Aller au contenu

Utilisateur:Alinesrine/Brouillon

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Ali El Hadj Tahar, né le 18 mars 1954 à Merad, dans la région de Tipaza, en Algérie, est un écrivain, poète, journaliste et peintre algérien. 

Biographie[modifier | modifier le code]

Issu d'une famille de petits propriétaires terriens de la Mitidja, il passe sa jeunesse à Hadjout (ex Marengo) où il commence ses études primaires en 1960, après l’installation de ses parents dans cette ville en 1959. Il fait son collège à Tipasa avant de poursuivre ses études de Lettres au Lycée Ibn Rochd de Blida. Ses études universitaires au département de Lettres anglaises, à l’université d’Alger, sont sanctionnées par une licence, obtenue en juin 1978. 

Il commence à collaborer dans des journaux francophones dès 1974, d’abord à Alger Réalités, puis à Algérie Actualité et El Moudjahid. En 1984, il commence sa carrière de journaliste professionnel à Révolution africaine, qu’il quittera en 1993 pour lancer un hebdomadaire régional, Centre Ouest. Dès ses débuts dans la presse, il se spécialise dans la rubrique culturelle et plus précisément dans la critique d’art, et s’attaque de manière frontale à l’ostracisme de l’Union nationale des arts plastiques (UNAP), alors placée sous l’égide du Front de Libération Nationale. Il dénonce l’accaparement de l’union par des peintres médiocres qui ont squatté la galerie d’expositions après avoir chassé les artistes de valeur comme M’Hamed Issiakhem, Mohamed Khadda, Choukri Mesli, Bachir Yellès, Ismaïl Samsom, au nom d’un art folklorisé prétendument proche des masses et des préoccupations populaires. Réfutant ce jdanovisme de façade, il montre dans de nombreux articles publiés dans Algérie Actualité, que l’art algérien est plus important qualitativement parlant que celui des amateurs et éléments qui parlaient en son nom à travers une union professionnelle dépendante d'un parti unique qui ne donnait pourtant aucune orientation politique à la culture et à l’art. 

Le critique d'art[modifier | modifier le code]

Dans les quotidiens El Watan et Liberté et le magazine Tassili il publie de nombreuses études sur l’art et la culture, l’art et la ville, l’art et la société ainsi que de nombreux portraits d’artistes plasticiens, de poètes, d’écrivains. Il fait connaitre la vie et l’œuvre de nombreux artistes dont M’Hamed Issiakhem, Choukri Mesli, Mohamed Khadda, Baya, Driss Ouadahi, Abdelouahab Mokrani, Arezki Larbi, Kamel Nezzar, Djamel Larouk, dans une approche de spécialiste de l’art, en présentant l’œuvre, ses qualités et caractéristiques techniques et esthétiques en matière de composition, de dessin, de couleurs, de formes, d’harmonie et de rythme, ce qui fait de lui le seul vrai spécialiste en critique d’art, les autres auteurs privilégiant le discours social, politique ou philosophique sans tenir compte de la valeur esthétique des œuvres et sans les analyser du point de vue technique. Sa série d’ouvrages qui compte six volumes dont deux viennent de paraître en 2016 sur la peinture algérienne atteste d'une connaissance véritable et profonde de l’histoire de l’art et des civilisations mais aussi une pertinence dans l’approche, approche rendue possible par le fait que l'auteur est artiste lui-même et connait toutes les techniques académiques de la peinture, contrairement aux auteurs qui s’improvisent dans la critique d’art sans connaitre les techniques des beaux-arts ni les techniques et encore moins les styles, les genres, les écoles et les mouvements. Rétif devant ce qui est appelé art contemporain, il rejoint le point de vue de quelques auteurs (Jean Clair, Aude de Kerros, Christine Sourgins…) qui osent dénoncer la marchandisation à outrance de l’art et le détournement des institutions culturelles, y compris muséales, au profit d’une poignée de galeristes et d’artistes qui veulent donner au concept plus d’importance que l’œuvre, voire qui créent la confusion entre le concept (théorisé par d’autres personnes pour le compte d'un artiste souvent incapable de rédiger) et l’œuvre d’art qui lorsqu'elle n'est pas inexistante, éphémère ou jetable, est dépouillée de toute valeur esthétique et n’est qu’un simple produit marchand. Privilégiant la critique basée sur la connaissance et l’analyse, telle que pratiquée par André Chastel, Pierre Cabanne, Harold Rosenberg…, El Hadj Tahar défend un « art instaurateur », dit-il, en reprenant le titre d’un ouvrage d’Etienne Souriau, un art qui perpétue les grandes valeurs esthétiques et éthiques telles qu’elles se sont perpétuées à travers les musées et les galeries et qui n’ont jamais interdit à l’esthétique d’évoluer, d’avancer, en s’approfondissant et non pas en s’appauvrissant, y compris à travers les différentes écoles et tendances abstraites et semi abstraites. 

