Trophos

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Trophos
Création 21 décembre 1998
Forme juridique SA à directoire
Siège social Marseille
Drapeau de la France France
Direction Peter Kolar
Actionnaires Roche (100 %)
Activité Recherche-développement en biotechnologie
Produits Oléxosime
SIREN 421326117[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web http://www.trophos.com/

Chiffre d'affaires 0 en 2017

Trophos est une startup biopharmaceutique dont le siège est situé à Marseille. Elle est spécialisée dans le criblage à haut débit des molécules sur des systèmes cellulaires[2], afin de concevoir et développer des molécules thérapeutiques pour le traitement de maladies neurodégénératives dont la sclérose latérale amyotrophique (maladie de Charcot), l'amyotrophie spinale infantile et la maladie d'Alzheimer, ainsi que l'ischémie cardiaque[3],[4].

En 2015, son produit candidat phare, Olésoxime, fait l'objet d'un achat conditionnel par Roche, mais en 2018, l'entreprise annonce l'arrêt du développement du produit à la suite d'essais cliniques peu concluants[5].

Historique[modifier | modifier le code]

Création[modifier | modifier le code]

Créée le à Marseille avec un capital de 250 000 francs (38 000 euros)[2],[6], Trophos est un spin-off du laboratoire de recherche CNRS/ Université de la Méditerranée et de Luminy[7]. La société a été fondée par deux entrepreneurs, Antoine Béret et Michel Delaage, et trois chercheurs, Christopher Henderson, Jean-Louis Kraus et Olivier Pourquié[2],[6],[8],[9].

Levée de fonds[modifier | modifier le code]

En 2001, un premier tour de table et une levée de 5,2 millions d'euros sont menés[10]. Un premier programme de recherches est financé par l'association française contre les myopathies (AFM) à hauteur de 20 millions de francs (3,05 millions d'euros). Deux ans plus tard, un second tour de table et une levée de 6,4 millions d'euros sont menés[10]. Un deuxième programme de recherche est financé par l'AFM à hauteur de 3,4 millions d'euros.

En 2005, un essai clinique permet de tester une famille de molécules lipidiques dont dérivera l'Oléxosime. La société a levé depuis sa création 11,4 millions d'euros. En 2007, un troisième tour de table et une levée de 14,5 millions d'euros sont réalisés. Un quatrième programme de recherche est financé par l'AFM à hauteur de 5 millions d'euros. La société a levé depuis sa création 43,5 millions d'euros dont 26,5 millions de capital.

Accord avec Actelion[modifier | modifier le code]

Un accord est passé entre Actelion et Trophos pour une option d'acquisition à 125-195 millions d'euros de Trophos en 2010. La société subit son premier plan social. L'année suivante, à la suite des résultats négatifs de l'Olésoxime en étude clinique de phase III pour le traitement de la sclérose latérale amyotrophique, Actelion ne prend pas son option[11],[12].

Rachat par Roche[modifier | modifier le code]

En 2012, un second plan social touche la startup. Les résultats prometteurs de l'Olésoxime (TRO 19 622) en étude clinique de phase II en 2014 permettent l'année suivante un rachat par Roche pour une promesse de 470 millions d'euros[13].

Début 2015 Roche prend une participation majoritaire[14] pour un montant de 700 millions d'euros[15],[16].

En 2018, Roche annonce l’arrêt du développement du produit à la suite d"essais cliniques peu concluants[5].

Financement[modifier | modifier le code]

Au début de 2015, le financement total de Trophos avoisinait 100 millions d'euros dont 40 millions de capital risque.

Avant l'acquisition par Roche à hauteur de 100%, le capital se repartissait entre[7],[13],[9],[17] :

  • un Consortium de fonds d'investissements composé de ACG Management (ex Viveris Management) (19%), Turenne Capital (17,5 %), Vesale Partners (16 %), OTC Agregator (depuis 2007) (11  %), Amundi Private Equity Funds, Sofipaca. Certains investisseurs s'étaient retirés b: CM-CIC Capital Privé et Sofimac ;
  • l'AFM-Téléthon (9%) ;
  • une soixantaine d’employés, proches et fondateurs (21%).

Autres Financements :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Sirene, (base de données)Voir et modifier les données sur Wikidata
  2. a b et c Nicolas Chevassus-au-Louis, « Trophos, pari risqué sur l'apoptose », La Recherche, no 343,‎ , p. 60 (lire en ligne)
  3. Catherine Ducruet, « Un nouveau pas vient-il d'être franchi pour traiter la maladie d'Alzheimer ? », Les Echos,‎ (lire en ligne)
  4. (en) « US Patent Awarded for TRO40303 », sur dddmag.com, Drug Discovery and Development mag, (consulté le )
  5. a et b (en) « Roche Halts Development of SMA Candidate Olesoxime », Genetic Engineering and Biotechnology News,‎ (lire en ligne)
  6. a b et c [1] sur Amyotrophie Spinale
  7. a et b [2] sur MeridienMag
  8. [3] sur L'Express
  9. a et b Trophos sur La lettre économique et politique de PACA
  10. a et b Marion Kindermans, « Trophos aura une molécule en développement clinique dès l'année prochaine », Les Echos,‎ (lire en ligne)
  11. (en)[4] sur The PharmaLetter
  12. (en)[5] sur PharmaTimes
  13. a et b « Trophos séduit Roche », Corporate Finance News,‎ (lire en ligne)
  14. « Roche met la main sur la biotech marseillaise Trophos », sur La Tribune (consulté le )
  15. « La start-up qui valait trois Téléthon », sur FIGARO, (consulté le )
  16. « Trophos, pépite marseillaise de biotechnologies à la vie mouvementée », sur LExpansion.com, (consulté le )
  17. Catherine Ducruet et Paul Molga, « Roche met la main sur une biotech française », Les Echos,‎ (lire en ligne)