Timočka Krajina

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Situation de la Timočka Krajina en Serbie centrale
Monument aux participants de la rébellion de Timočka, Zaječar, d'Antun Augustinčić

La Timočka Krajina, en serbe cyrillique Тимочка Крајина, est une région géographique située à l'est de la Serbie. Selon le recensement de 2002, la Timočka Krajina comptait 284 112 habitants[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le nom de Timočka Krajina signifiant en serbe la « marche-frontière du Timok » provient du grec byzantin Timachion (νομός Τιμαχιών) signifiant « district des Timochènes », évocation des habitants du bassin du Timakhos (Timok) : le mot slave krajina (aussi à l'origine du nom de l'Ukraine) a pu être germanisé en Krain (notamment sur les cartes des Habsbourg) et de là, francisé en Carniole (notamment sur les cartes napoléoniennes), d'où l'expression de Carniole serbe ou Carniole des Portes de fer. Aujourd'hui en Serbie le nom de krajina désigne la proximité des frontières serbes avec la Roumanie et la Bulgarie. La région est aussi appelée Тимошко (Timochko) en bulgare, tsara Timocenirlu en valaque et valea Timocului en roumain.

Entre 1918 et 1922, la région était divisée entre deux districts du royaume des Serbes, Croates et Slovènes : au Nord-Est le district de la Krajina, chef-lieu Negotin, et au Sud-Ouest le district du Timok, chef-lieu Zaječar. En 1922, ces deux districts furent réunis dans l'oblast du Timok, avec comme capitale Zaječar ; ce district exista jusqu'en 1929, date à laquelle il fut intégré dans la banovine de la Morava nouvellement formée, avec comme capitale la ville de Niš. Aujourd'hui, la région est de nouveau partagée entre deux districts : le district de Bor, avec comme centre administratif la ville de Bor, et le district de Zaječar, avec comme centre administratif la ville de Zaječar.

Géographie[modifier | modifier le code]

La Timočka Krajina comprend les huit municipalités suivantes :

La principale ville de la région est Zaječar.

Langues (2002)[modifier | modifier le code]

Traditionnellement, les habitants Serbes de la Timočka Krajina parlent le torlakien, dialecte des langues slaves méridionales qui leur permet de pratiquer aussi bien le serbe standard que le bulgare, tandis que les habitants Romanophones se partagent entre deux dialectes est-romans, l'aroumain et le roumain : les locuteurs du premier, nommés Vlaši (en serbe Влаши) sont comptés comme « Serbes de langue valaque » tandis que les locuteurs du second, appelés Vlasi (en serbe Власи) sont comptés comme « Minorité roumaine de Serbie »[3]. Avec la scolarisation, tous parlent également et couramment le serbe, non sans garder des termes romans dans leur lexique local[4]. Le , sur les 243 148 Serbes[1], environ 141 000 soit 58 % ont déclaré être d'origine valaque[5].

Religion[modifier | modifier le code]

La religion presque exclusive de la région est le christianisme orthodoxe, sous l'obédience de l'Église orthodoxe serbe (patriarcat de Belgrade).

Économie[modifier | modifier le code]

La région est riche en cuivre et en or, surtout autour de Bor et de Majdanpek.

Galerie de photographies[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Bureau des statistiques de la République de Serbie »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  2. Књига 1, Становништво, национална или етничка припадност, подаци по насељима, Републички завод за статистику, Београд, фебруар 2003, (ISBN 86-84433-00-9)
  3. (sr + en) « Demokratski pokret Rumuna Srbije », sur mpalsg.sr.gov.yu, Site du Ministère serbe de l'administration publique et de l'autonomie locale (consulté le ).
  4. Thierry Mudry Guerre de religions dans les Balkans éditions Ellipses 2005 (ISBN 2-7298-1404-3), pages 110 et 111.
  5. Reconnaissance des langues usuelles sur la base du recensement serbe de 2002 sur Official Results of Serbian Census 2002–Population by language, et Comunitatea Românilor din Serbia, Raport de activitate, Vršac, 28.02.2009.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]