Les reportages[modifier | modifier le code]

La période du terrorisme contraint Ali El Hadj Tahar à travailler dans plusieurs journaux en tant que free-lance, notamment à El Watan et Liberté, Le Soir d’Algérie et Tassili. Dans Tassili magazine, il a réalisé de nombreux reportages sur des villes du pays (notamment El Oued, Biskra, Mostaganem, Blida, Tipasa, Ghardaïa, Bejaïa…) qui brassent les aspects humain, géographique, historique, économique et social dans un style qui accrocheur et limpide.

Les études[modifier | modifier le code]

Entre 2012 et 2014, Ali El Hadj Tahar publie quatre séries d’articles sur Le printemps arabes, notamment dans Le Soir d’Algérie,

  • Islamisme à la mode turque : étude en plusieurs parties parue en août 2012 dans Le Soir d’Algérie.
  • Al Jazeera, propagande et vidéos fabriquées : étude en plusieurs parties parue en janvier 2013, dans Le Soir d’Algérie.
  • Mali : ingérence humanitaire ou nouveau Sahelistan ? : étude en seize parties publiée à partir de février 2013 dans Le Soir d’Algérie.
  • Le printemps arabe : une révolution contestée : étude en dix-huit parties publiée à partir du 6 mai 2013 dans Le Soir d’Algérie.
  • Profondeurs stratégiques algériennes et convoitises occidentales, publiée dans Le Soir d’Algérie, mars 2013.

L'actualité algérienne[modifier | modifier le code]

Ali El Hadj Tahar est le seul journaliste algérien à dénoncer la création du parc Dounia à coups de milliards de dollars, comme il a dénoncé le projet de construction de la Grande mosquée d’Alger dans une étude de deux pages publiée dans le quotidien El Watan sous le titre La Grande mosquée d'Alger : L'Islam tolère-t-il le faste (4 novembre 2007). Cette étude consacrée à un lieu de culte dont le coût se chiffre en milliards de dollars, alors que le pays ne dispose pas suffisamment d'hôpitaux et d'autres infrastructures d'utilité publique, sera actualisée et publiée dans le quotidien Liberté en cinq parties, du 24 mars au 28 mars 2012 sous le titre La Grande Mosquée d’Alger: Coût faramineux et minarets superflus.

Dans le texte intitulé L’étrange fatwa d’Al-Azhar publié le 18 février 2015 dans Le Soir d’Algérie, il aborde la décision d’interdire le film iranien sur Le Prophète au prétexte que l’envoyé d’Allah en doit pas être représenté cinématographiquement alors que cette institution n’a pas interdit le film Le Message de Moustapha Akkad, avec Anthony Queen dans le rôle principal. 

Des postes de responsabilité[modifier | modifier le code]

De mai 2005 à mai 2009, il occupe la fonction de directeur du développent et de la promotion des arts au ministère algérien de la culture. Il quitte le poste car il a refusé de cautionner la politique suivie par ses supérieurs qui engageaient les dépenses du ministère, notamment dans le secteur qu'il avait en charge, non pas dans la création ou la restauration des infrastructures culturelles, notamment les salles de cinéma et les théâtres, mais dans des activités folkloriques et de prestige. Depuis juin 2014, Ali El Hadj Tahar est directeur de publication du quotidien de graphie française El Hayat El Arabia, mais il continue aussi ses activités de peintre et d’auteur. 

Publications[modifier | modifier le code]

  • Bettina, monographie, 1983, RFA Poèmes bleus, poésie, 1984, ENAL, Alger.
  • Hachemi Ameur, une monographie du miniaturiste algérien, editions Lapeyronie, France, 2001.
  • Encyclopédie de la poésie algérienne de langue française 1930 à 2008, ed. Dalimen, Alger, 2009.
  • Algérie, Vaste, Captivante, Diversifiée (beau livre), ed. Dalimen, Alger, 2010,
  • La peinture algérienne. Les Fondateurs, éditions Alpha, 300 pages, 2016.
  • La peinture algérienne. Abstraction et avant-garde, éditions Alpha, 290 pages, 2016. 

