine Adjoint à l’État-Major de l’Armée d’Italie pendant que j’étais chef de l’État-Major général, et qu’il s’est distingué aux batailles des 6 et 16 Germinal an 7 devant Veronne Dans la premier de ces deux affaires, il a eu un cheval tué sous lui, en combattant à mes côtés.

                                                                                                                                                                                  Signé MUSNIER + cachet de cire.
2 -  Le 5 Germinal an 9 (15 avril 1801), Le Général SUCHET écrivait et signait à son sujet : « J’atteste que le citoÿen (Orthographié dans le texte) Rippert Capitaine au 18e Régiment de Cavalerie est employé en qualité d’adjoint à l’État-Major général depuis le mois de Ventôse an 6 et qu’il a toujours servi avec zèle et un dévouement dont je ne puis que rendre un honorable témoignage. 

Que je l’ai vu dans les campagnes du 7.8 et 9 se conduire d’une manière à mériter l’estime et l’approbation de ses chefs ; que particulièrement dans la rivière de Gênes il a souvent donné des preuves de Bravoures et d’intelligence soit à la bataille de Novi en combattant auprès du Général JOUBERT à Settepani, Ronchi, Saint-Jacques ou en traversant la flotte anglaise pour se rendre à Savone et à Gênes chargé de missions de confiance par les ordres donnés ; qu’il a depuis été attaché à la lieutenance du Centre sous mes ordres ; qu’en toutes occasions j’ai reconnu en lui les qualités de bon officier et qu’il me paraît très digne d’obtenir de l’avancement.

En foi de quoi je lui ai délivré le présent certificat pour lui servir de recommandation auprès de qui il appartiendra, et lui faire rendre la justice qui lui est due.

3 - État-Major général au quartier général à Milan, le 15 Floréal an 9 (5 mai 1801) de la république française, une et indivisible. OUDINOT, Général de division, chef de l’État-Major général certifie que le citoÿen Rippert a servi en qualité de Capitaine adjoint à l’État-Major général, depuis le 1er Pluviôse an 8 jusqu’à ce jour. Que cet officier a donné dans plusieurs circonstances des preuves du plus grand zèle, d’intelligence et de Bravoure principalement dans une mission importante qu’il a remplie en corse et à capraja et, en traversant la flotte anglaise pour aller remettre au général MASSENA, que ce général étoit Bloqué dans Gênes où cet officier est resté jusqu’à la fin mémorable de cette place. Enfin que la conduite de cet officier lui a toujours mérité l’estime des généraux sous les ordres desquels il a servi et la mienne en particulier.

                                                                                                                                                                                 Lettre originale signée Oudinot.  


4 – Quartier Général de Paris le 21 Thermidor an 9 (21 Juillet1801) de la République Française une et indivisible.

                                                                           MASSENA Général en Chef.

Certifie que le citoÿen Alexandre Ripper a servi en qualité de Capitaine adjoint à l’état-major général de L’Armée d’Italie pendant tout le temps que j’ai commandé à cette Armée. Que cet officier a donné en toutes les circonstances des preuves du plus grand zèle, d’intelligence principalement dans une mission qu’il a remplie en Corse et à Capraia et en traversant la flotte anglaise pour venir me remettre des dépêches importantes à Gênes dans le temps du Blocus ou cet officier est resté jusqu’à la fin du siège. Enfin que cette bonne conduite de cet officier lui a toujours mérité l’estime et la confiance des généraux sous les ordres desquels il a servi et le mienne en particulier.

                                                                                                                                                                                Signé Masséna + cachet de cire. 


5 - Paris, le 9 thermidor an 9 (24 janvier 1801) de la république, égalité.

 État-Major général
 Le général de division DESSOLE.

Certifie que le citoÿen Alexandre Rippert a servi en qualité de Capitaine adjoint à L’Armée d’Italie, pendant que je remplissais les fonctions du susdit État-Major général. Que cet officier a donné des preuves d’intelligence et de bravoures dans toutes les affaires qui ont eu lieu à cette époque notamment à la Bataille de l’Adda an 7 et à la bataille du premier et deux Messidor dans la Trebbia ; dans la première division de droite où il remplissait les fonctions de Chef d’État-Major. Que la conduite de cet officier lui a mérité dans toutes les circonstances, l’estime et la confiance des Généraux sous les ordres desquels il a servi et la mienne en particulier.

                                                                                                                                                                               Signé général de division Dessole.

6 – Armée de Saint-Domingue

   Liberté égalité
   Au quartier Général du Cap le 17 Ventôse an 11 de la république française (8mars1803).
                                               P. Boÿer Général de Brigade de l’État-Major général
   Au Chef d’Escadron Rippert commandant au Port de Paix.

