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Utilisateur:Al-Hilali Z/Brouillon2

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Shérif Muhammad ibn Ahmad al-Hijami al-Idrissi al-Hassani al-Hashimi, de son nom complet, aussi appelé Sidi Muhammad al-Hijami, également orthographié "El-Hadjami" est un leader de la résistance marocaine anti-colonial, suite principalement au Traité de Fès de 1912 et cheikh de la confrérie Nassiriya.

Shérif Muhammad al-Hijami
.
Biographie
Naissance
Zaouia al-Hijamiya, al-Jaïa, Maroc
Nom dans la langue maternelle
الشريف محمد بن أحمد الحجامي الإدريسي الحسني الهاشمي
Allégeance
Confrérie Nassiriya
Activité
Appartenance ethno-culturelle
Père
Enfant
  • Sheykh Ahmed ibn Muhammad ibn Ahmed al-Hijami
  • Idris ibn Muhammad al-Hijami
  • Muhammad ibn Muhammad al-Hijami
Autres informations
Religion
Ordre religieux
Conflit

Biographies[modifier | modifier le code]

Mohamed fils de Ahmed al-Hijami, serez né dans la Zaouia al-Hijami, fondé par un de ses aïeux, Sidi Boumediene al-Hijami[1], dans la tribu al-Jaïa, tout comme son fils, issue d'une famille d'origine idrisside, en effet, il descend de Sidi Abd'Allah al-Hajjam, descendants d'Idris I.[2]

Mausolée de l'ancêtre des Hijami, Sidi Abd'Allah al-Hijjam

Mohamed al-Hijami, était l'un des cheikh de l'ordre soufie Nassiriya, tout comme son père, Ahmed al-Hijami, et comme sera son fils, le célèbre Ahmed ibn Muhammad ibn Ahmed al-Hijami.[3]

Jusqu'en 1912, ce dernier était méconnu de tous, excepté par les religieux qui l'entouraient. Son père vivait chez les Awlad Aliyan (fractions des Hyayna).[4]

Résistance[modifier | modifier le code]

En avril 1912, suite au Traité de Fès[5], recevant cela comme une humiliation, Muhammad al-Hijami arrive a rallié plusieurs tribus de la région de Fès, tel que les Hyayna, les Tsoul, les Branès, Ghiata, Bani Ouarain, Bani Sadden etc, et appel au djihad contre l'armée française[6], et contre alors principalement le Maréchal Hubert Lyautey[7].

Début Mai 1912[modifier | modifier le code]

Le 9 mai, Al-Hijami appelle la tribu des Feshtala au djihad, pendant que un des ses représentants va en son nom prendre parole au Souk de Khamis al-Kour, détenu par des tribus enragé de l'occupation chrétienne du pays.[8]

Le 15, Shérif al-Hijami envoie une lettre parmis les révoltés de Boumershed, composé d'environ 6 000 hommes, pour que ces derniers le rejoins lors de sa futur offensive sur Fès, le lendemain, 3 000 montagnard rejoignent les révoltés de Boumershed.

Siège de Fès (25 Mai 1912)[modifier | modifier le code]

Ce dernier va réunir avec le Chef Raho, entre 3000-10 000[9] cavaliers issues des tribus rurales autour de Fès, et va alors assiégé la ville.

Henri Gouraud quitte en urgence Berrechid, dans la Chaouïa, pour rejoindre Lyautey, pour faire face aux révoltés des alentours de Fès d'al-Hijami, il a réussi à allié les tribus Hyayna, Bani Ouarain, Bani Sadden et Ghiata, qui attaque le nord et l'est de la ville, qu'ils arrivent a faire coupé du monde, les télégraphe ne sont plus fonctionnel.[10]

Ce dernier rassemble : 3 bataillons d'infanteries, 3 pelotons d'artillerie complété d'autant de pelotons de Spahis et de 3 pelotons de cavalerie chérifienne soutenue par un détachement du génie.[11]

Juin 1912[modifier | modifier le code]

Le 1er Juin, Gouraud décide de passer a l'offensive, au matin, les troupes d'Al-Hijami dévale les ravins du sud du Zelagh, le général ordonne le feu sur les insurgés, aux schrapnell de batterie 75 et 65, ce qui va décimé une bonne partie des troupes du Shérif.[12]

