Thom Wilson

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Thom Wilson
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Genre artistique

Thom Wilson (... - 08/02/2015) est un ingénieur du son et réalisateur artistique américain[1],[2]

Carrière[modifier | modifier le code]

Le magazine Rolling Stone lui attribue une carrière impressionnante[3] qui s'étend depuis les années 1970 jusqu'au début des années 2000.

Ses débuts à Los Angeles - de l'enregistrement soft rock[modifier | modifier le code]

Arrivé à Los Angeles dans le milieu des années 1970 sous le nom de Tom Wilson, il fit rajouter un "h" à son prénom pour éviter la confusion avec un autre producteur musical homonyme, Tom Wilson, connu et renommé pour ses travaux avec Bob Dylan et Simon & Garfunkel, notamment[4].

Désormais différencié de son homonyme, Thom Wilson commence sa carrière en tant qu'ingénieur du son et travaillera sur des sessions enregistrements pour des artistes tels que Barbara Streisand, Rufus, Ringo Starr, Burton Cummings, Seals and Crofts, essentiellement dans un genre soft rock.

La réalisation artistiques et une référence dans le punk rock californien des années 1980[modifier | modifier le code]

Souhaitant monter en compétences, il devient réalisateur artistique, un métier qui se distingue de l'aspect technique du travail d'ingénieur du son, par un travail d'accompagnement des musiciens, dans leurs choix d'arrangements et de développement de leurs chansons. Il accepte alors sa première mission pour le label Bomp! à Los Angeles et produit l'album Disconnected de Stiv Bators, sorti en 1981. L'album est dans un style garage rock agressif avec des influences pop et punk[4].

C’est alors que commence une période où il devient progressivement une référence pour la production de musique punk rock. En 1981, il produit avec le musicien Mike Patton, le premier album du groupe punk rock the Adolescents, sur demande d’une ancienne employée du label Bomp! qui venait de les signer sur son label Frontier Records. L’enregistrement se réalise dans un contexte tumultueux, compte tenu d’un budget limité et d’une attitude rebelle de la part des jeunes musiciens du groupe. Thom Wilson finit par gagner leur respect du fait de ses connaissances techniques et d’une attitude avenante. Ils produisent ensemble un album notoire dans le rock hardcore punk du comté d’Orange en Californie.  L’album sera distribué partout aux États-Unis et réalisera un record de ventes pour le genre avec plus de 10 000 unités vendues[5],[4].

Vient ensuite un autre projet pour ce même label, aussi en 1981,  avec le groupe punk T.S.O.L. pour l’album Dance With Me. Le groupe est réputé sauvage, voire parfois violent, mais Thom Wilson décide d’aller au-delà de son appréhension. Il connaitra avec eux des projets fructueux et d’autres abandonnés en cours de route, mais gagnera , là-aussi, le respect du groupe pour son expertise technique et son attitude confiante[4]. Deux albums et un EP seront produits avec ce groupe à cette époque.

Cette collaboration avec T.S.O.L conduira Thom Wilson à travailler sur d'autres réalisations avec de nombreuses formations punk rock telles que The Vandals, The Dead Kennedys, Bad Religion, D.O.A, The Joykiller, Social Distortion, The Vandals, The Offspring, Christian Death.

« En 1982, alors que je démarrais à peine dans le métier, Thom Wilson était le gars que tous les groupes de la scène s'arrachaient. Il était le professionnel parmi nous qui adorait la musique punk et qui prenait les gars sous son aile pour les aider à sonner bien [6],[7]. »

— Brett Gurewitz du label Epitaph


Pendant cette période aussi, il continue comme ingénieur du son dans la musique pop grand public. Il travaille de longs mois en 1983 sur l'enregistrement de la bande originale du film Flashdance, notamment le tube Maniac de Michael Sembello. Il office aussi comme ingénieur du son pour une session pour la star-en-devenir Madonna, pour l'enregistrement de Crazy For You qui deviendra un titre à succès de la bande originale du film Vision Quest[4].

Au milieu des années 1980, les projets musicaux deviennent plus rares, et Thom Wilson décide en 1987 de proposer ses services pour des émissions de télévision. Il s'occupe de production sonore pour les prestations des invités musicaux du « Joan Rivers Show ». Ce travail le conduit à d'autres projets sonores pour plusieurs saisons de séries de télévision comme Campus Show, Roseanne, Une maman formidable[4].

La collaboration avec The Offspring et la renommée de l'album Smash[modifier | modifier le code]

La rencontre avec The Offspring se déroule en 1989. Le groupe est à la recherche d'un réalisateur artistique pour son premier opus et arrive à convaincre Thom Wilson de travailler avec eux. Wilson produit les trois premiers albums du groupe The Offspring , tels que The Offspring (1989), Ignition (1992) et leur disque record Smash (1994). Il a produit aussi leur single Baghdad en 1991[4].

« [En tant que réalisateur artistique], je considère qu´un disque est le fruit du groupe, et que mon rôle a été de l'aider à faire ressortir l'essence du son projet musical. Je me sens comme un artiste ayant collaboré à l’œuvre. J'agis aussi comme un avocat pour l'auditeur. Je prends sa défense [d'une certaine manière], et je dirige [les sessions d'enregistrement] afin que le résultat soit agréable à l'écoute[8],[9]. »

— Thom Wilson


Les années 2000[modifier | modifier le code]

Wilson décède le [3].

Discographie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Thom Wilson, IMDB », IMDB, (consulté le )
  2. « The Offspring Producer Thom Wilson Dies », sur Loudwire (consulté le )
  3. a et b Kory Grow, « Thom Wilson, Offspring and Dead Kennedys Producer, Dead », sur Rollingstone.com, (consulté le )
  4. a b c d e f et g (en) Mike Boehm, « Helping Make Offspring a Smash », Los Angeles Times,‎ (lire en ligne)
  5. (en) The Adolescents - Adolescents | Songs, Reviews, Credits | AllMusic (lire en ligne)
  6. (en) “In ’82, when I was just getting started, Thom Wilson was a guy all the bands in the scene looked up to. He was the pro in our midst who loved punk and was willing to take kids under his wing to help them sound great.”
  7. (en) Kory Grow, « Thom Wilson, Offspring and Dead Kennedys Producer, Dead », RollingStone,‎ (lire en ligne).
  8. (en) “There’s a fine line where ultimately they are the artists’ records, and I see myself as a collaborative artist working with them to bring out the essence of what they’re doing. But I’m also an advocate for the listener. I speak up for the listener, and steer things in a way that’s going to make it accessible to the listener.”
  9. (en) Mike Boehm, « Helping Make Offspring a Smash », Los Angeles Times,‎ (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]