Le général en Chef me charge, citoÿen Commandant de vous témoigner tour la satisfaction pour l’activité, l’intelligence et la bonne conduite que vous déployez dans le commandement difficile et pénible ; qui vous est confié ; il vous exhorte à la continuation du même zèle, et il vous recommande surtout la sévérité la plus inflexible envers de tous les nègres (dans le texte) sans distinction de sexe.

J’ai l’honneur de vous saluer

Signé Boÿer. 7 - Liberté Égalité.

   Armée de Saint-Domingue
   Au quartier Général du Port au Prince le 3 Floréal an 11 (23 avril1803) de la république française 
                                                                            Le général en chef
   Au chef d’Escadron Rippert commandant au Port de Paix.

Je sais commandant avec quel succès et quelle activité vous défendez le poste qui vous est confié ; je ne

doutais nullement d’une telle conduite de votre part, mais j’ai voulu, tout en m’applaudissant du choix que j’ai fait de vous, pour conserver le port de paix, vous témoigner tout mon contentement. 
                                                                                                                                                                                       J’ai l’honneur d’être
                                                                          Signé Donation ROCHAMBEAU.

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Munis de toutes ces recommandations qui constatent ses états de services sa bravoure, son intelligence et toutes les missions dont il s’est exécuté avec grand sérieux ; il va écrire au Ministre de la guerre le Général Berthier et à Mr de Lacepède grand chancelier de la légion d’honneur, par deux fois, afin qu’on lui accorde cet honneur. Il intéressant de noter qu’il a eu une longévité militaire étonnante pour notre époque, puisqu’il a servi pendant 46 ans et 15 jours.

A - Paris le 24 Nivôse an 12 (15 janvier 1804)

   Rippert chef d’escadron adjoint à l’État-Major général, de l’Armée de Saint-Domingue porteur des dépêches du Capitaine général de cette colonie, pour le Gouverneur.  

   Au Ministre de la Guerre  
                                                                                           Mon Général   

Permettez-moi de vous rappeler la demande que le Général en chef Rochambeau vous a adressée dans le mois De Prairial dernier pour obtenir en ma faveur un Sabre d’Honneur en considération de la vigoureuse défense que je fis dans la nuit du 22 au 23 de mois de Floréal précédent contre les noirs (dans le texte) qui vinrent attaquer et donner l’assaut à tous les forts de port de paix et parvinrent à entrer d’autorité dans le grand fort que je commandais en personne et d’où ils furent chassés après le combat le plus opiniâtre en laissant un grand nombre sur la place. Je vous prie, mon Général d’avoir la bonté de vous faire représenter cette demande sur laquelle il paraît n’avoir pas encore été statué et vous supplie de la soumettre au Premier Consul afin qu’il daigne m’accorder la distinction dont le Capitaine général de Saint-Domingue m’a reconnu digne ou au moins mon admission dans la légion d’honneur. Je profite de cette circonstance pour joindre à ma réclamation Masséna, Dessole et Mousnier, qui attestent le zèle et la Bravoure que j’ai montré à l’Armée d’Italie et au siège de Gênes où je fus chargé d’une mission importante par le général Masséna.

                                                                      Mon général,
                                                                Avec le plus profond respect      
         						     Signé Rippert chef d’Escadron adjoint

NB : Cette lettre comporte deux émargements.

- Le citoÿen Rippert chef d’escadron adjoint à l’état-major de Saint-Domingue venu de Cette Colonie porteur de dépêches du Capitaine général dépose que le Général Rochambeau a demandé pour lui un sabre d’honneur ; il sollicite son admission dans la légion D’honneur. Signé le Général : illisible.

- Ci-joint un certificat du Général Lacroix constatant la manière avec laquelle j’ai servi au port de paix. Signé Rippert.

B - Paris, le 12 Pluviôse an 12 (2 Février 1804)

                             Au Citoÿen Lacepède
                     Grand chancelier de la Légion d’honneur
                          Citoÿen Grand Chancelier

Rippert Chef d’escadron adjoint À l’Etat-major Gal

Le Général Rochambeau demanda au gouvernement dans le mois de floréal an 12 un Sabre d’honneur pour moi en récompense de ma conduite dans la colonie de Saint-Domingue ; le gouvernement a envoyé cette demande à la légion d’honneur en me proposant comme candidat ; j’attends la décision du grand conseil, et vous supplie de vouloir bien joindre au renvoi du Gouvernement, l’état de mes services ci-joints, et plusieurs certificats des Généraux dans les ordres desquels j’ai eu l’honneur de servir. Je vous prie citoÿen Grand chancelier d’agréer les sentiments les plus respectueux avec lesquels,

                                                                                                         J’ai l’honneur d’être, Le chef d’Escadron adjoint à l’état-major général de l’armée de Saint-Domingue, en mission porteur des dépêches au gouvernement.
                                                                                                                                                                             Signé Rippert.