L’œuvre écrite[modifier | modifier le code]

Dans son Encyclopédie de la poésie algérienne de langue française 1930 à 2008, publiée en 2009, El Hadj Tahar présente 157 poètes de graphie française, ce qui fait de cet ouvrage le plus important jamais écrit sur la poésie algérienne et qui dépasse de loin les anthologies de Djamel Eddine Benchikh (1), de Jean Sénac (2), de Tahar Djaout (3) et Mohamed Younsi (4). Cet ouvrage critique est la référence la plus solide et la plus documentée sur la poésie algérienne de graphie française. La poésie est un domaine important de la création nationale mais le lectorat francophone se rétrécit, suite à une arabisation tous azimuts et irréfléchie qui a induit une baisse gravissime du niveau de l'éducation et de culture générale.

Dans sa série d'ouvrages sur la peinture algérienne, notamment Les Fondateurs, Abstraction et avant-garde, La figure et sa présence et Le signe, La miniature et l'enluminure et L'art naïf, il présente près de 340 artistes, faisant également sortir la majorité d'entre eux de l'ombre d'autant que le pays ne dispose que de très peu de galeries d'art et d'espaces d'exposition et de monstration de l'art à même d'assurer une certaine visibilité même aux artistes les plus importants. 

L'artiste peintre[modifier | modifier le code]

En tant que peintre, Ali El Hadj Tahar a participé à plusieurs expositions collectives en Algérie. Dans les années 1980 il a fait partie du groupe des 35 avec Hocine Ziani, Moussa Bourdine, M’Hamed Issiakhem... Il a réalisé deux expositions en duo, l’une avec Lazhar Hakkar en 2005, au Musée national des beaux-arts d’Alger ; la seconde avec Arezki Larbi à la Maison de la culture de Tamanrasset. Les œuvres peintes de cet artiste se trouvent dans des collections privées et au musée Salvador Allende, à Santiago du Chili. 

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • L’Encyclopédie de la poésie algérienne de 1930 à 2008, Liberté du 20 mai 2009[1]
  • Encyclopédie de la poésie algérienne de langue française (1930-2008) d’Ali El Hadj Tahar, El Moudjahid du 12 septembre 2012[2]
  • Encyclopédie de la poésie algérienne de langue française. Une œuvre de référence, par Ali Remzi, le 5 Juillet 2010, dans la Dépêche de Kabylie[3]  
  • La poésie algérienne de langue française a son encyclopédie, publié dans Babelmed le 01 août 2009[4]
  • Ali Hadj Tahar auteur de l'Encyclopédie de la poésie algérienne invité de l’émission littéraire de Youcef Sayah sur Canal Algérie le 23 juin 2009[5]
  • Portrait d’Ali El Hadj Tahar dans Africultures : Les poèmes d’Ali El Hadj Tahar figurent dans Terres d'Afrique, Anthologie de poésie contemporaine, ouvrage collectif coordonné par Gabriel Mwènè Okoundji, éditions Ndzé, Cameroun, décembre 2011[6]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La Poésie algérienne d’expression française de 1945 à 1965, une anthologie critique de référence, Jamel-Eddine Bencheikh et Jacqueline Lévi-Valensi.
  2. Anthologie de la nouvelle poésie algérienne, essai et choix de Jean Sénac (Youcef Sebti, Abdelhamid Laghouati, Rachid Bey, Djamal Imaziten, Boualem Abdoun, Djamal Kharchi, Hamid Skif, Ahmed Benkamla et Hamid Nacer-Khodja), avec un graphisme de Mustapha Akmoun, Paris, Poésie 1, no 14, Librairie Saint-Germain-des-Prés, 1971, 130 p.
  3. Les Mots migrateurs, Une anthologie poétique algérienne, présentée par Tahar Djaout, (Youcef Sebti, Rabah Belamri, Habib Tengour, Abdelmadjid Kaouah, Hamid Tibouchi, Mohamed Sehaba, Hamid Nacer-Khodja, Tahar Djaout, Amine Khan, Daouia Choualhi), Office des Publications Universitaires (OPU), Alger, 1984.
  4. Chants & complaintes du polygone : Anthologie thématique de la poésie algérienne d'expression française à travers les fractures politiques et sociales de 1980 à nos jours de Mohamed Younsi, Anthologie - Éditions Le Dé Bleu, Paris 2003
  5. http://www.liberte-algerie.com/radar/lencyclopedie-de-la-poesie-algerienne-de-1930-a-2008-64923
  6. http://www.elmoudjahid.com/fr/mobile/detail-article/id/32609

http://www.depechedekabylie.com/cuture/84238-encyclopedie-de-la-poesie-algerienne-de-langue-francaise-une-oeuvre-de-reference.html 8. : « http://www.babelmed.net/cultura-e-societa/98-algeria/4467-la-po-sie-alg-rienne-de-langue-fran-aise-a-son-encyclop-die.html 9. : http://www.founounes.com/annonces/item/109/

Articles sur l'auteur[modifier | modifier le code]