Takuma Nishimura

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Takuma Nishimura
Takuma Nishimura

Naissance
Fukuoka, Japon
Décès (à 51 ans)
Manus
Origine Drapeau du Japon Japon
Arme Armée impériale japonaise
Grade Général
Années de service 19201945
Commandement l'Armée du Guandong
Conflits Seconde Guerre mondiale
Faits d'armes Invasion japonaise de l'Indochine

Takuma Nishimura (en japonais : 西村 琢磨) est un général japonais durant la Seconde Guerre mondiale, né le à Fukuoka au Japon et mort le à Manus.

Biographie[modifier | modifier le code]

Nishimura est diplômé de l'Académie impériale japonaise en 1910, et étudie ensuite à l'École de génie de l'armée. Il est diplômé en 1920. Il sert ensuite divers postes administratifs au sein de l'état-major impérial japonais de l'armée.

Nishimura sert de juge qui préside la cour martiale contre des officiers responsables de l'assassinat du Premier ministre Tsuyoshi Inukai en 1932. Les défendeurs ont tous reçu des peines légères[1].

De 1936-1938, Nishimura est commandant du 9e régiment d'infanterie, et de 1938 à 1939 commandant de la 1re Brigade d'artillerie de campagne lourde. Il devient chef d'état-major de l'armée de l'Est de 1939 à 1940.

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Promu au grade de général en 1940, Nishimura devient commandant de l'armée expéditionnaire d'Indochine durant l'invasion de l'Indochine française en 1940. Nishimura est promu au grade de lieutenant général en 1941.

Durant l'année 1941, Nishimura commande le 21 Brigade, puis la division de la Garde Impériale au cours de la campagne de Malaisie. Au cours de la bataille de Muar, les Gardes Impériaux tuent 155 prisonniers australiens et indiens, dans un événement connu sous le nom de massacre de Parit Sulong (en)[2].

Nishimura était lui-même souvent en contradiction avec le commandant de la 25e Armée, le général Tomoyuki Yamashita, à des moments sa conduite semblait délibérément insultante. En conséquence, sa division a été refusée de citation de victoire de l'Empereur, et il a été rappelé au Japon et forcé de se retirer en .

De à , Nishimura est gouverneur de l'état en Birmanie du Nord. En , Nishimura est nommé gouverneur militaire japonais à Sumatra, un poste qu'il occupe jusqu'à la fin de la guerre.

Crimes contre l'humanité[modifier | modifier le code]

À la fin de la guerre, Nishimura est jugé par un tribunal militaire britannique à Singapour pour les événements liés au massacre de Sook Ching. Il a été reconnu coupable de crimes de guerre, et a été condamné à la prison à vie. Il a servi quatre ans à Singapour avant d'être renvoyé à Tokyo pour achever sa peine.

Durant son rapatriement au Japon, Nishimura est enlevé de force sur un navire à Hong Kong par la police militaire australienne et traduit plus tard devant un tribunal militaire australien sur l'île de Manus où il a été jugé pour le massacre de Parit Sulong. La preuve a été présentée indiquant que Nishimura avait ordonné les tirs et la destruction des corps. Nishimura a été reconnu coupable et a été exécuté par pendaison le .

En 1996, un journaliste australien, Ian Ward, conteste la neutralité du tribunal et a démontré au procureur de l'armée australienne, que le capitaine James Gowing Godwin (en), un ancien pilote, qui avait été maltraité comme prisonnier de guerre à Sumatra, avait manipulé la preuve quant à l'implication de Nishimura. Ward a également affirmé que Godwin n'a pris aucune mesure sur le témoignage du lieutenant Fujita Seizaburo, qui aurait déclaré qu'il était responsable du massacre Parit Sulong. Fujita n'a pas été inculpé et son sort reste inconnu[3],[4].

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ammenthorp, The Generals of World War II
  2. Budge, The Pacific War Online Encyclopedia
  3. See: Ian Ward, Snaring the Other Tiger (Media Masters Publishers, Singapore, 1996)
  4. Watt, Lawrence. "Godwin, James Gowing 1923–1995". Dictionary of New Zealand Biography. Ministry for Culture and Heritage. Retrieved 10 April 2011.