C - A Monsieur de Lacepède Grand chancelier de la légion, d’Honneur.

Rippert Chef d’escadron. Monsieur le grand chancelier.

Le Général Rochambeau, capitaine général de la colonie de Saint-Domingue, dans le mois de Floréal,…..( ?) un sabre d’Honneur an 11 pour servir de récompense de ma conduite dans la colonie, pour avoir défendu pendant sept mois le port de paix dont le commandement m’en avait été confié, avoir soutenu plusieurs assauts et notamment celui du 22 germinal même année ou les noirs au nombre de 5000 hommes parvinrent à escalader le grand fort du port de paix et d'où avec 200 hommes je les chassai , en leur faisant éprouver une perte considérable. La demande du général Rochambeau parvint à sa majesté l’empereur qui à cette Epoque la renvoÿa au grand conseil de la légion d’honneur. À mon arrivée en France ou je fus envoyé comme porteur de dépêches pour le gouvernement, j’eus l’honneur de vous adresser mes Etats de services, plusieurs certificats des généraux sous les ordres desquels j’ai servi, et qui constatent ce que j’ai l’honneur de vous avancer. Je vous supplie monsieur le grand chancelier de vous faire représenter mes états de service, la demande du général Rochambeau, de daigner les prendre en considération pour mon admission dans la légion d’honneur ; d’ajouter à ces titres mon plus parfait dévouement pour la personne de sa majesté l’empereur. Veuillez je vous prie agréer les sentiments respectueux avec lesquels j’ai l’honneur d’être.

                                           Signé Rippert, chef d’escadron employé au camp de Montreuil.
                                                       Montreuil le 27 Messidor an 12. (16 juillet 1804)

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Que conclure de toutes ces suppliques ?

Que s’il a bien obtenu son titre de Chevalier de la Légion d’honneur, rien ne signale l’attribution du Sabre d’honneur évoqué par le Général Rochambeau.

Vérification faite sur la liste des attributaires des armes d’honneur (document en notre possession) au chapitre Sabre, Mr de Rippert n’est pas mentionné comme attributaire.

Quelles étaient ses armoiries ?

Au I, de sable au chevron d'or surmonté d'un chef d'azur à trois étoiles d'argent rangées en fasce et accompagné au cœur d'un sanglier contourné et accroupi, tête tournée à dextre, d’argent ; au II, coupé, le premier des barons militaires (de gueules à l'épée haute d'argent), le second de Ripert ancien.

Pour conclure cette étude penchons-nous sur l’acte de Notoriété passé Pardevant Me Laisné notaire en date du vingt-deux octobre 1816 apportant modification à sa date de naissance et à son nom.

Il est déclaré que c’est par erreur, dans les lettres patentes constitutives du titre de Baron qui lui furent expédiées le 18 janvier 1809 que l’erreur a été commise par l’ancien conseil du sceau des titres, confirmées et renouvelées par lettre patente de Sa Majesté à lui délivrée le27 janvier 1817 avec rectification.

Que cette erreur figure dans toutes les lettres de service ou dans tout autre brevet acte et titres quelconques et était désigné Alexandre, Antoine Calixte de Rippert né le 17 septembre mil sept cent soixante-dix au lieu de Charles Antoine Calixte de Ripert né le 17 septembre 1769 Ainsi qu’il résulte de son acte de naissance enregistré à l’Etat Civil de la ville de Mazan, acte délivré le 5 septembre dernier par Laugier adjoint au maire de ladite Ville. Laquelle erreur provient de ce qu’à cette épôque le Baron Ripert n’avait pas produit son acte de naissance. Que s’il a négligé jusqu’à cette épôque de faire rectifier ces erreurs, c’est qu’ayant été toujours employé activement et ignorant même l’existence de ces erreurs, il n’a pas pu s’occuper de la faire rectifier. Déclarant et atteste en surplus le sieur Baron Ripert né le dix-sept septembre mil sept cent soixante-neuf est bien le même individu que celui désigné dans les lettres patentes et dans les autres pièces ci-dessus énoncées sous les noms d’Alexandre Antoine Calixte Ripert né le 17 septembre mil sept-cent soixante-dix. Desquelles déclarations faites par les comparants (les témoins) pour rendre hommage à la vérité ils ont requis acte à eux octroyé. Fait et passé à Paris en l’étude l’an mil huit cent seize le 22 octobre.