Tour romane de Neder-Heembeek

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Tour romane de Neder-Heembeek
Tour subsistante de l'ancienne église.
Tour subsistante de l'ancienne église.
Présentation
Type Clocher-tour (ancienne église)
Style dominant Architecture romane
Protection 1997
Géographie
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Région de Bruxelles-Capitale
Ville Bruxelles
Coordonnées 50° 53′ 43″ nord, 4° 23′ 43″ est

Carte

La tour romane de Neder-Heembeek est le dernier vestige de l'église Saint-Pierre[1] de Neder-Heembeek, un des deux villages composant Neder-Over-Heembeek, section de la ville belge de Bruxelles.

Historique[modifier | modifier le code]

La tour romane de l'ancienne église Saint-Pierre remonte à la fin du XIe siècle : elle aurait eu une fonction de refuge pour les habitants du village[2].

L'église adjointe à la tour fut reconstruite à plusieurs reprises. La dernière construction, qui datait de 1860, fut détruite par un incendie provoqué par la foudre en 1932[2].

La tour fut restaurée durant les années 1960 par Jean Rombaux, architecte de la Ville de Bruxelles[3].

Elle fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le [3].

Base des murs de l'abside carrée de l'église disparue.

Architecture[modifier | modifier le code]

Le sommet de la tour.

La tour est édifiée en moellon de grès provenant probablement des carrières locales[2]. Reposant sur un soubassement en saillie, le rez-de-chaussée présente sur sa face occidentale deux baies cintrées murées qui correspondent à l'ancienne entrée de l'église et à une fenêtre, visibles sur les photographies anciennes et condamnées lors de la restauration de Rombaux. Ce niveau présente des chaînages d'angle ainsi que des ouvertures en forme de meurtrière.

Séparé du rez-de-chaussée par un cordon de pierre de couleur légèrement différente, le premier étage de la tour présente à sa base de petites ouvertures dont l'une, sur la face nord, est encadrée de sculptures romanes dont un visage. La partie supérieure du premier étage est percée de baies géminées séparées par une colonnette à chapiteau cubique.

Le dernier étage de la tour est percé sur chacune de ses faces d'une grande baie campanaire pourvue de deux abat-sons, ainsi que de quatre petites ouvertures carrées, semblables à des trous de boulin (trous destinés à ancrer les échafaudages).

Les niveaux supérieurs de la tour portent de nombreuses ancres de façade de grande taille, en forme de barre, de Y ou de S.

La face orientale de la tour porte encore les cicatrices de la destruction de l'église disparue. De l'église de 1860, qui était probablement de style néoclassique, subsistent sur les côtés deux colonnes de briques et deux fragments de murs. La communication entre la nef et la tour a été murée et une porte a été aménagée à la base de cette face orientale.

À l'est de la tour romane, on peut encore apercevoir la base des murs de la nef, des collatéraux et de l'abside carrée de l'église disparue.

Carte de Ferraris et tableaux[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Neder-Over-Heembeek, ancienne commune, dans : Dictionnaire d'Histoire de Bruxelles, Collection Dictionnaires, Éditions Proposon Bruxelles, 2013, pp. 577.
  2. a b et c Promenades bruxelloises, Neder-Over-Heembeek, Ville de Bruxelles, 2009, p.10
  3. a et b Brochure des journées du patrimoine 2011 de la Région de Bruxelles-Capitale, p.86

Articles connexes[modifier | modifier le code]