Troupes balkaniques des armées napoléoniennes

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Troupes balkaniques des armées napoléoniennes
Image illustrative de l’article Troupes balkaniques des armées napoléoniennes
Carte actuelle des Balkans

Création 1805
Dissolution 1813
Pays Autriche, Albanie, Slovénie, Croatie, Grèce
Allégeance Drapeau de l'Empire français Empire français
Branche Infanterie, cavalerie, artillerie
Composée de Régiment albanais (1807-1815), Régiment d'Illyrie et autres unités des Provinces illyriennes,
Batailles Défense de la côte adriatique
défense de Corfou et de la Grèce insulaire
Campagne de Russie (1812)
Campagne d'Allemagne (1813)
Décorations Médailles et ordres napoléoniens
Commandant Auguste-Frédéric-Louis Viesse de Marmont puis Jean-Andoche Junot pour les troupes illyriennes
Jean-Louis Toussaint Minot (Régiment albanais)
Nicolas Schmitz (Régiment d'Illyrie)
Commandant historique Napoléon Ier

Les troupes balkaniques des armées napoléoniennes constituent un ensemble d'unités militaires qui servirent au sein de l'armée napoléonienne et qui furent levées dans la région des Balkans et en Grèce insulaire.

Présence et influence françaises dans les Balkans[modifier | modifier le code]

« L'Illyrie ressuscitée » d'après le peintre slovène Janez Krstnik Scherer (1858).

À la suite de la victorieuse campagne d'Autriche de 1805, Napoléon impose la paix à l'empereur d'Autriche par le traité de Presbourg. Son empire est amputé de Venise ainsi que de ses dépendances d’Istrie et de Dalmatie, cette dernière et les Bouches de Kotor passant sous la protection du royaume d'Italie. L'Autriche conserve cependant Trieste.

La remise des provinces cédées à l’Italie devait s’effectuer du au . Cependant, les Russes, à qui les Autrichiens avaient laissé le contrôle de la province, avaient pris possession de tous les forts des Bouches de Kotor, sans manifester l'intention de respecter les accords passés. La situation s'enlisant, Napoléon crée, le , avec les troupes initialement chargées de l'occupation, l’Armée de Dalmatie sous les ordres du général Molitor avec pour mission de reprendre au plus vite la province aux Russes. C'est le début de la campagne de Dalmatie marquée par le difficile siège de Raguse et la victoire de Castel-Nuevo et sanctionnée par le traité de Tilsit signé le , entre la France et la Russie, par lequel les Bouches de Kotor sont finalement livrées aux troupes françaises.

Soucieux de venger sa défaite d'Austerlitz qui marque la fin de la guerre en 1805, l'empire d'Autriche, allié au Royaume-Uni, au royaume de Sicile et au royaume de Sardaigne au sein de la Cinquième Coalition, reprend les hostilités avec l'empire français en avril 1809. S'ouvre alors la campagne d'Allemagne et d'Autriche qui verra une nouvelle défaite des adversaires de Napoléon et se conclura par le traité de Schönbrunn () qui consacre la cession de Trieste et de la Dalmatie à la France. Ces territoires anciennement autrichiens de la côte dalmate ainsi que la république de Raguse conquise en 1806 seront regroupés au sein des Provinces illyriennes sous gouvernorat français.

Les « colonies militaires » en Illyrie[modifier | modifier le code]

Régiments des Provinces illyriennes[modifier | modifier le code]

Les Provinces illyriennes - qui regroupaient des zones aujourd'hui autrichiennes, croates, italiennes et slovènes - étaient constituées par un ensemble de territoires pris sur l'empire d'Autriche, occupés entre 1805 et 1806 puis annexés par le Premier Empire français en 1809. Elles furent reconquises par l'Empire autrichien en 1813.

Régiment d'Illyrie[modifier | modifier le code]

Le régiment d'Illyrie est un régiment d'infanterie levé en 1810 et dissous le . Il prit part aux capagnes de Russie de 1812 et d'Allemagne en 1813

Régiments croates[modifier | modifier le code]

République septinsulaire[modifier | modifier le code]

Bataillon septinsulaire[modifier | modifier le code]

Un bataillon septinsulaire fut créé le et dissous en 1812 devant son peu de combativité face aux Britanniques

Sapeurs ioniens et autres unités[modifier | modifier le code]

Ce petit corps a été créé en 1812 avec les éléments du bataillon septinsulaire. Ces Ioniens ne viennent pas de l’ancienne Ionie (côte occidentale de l’Asie mineure), mais des îles Ioniennes, relevant de l’Empire de 1807 à 1809. D’autres unités ont été formées dans l’archipel (qui comprend l’île natale d’Ulysse, Ithaque), comme l’artillerie septinsulaire, les chasseurs à cheval ioniens, les gendarmes septinsulaires et les vétérans ioniens.

Régiment albanais[modifier | modifier le code]

Type de combattant souliote dont la tenue traditionnelle inspirera l'uniforme du régiment albanais.

Pandours[modifier | modifier le code]

Les pandours sont des cavaliers des Balkans.

  • Pandours dalmates ou de Raguse
  • Pandours albanais (un escadron de 360 hommes)

Références[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Histoire contemporaine des Balkans[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Auguste Boppe et Nicole Pappas Oglou, « Sur les Chasseurs d'Orient », Carnet de la Sabretache, Paris, Berger-Levrault, vol. 7, no 73,‎ , p. 655-8 (ISSN 1162-4973, lire en ligne, consulté le )
  • Auguste Boppe, « Le Colonel Nicole Papas Oglou et le bataillon des Chasseurs d' Orient », Carnet de la Sabretache,‎ en deux parties, commençant page 13 puis page 112
  • Auguste Boppe: Le Régiment albanais (1807-1814), Paris 1902
  • Auguste Boppe:L'Albanie et Napoléon, Paris 1914
  • Eugène Fieffé, Histoire des troupes Étrangères Au service de France: depuis Leur origine jusqu'à nos jours, et de Tous les régiments Levés Dans Les Pays conquis sous la Première République et l'Empire.
  • Jean Savant: Napoléon et les Grecs. Sous les Aigles impériales, Nouvelles Éditions Latine 1916 extraits
  • (en) Vladimir Brnardic (ill. Darko Pavlovic), Napoleon's Balkan Troops, Osprey Publishing, coll. « Men-At-Arms » (no 410), , 48 p. (ISBN 978-1-84176-700-0, lire en ligne).
  • (el) Paschalis M. Kitromilides: I Galiki Espanastasi kai i Notioanatoliki Evropi (La Révolution française et l'Europe du Sud-Est), Athènes 1990

Liens externes[modifier | modifier le code]