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Traité de Tirana (1915)

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Le Traité de Tirana est un accord conclu entre le gouvernement royal serbe et le gouvernement albanais établi à Durrës le .

Alliance avec la Serbie

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Le , Essad Pacha Toptani, premier ministre d'un gouvernement installé à Durrës signe avec le président du conseil serbe, Nikola Pašić, un premier traité, liant fortement l'Albanie, alors tout juste indépendante, à la Serbie[1].

Ce traité place la principauté sous influence serbe : en effet, le gouvernement d'Essad Pacha accorde à la Serbie, en dépit de l'égalité formelle entre les signataires, une influence prépondérante en Albanie ; en effet, des institutions, une force de police et une politique économique et commerciale communes doivent être mises en place[2].

Intervention serbe en Albanie

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Le , Le gouvernement de Belgrade détache une force de 20 000 soldats pour assurer son influence en Albanie, alors en proie à l'anarchie[3]. En effet, le gouvernement serbe redoute non seulement la chute du gouvernement d'Essad Pacha, avec lequel a été conclu l'accord du , mais aussi une insurrection albanaise généralisée sur les arrières des armées serbes déployées face à la double monarchie[4].

Cette armée parvient à Tirana le suivant[3], brisant rapidement la résistance des révoltés traditionalistes, encouragés par les Ottomans et financés par la double monarchie[4].

Dans les jours qui suivent, les unités serbes prennent le contrôle du centre du pays, tandis que des troupes monténégrines s'emparent de Scutari[N 1],[5].

Cette intervention tente de mettre un terme à l'insécurité qui règne le long de la frontière entre les deux deux monarchies balkaniques ; ces troubles, récurrents depuis la fin de la deuxième guerre balkanique, sont encouragés en financés en sous-main par les représentants de la double monarchie sur place[6].

Le traité est signé le , par Ljubomir Jovanović, ministre de l'intérieur serbe, et Essad Pacha Toptani, chef de faction albanaise à la tête d'un gouvernement établi à Durrës[3].

Termes de l'accord

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Le traité confirme les accords conclus le entre Essad Pacha Toptani et le gouvernement serbe[1].

Le traité permet ainsi à la Serbie, dans le cadre d'une alliance militaire avec un gouvernement albanais, de mener des opérations militaires dans la principauté, à l'appel du gouvernement de Pacha Toptani[1].

Réactions alliées

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Après la signature

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Notes et références

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  1. En 1913, la question de l'évacuation de Scutari par les troupes du roi Nicolas avait tenu l'Europe en haleine pendant plusieurs mois.

Références

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  1. a b et c Le Moal 2008, p. 78.
  2. Bataković 2012, p. 175, note 16.
  3. a b et c Le Moal 2008, p. 79.
  4. a et b Bataković 2012, p. 177.
  5. Popescu 2004, p. 78.
  6. Bataković 2012, p. 174.

Bibliographie

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  • Dušan T. Bataković, « Ahmed Bey Zogou et la Serbie Une coopération inachevée (1914-1916) », Balcanica, no XLIII,‎ , p. 169-190 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Frédéric Le Moal, La Serbie du martyre à la victoire. 1914-1918, Paris, Éditions SOTECA, 14-18 Éditions, coll. « Les Nations dans la Grande Guerre », , 257 p. (ISBN 978-2-9163-8518-1). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Stefan Popescu, « Les Français et la République de Kortcha. (1916-1920) », Guerres mondiales et conflits contemporains, vol. 1, no 213,‎ , p. 77-87 (DOI 10.3917/gmcc.213.0077, lire en ligne Inscription nécessaire). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Liens internes

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Liens externes

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