Les survivants ont fuit vers le camp de Hajiea al-Kahila, le lendemain, Gouraud décide de les poursuivre, une fois arrivé ils ouvrent le feux et font plus de 800 morts au total, les français arrivent a récupérer une lettre du Shérif al-Hijami et l'organisme de sa harka .[13][14]

Shérif Muhammad al-Hijami va alors ce réfugié durant l'été sur la rive droite de l'Ouergha, ce dernier attendant le bon moment jusqu'en hiver, puis enfin définitive au printemps 1913 où il reprendre le combat avec plusieurs tribus, dont les Bani Ouarain et les Bani M'tir.[15]

Le Shérif envoie le Cheikh al-Rabi' Kharbish chez les Ghiata pour rassembler de nouvelles troupes.[16]

Le 8 juin, après le départ du Sultan de Fès, al-Hijami et ses partisans réitère l'appel au jihad, et écrit une lettre aux habitants du Nord-Est pour les enrôlé dans cette guerre, le lendemain ce forme un rassemblement suite a cette lettre, prêt a combattre pour lui a Ain Bou Mershed, après avoir prié, sous les ordres d'Al Hijami, ils partirent reprendre le combat.[17]

Vers le 15 juin, un nouveau chef apparaît appelant au jihad, du nom de Moulay Mohamed ben Hassan al-Semlali.[18]

Bataille d'Awlad Riab[modifier | modifier le code]

Le 17 juin 1912, une bataille a lieu entre les forces d'Al Hijami, principalement des Hayyanis, ce trouvant d'ailleurs sur leur territoire (Awlad Riab est une des 3 branches des Hyayna).

Le général Grou, avec son armée composée de six bataillons, quatre compagnies et trois batteries, est arrivé au cœur du pays des Oulad Riab le 15 juin 1912 et s'est installé sur le marché de Thula al-Nakhila.

Trois jours plus tard, les Hyayna ont attaqué la Division Durand le 17 juin. Cependant, l'artillerie du colonel Mazillier a repoussé cette attaque, et la bataille s'est terminée avec la mort de huit personnes, dont le lieutenant Heitz, quatre disparus et trois blessés. Le reste de ce régiment a été sauvé par une contre-attaque dirigée par le sergent Leroz avec 12 soldats et quelques spahis. Les combattants de la résistance ont continué à assiéger ce régiment, et à ce sujet, le général Gouraud a déclaré : "J'ai reçu une correspondance du colonel Mazillier me disant qu'il se cachait à Dardara après avoir été poursuivi par l'ennemi jusqu'à Bani Saden, et il a subi 13 blessures à la suite de cela". Le général Gouraud a décrit cette bataille comme ayant eu lieu par une température élevée atteignant 47 degrés à l'ombre et 57 degrés au soleil. Face à cette situation, le général Gouraud a dû sortir avec ses unités pour briser le siège autour de l'unité du colonel Mazillier, et le commandant Giralt a été chargé de cette opération avec deux pelotons de tirailleurs, le Peloton 75, et un bataillon. Cela a réussi à démanteler la force assiégeante de Muhammad al-Hijami.[19]

Avril 1914[modifier | modifier le code]

Le Shérif rencontre pour la première fois l'homme qu'il combat pendant des mois. A partir de ce moment, le Shérif Muhammad al-Hijami sera comparé a l'Émir Abd al-Qader et Henri Gouraud au nouveau duc d'Aumale.[20]

Mai 1914[modifier | modifier le code]

"Beau fait d'armes au Maroc, le Général Gouraud Enlève le Camp du Rogui", le Petit Journal, 1914

Le Général Henri Gouraud, a la poursuite du Rogui, va chargé a la baïonnette avec ses troupes dans le camp d'Al-Hijami et du Rogui, établi dans un petit village, qu'ils vont finir par détruire.[21]. Suite a ce combat, les affrontements ont diminué et les tribus Djaïa, Senhaja et Awlad Aissa sont soumises par la force, le Shérif al-Hijami est reclus de ce réfugié chez la tribu Méziate ayant pour fief Taounate, quant au Rogui, il aurait été blessée dans l'affrontement et aurait été assassiné par la tribu des Bani Zeroual. Le 6 Mai 1914, le Maréchal Lyautey décide de partir de Fès pour rejoindre Gouraud, il y arrive le 7 au Souk al-Arba de Tissa.[22]

Descendants[modifier | modifier le code]

Certes en combat presque permanent, al-Hijami a pu avoir des descendants.

