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Utilisateur:Antoine Ponsus/Brouillon

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Nathalie Gontard[modifier | modifier le code]

Nathalie Gontard est une scientifique qui a intégré l’école d’ingénieurs Polytech de Montpellier et y a découvert son métier de chercheuse. Classée 1ère de son master, elle a soutenu en 1991 une thèse sur la Science des aliments. Depuis elle essaie de trouver des matériaux d’emballage moins polluants car, d’après elle, environ 90% des plastiques jetés finissent dans la nature ce qui a des conséquences dramatiques tant sur notre organisme que sur les écosystèmes. Aujourd’hui elle travaille à l’INRAE. Elle est experte en sécurité sanitaire auprès de la Commission européenne, elle travaille donc pour l’Union européenne. Elle a obtenu de nombreux prix dont celui de l’étoile de l’Europe H2020.

Biographie[modifier | modifier le code]

Études[modifier | modifier le code]

Nathalie Gontard est née le 20 septembre 1964 à Aubenas en Ardèche. Elle est issue d'une famille d'ouvriers et d’agriculteurs qui ne s’intéressait pas aux études. Elle est allée à l'école Joseph d'Arbaud 2 à Aix-en-Provence entre 1985 et 1987. Elle a étudié au collège Henri Ageron à Vallon Pont d'Arc.[1]  

Elle s’est orientée vers un Institut Universitaire en Technologie (IUT) en génie biologique. Comme elle ne pensait pas faire d’études longues, ses professeurs l’ont poussée à continuer ses études. Nathalie Gontard rentre à l’école d’ingénieurs Polytech Montpellier[2]. Inscrite en parallèle à l’Université de Montpellier, elle est classée première de son master en nutrition. Elle a ainsi obtenu une bourse du gouvernement pour financer sa thèse[3]. En 1991, Nathalie Gontard soutient sa thèse, éditée à Montpellier par le CIRAD (Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement) en partenariat avec une multinationale de l’agroalimentaire. Cette thèse a pour titre « Films et enrobages comestibles : études et amélioration des propriétés filmogènes du gluten ».[4] En 1992, elle est attachée temporaire d’enseignement et de recherche à l’Université de Montpellier.[5]

Carrière[modifier | modifier le code]

De 1993 à 2010, Nathalie Gontard est maître de conférence puis professeure. En 1993, elle est maître de conférence et chercheuse au CIRAD. En 1998, elle est professeure invitée à Kyoto[6], elle est ensuite en 1999 professeure à l’Université de Montpellier et en 2010 professeure à l’Université de Kyoto. A partir de 2011, elle est détachée à l’INRA et travaille sur des projets européens et internationaux sur la bio-économie circulaire.

Depuis 2017, elle est directrice de recherche à l’INRAE. Elle constate que les plastiques ne sont pas recyclables à l’infini : ils peuvent être transformés dans une matière de moindre qualité mais à l’issue de cette seconde vie, ils ne peuvent être qu’incinérés.  Elle invente des emballages biodégradables et innovants parce qu’actifs qui visent à s’adapter, lors de leur conditionnement, à la dégradation aussi bien du produit que de son environnement.[2]

Publications[modifier | modifier le code]

  • Nathalie Gontard a publié Les Emballages actifs paru le 20 octobre 2000.[7]

Les emballages actifs sont des emballages non toxiques, 100% biodégradables, fabriqués à partir de nos déchets (résidus agricoles : paille de blé, déchets liquides des industries laitières…). Ils sont dits « actifs» car ils assurent plusieurs fonctions : protéger l’aliment et répondre au changement du produit et à celui du milieu environnant en conservant toutes ses qualités. Le règlement européen (CE) n°450/2009 définit ainsi les termes d’emballage actif : « emballage ayant des fonctions actives au-delà du confinement passif inerte et de la protection du produit grâce aux constituants incorporés qui libèrent ou absorbent des substances dans les denrées alimentaires emballées ou dans leur environnement ».

Dans une 1ère partie, Nathalie Gontard étudie les développements commerciaux possibles et les principes et contraintes réglementaires à respecter. Dans une 2ème partie, elle analyse les principales propriétés des emballages actifs et les différentes technologies mises en œuvre. Les emballages alimentaires actifs sont constitués de nanoparticules d’oxydes métalliques qui rendent ces emballages intelligents car ils s’adaptent aux différentes phases de conditionnement de l’aliment. En effet, l’emballage est muni de capteurs et d’indicateurs permettant de contrôler le conditionnement des aliments et de fournir des informations sur la qualité de ceux-ci au cours du transport et du stockage.[8]

On distingue :

1) Des systèmes d’absorbeurs actifs qui éliminent les éléments indésirables du produit :

- l’humidité

- le dioxyde de carbone

- l’oxygène

- l’éthylène

- les odeurs

2) Un système d’émetteurs actifs sur l’aliment ou l’atmosphère environnante de l’aliment, vaporisant des propriétés antioxydantes ou antimicrobiennes aux films plastiques. L’objectif est d’augmenter la durée de conservation de l’aliment tout en agissant sur son environnement en le purifiant. Elle a travaillé sur la qualité et la sécurité des aliments pour préserver leur fraîcheur. Les nanoparticules ont une activité antibactériennes intrinsèque contre les bactéries nocives et responsables de la détérioration des produits.

  • Nathalie Gontard a publié, avec Hélène Seingier, Plastique le grand emballement, paru le 22 avril 2020 aux Éditions Stock[9]. Les deux auteurs partent d’un constat : 90% des plastiques finissent dans notre environnement, 3 % dans les océans et 87 % dans les sols. Nous en produisons 70 kilos par personne et par an. Ces macro déchets deviennent des micro déchets et, au bout de 150 ans environ, des déchets nano métriques qui ne disparaissent donc pas et s’accumulent aussi bien dans nos organismes que dans notre environnement. En effet, le plastique ne réintègre aucun des deux grands cycles biogéochimiques (terrestre et marin) qui garantissent la stabilité de notre environnement.

Il est absolument nécessaire pour notre survie et la survie de notre planète de réduire la durée de vie de nos déchets, de les recycler davantage et de ralentir notre consommation jusqu’au strict nécessaire.[10]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Prénom Nom : Nathalie GONTARD et France Vit à : MONTPELLIER, « Nathalie GONTARD », sur Copains d'avant (consulté le )
  2. a et b « La fibre du biodégradable », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  3. « Nathalie Gontard, chercheuse de renom et féministe engagée », sur Ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire (consulté le )
  4. « Nathalie Gontard, chercheuse de renom et féministe engagée. », sur Union Agricole (consulté le )
  5. « Nathalie Gontard, l’emballadeuse », sur INRAE Institutionnel (consulté le )
  6. « Loi antigaspillage : « Recycler 100 % de nos plastiques à l’infini est une illusion » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « Les emballages actifs - Nathalie Gontard », sur Babelio (consulté le )
  8. « Emballages actifs et intelligents », sur Techniques de l'Ingénieur (consulté le )
  9. « Plastique, le grand emballement », sur www.editions-stock.fr, (consulté le )
  10. « Plastique : le grand emballement | Webinaire avec Nathalie Gontard » (consulté le )