Aller au contenu

Toussaint Rose

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 14 novembre 2018 à 10:22 et modifiée en dernier par Pautard (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Toussaint Rose
Portrait de Toussaint Rose, par François de Troy (Versailles).
Fonctions
Fauteuil 2 de l'Académie française
-
Fauteuil 2 de l'Académie française
-
Président
Chambre des comptes de Paris
à partir de
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 89 ans)
Paris (France)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Autres informations
Propriétaire de
Château de Coye-la-Forêt (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de

Toussaint Rose, marquis de Coye, né à Provins le et mort à Paris le , est un magistrat français. Il fut président de la Chambre des comptes de Paris, secrétaire de Mazarin puis de Louis XIV avant d'être élu à l'Académie française en 1675 au fauteuil 2.

Biographie

Comme « secrétaire de la plume » il était chargé de signer à la place du Roi des documents officiels. Il savait tellement bien imiter la signature de Louis XIV que certains autographes du grand Roi pourraient être contestés. Il fut nommé président de la Chambre des comptes de Paris en 1661.

C’est grâce à son intervention auprès du roi que fut rendue l’ordonnance de 1667, en vertu de laquelle l’Académie dut être reçue avec les cours supérieures. Ce fut sûrement la raison pour laquelle il devint académicien, car il n’avait rien publié lorsqu’il fut admis le en remplacement de Conrart et reçu le par Régnier-Desmarais. Il fut du parti des anciens, et lorsqu’il s’agit de remplacer Colbert, il soutint la candidature de Boileau contre celle de La Fontaine ; il prononça des harangues académiques, fit un discours au roi, en 1679, sur la paix, et fut un des six premiers académiciens admis aux spectacles de la cour.

En 1684, le roi lui a donné une charge de conseiller président en la Chambre des comptes de Paris en remplacement du président Louis Bétault[1]. Cette nomination a été enregistrée immédiatement malgré les observations des officiers de la Chambre.

Il épousa Madeleine de Villiers, fille de Claude, avocat au parlement de Paris, et de Mlle Rayer. Le gendre de son fils Louis, le président Antoine Portail fut également, sans grand titres littéraires, membre de l'Académie française

Description par Saint-Simon

Le duc de Saint-Simon, tout en racontant dans ses mémoires plusieurs anecdotes plaisantes à son sujet, en brosse le portrait  :

"Rose était un petit homme ni gras ni maigre avec un assez beau visage, une physionomie fine, des yeux perçants et pétillants d'esprit, un petit manteau, une calotte de satin sur ses cheveux presque blancs, un petit rabat uni presque d'abbé, et toujours son mouchoir entre son habit et sa veste : il disait qu'il état là plus près de son nez. Il m'avait pris en amitié, se moquait très librement des princes étrangers, de leurs rangs, de leurs prétentions, et appelait toujours les ducs avec qui il était familier : Votre Altesse Ducale ; c'était pour rire des ces autres prétendues Altesses. Il était extrêmement propre et gaillard, et plein de sens jusqu'à la fin. C'était une sorte de personnage."

Iconographie

Le portrait de Toussaint Rose par François de Troy, qui fait partie des collections du musée Carnavalet (E. 5037) est déposé au château de Versailles.

Notes et références

  1. Une charge de président était estimée près de 300 000 livres.

Annexes

Bibliographie

  • Marc de Villiers Du Terrage, Un secrétaire de Louis XIV, Toussaint Rose, Marquis de Coye, président de la Chambre des comptes, membre de l'Académie française, Paris : May et Motteroz, 1891 ; In-16, 144 p., portrait, avec fac-similé, tableau généalogique (lire en ligne)
  • Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon, Mémoires, plusieurs références

Liens externes