  • Ahmed al-Hijami al-Idrissi
    • Shérif Muhammad ibn Ahmed al-Hijami al-Idrissi
      • Cheikh Ahmed ibn Muhammad ibn Ahmed al-Hijami
        • Abd al-Latif ibn Ahmed Al-Hijami[23]
      • Idris ibn Muhammad al-Hijami
      • Muhammad ibn Muhammad al-Hijami

Références[modifier | modifier le code]

  1. (ar) « العالم الفقيه أحمد الحجامي: مكتبة شفوية ومعلمة علمية فقدها المغرب » (consulté le )
  2. (ar) « الشيخ الفقيه الحجامي رحمه الله : سيرة علمية ومسيرة جهادية | »,‎ (consulté le )
  3. (ar) « الشيخ الفقيه الحجامي رحمه الله : سيرة علمية ومسيرة جهادية | »,‎ (consulté le )
  4. (ar) « مقاومان مغربيان.. الحجامي والسملالي », sur هوية بريس,‎ (consulté le )
  5. Rachid Agrour, Le mouvement hibiste: Jihad et résistances dans le Sud marocain (1910-1934), Presses universitaires de Rennes, (ISBN 978-2-7535-9605-4, lire en ligne), p. 72
  6. (ar) al-Hassan Al-Abd, « المنبر الحر | الحركة الوطنية والجهاد في حاضرة فاس », sur الأسبوع الصحفي,‎ (consulté le )
  7. « Histoire de la Confédération Tribale des Hyayna - The Moorish Times », sur moorishtimes.com (consulté le )
  8. (ar) « مقاومان مغربيان.. الحجامي والسملالي », sur هوية بريس,‎ (consulté le )
  9. Guillaume Denglos, Juin: Le maréchal africain, Humensis, (ISBN 978-2-410-01360-3, lire en ligne)
  10. Julie d' Andurain, Le Général Gouraud: Un destin hors du commun, de l'Afrique au Levant, Place des éditeurs, (ISBN 978-2-262-10160-2, lire en ligne)
  11. Julie d' Andurain, Le Général Gouraud: Un destin hors du commun, de l'Afrique au Levant, Place des éditeurs, (ISBN 978-2-262-10160-2, lire en ligne)
  12. Julie d' Andurain, Le Général Gouraud: Un destin hors du commun, de l'Afrique au Levant, Place des éditeurs, (ISBN 978-2-262-10160-2, lire en ligne)
  13. Julie d' Andurain, Le Général Gouraud: Un destin hors du commun, de l'Afrique au Levant, Place des éditeurs, (ISBN 978-2-262-10160-2, lire en ligne)
  14. Georges Gorrée, Sur les traces du Père de Foucauld, FeniXX réédition numérique, (ISBN 978-2-307-07822-7, lire en ligne)
  15. Daniel R. Rivet, Lyautey et l'institution du Protectorat français au Maroc, 1912-1925, L'Harmattan, (ISBN 978-2-85802-854-2, lire en ligne)
  16. (ar) « مقاومان مغربيان.. الحجامي والسملالي », sur هوية بريس,‎ (consulté le )
  17. (ar) « مقاومان مغربيان.. الحجامي والسملالي », sur هوية بريس,‎ (consulté le )
  18. (ar) « مقاومان مغربيان.. الحجامي والسملالي », sur هوية بريس,‎ (consulté le )
  19. (ar) « "مقاومة قبائل الحياينة للاستعمار الفرنسي" »
  20. Guillaume Denglos, Juin: Le maréchal africain, Humensis, (ISBN 978-2-410-01360-3, lire en ligne)
  21. « Le Républicain de Chinon : journal politique, agricole, commercial, sportif et d'annonces judiciaires », sur Gallica, (consulté le )
  22. « Le Républicain de Chinon : journal politique, agricole, commercial, sportif et d'annonces judiciaires », sur Gallica, (consulté le )
  23. (ar) « عبد اللطيف الحجامي : العائلة والإنسان | »,‎ (consulté le )