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Théophile Ferré

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Théophile Ferré
Théophile Ferré
(Portrait par Félix Vallotton
paru dans La Revue blanche en 1897).

Théophile Ferré, né à Paris le et mort exécuté à Satory près de Versailles en novembre 1871 est une personnalité de la Commune de Paris.

Biographie

Clerc d'avoué, militant blanquiste, il est condamné à quatre reprises sous le Second Empire pour ses opinions politiques. Impliqué dans le procès des blanquistes de juillet-août 1870, il est acquitté faute de preuves, mais se fait expulser du tribunal de Blois pour insultes à la Haute Cour.

Après la proclamation de la République, le 4 septembre 1870, il collabore à La Patrie en danger journal d'Auguste Blanqui. Membre du 152e bataillon de la Garde nationale (Montmartre), il est délégué au Comité central républicain des Vingt arrondissements, ainsi que membre du Comité de vigilance de Montmartre, aux côtés de Louise Michel, Paule Minck, etc. Il dirige la défense des canons de la Garde nationale qui sert de prétexte au soulèvement du 18 mars 1871 et propose de marcher immédiatement sur Versailles où se trouvent l'Assemblée nationale et le gouvernement d'Adolphe Thiers.

Le 26 mars, il est élu au Conseil de la Commune par le XVIIIe arrondissement. Il siège à la commission de Sûreté générale, dont il démissionne le 24 avril, mais est immédiatement réélu. Le 1er mai, il est nommé substitut du procureur de la Commune et le 13 mai délégué à la Sûreté générale. Il vote pour la création du Comité de Salut public. Le 24 mai, il donne son consentement pour l'exécution des otages, parmi lesquels se trouve l'archevêque de Paris Georges Darboy. Lors de son procès pour avoir participé à la Commune, on veut lui faire également endosser la responsabilité de l'ordre d'incendie du Ministère des Finances, ce qui se révèle inexact. Au cours de ce procès, Ferré refuse de se défendre. Cependant, accablé de calomnies, il rédige une lettre dans laquelle il se défend, mais que le tribunal ne lui permettra pas de lire. Il est condamné à mort le 2 septembre 1871 et exécuté, en même temps que Louis Rossel et le sergent Pierre Bourgeois au camp de Satory à Versailles le 28 novembre.

Sa tombe se trouve au cimetière de Levallois-Perret à proximité de celle de Louise Michel.

Sources

  • Bernard Noël, Dictionnaire de la Commune de Paris, Flammarion, collection Champs, 1978

Articles connexes

Lien externe