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Syndrome de déhiscence du canal semi-circulaire supérieur

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Syndrome de déhiscence du canal semi-circulaire supérieur

Traitement
Spécialité NeurologieVoir et modifier les données sur Wikidata
Classification et ressources externes
CIM-10 H83.8
CIM-9 386.8Voir et modifier les données sur Wikidata
eMedicine 857914
MeSH D000084322

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Le syndrome de déhiscence du canal semi-circulaire supérieur est un syndrome rare qui a été décrit pour la première fois par le chirurgien américain Lloyd B. Minor (en) de l'Université Johns-Hopkins à Baltimore en [1],[2]. On utilise de ce fait également le terme d'« oreille de Minor »[3].

Physiopathologie

La lésion à l'origine du syndrome de déhiscence du canal semi-circulaire supérieur est un défaut de couverture du canal semi-circulaire supérieur par l'os temporal à l'origine d'un phénomène de « troisième fenêtre »[3],[2]. La fenêtre ainsi créée permet à l'onde acoustique transmise par voie aérienne de se propager dans le labyrinthe au lieu de la cochlée expliquant ainsi la surdité[2]. À l'inverse, la troisième fenêtre permet à l'onde acoustique transmise par voie osseuse de gagner le labyrinthe ce qui génère les phénomènes d'hyperacousie[2].

Examen clinique

Examens complémentaires

  • Réflexe stapédien présent[3],[2] et tympanogramme normal[3]. L'audiométrie tonale permet de mettre en évidence la surdité[2].
  • La déhiscence osseuse peut être mise en évidence par un scanner des rochers en coupes fines. L'anomalie est au mieux visualisée sur les reconstructions coronales obliques dans le plan du canal semi-circulaire supérieur (plan de Pöschl)[2],[6]. Le défect osseux est en général supérieur à 3 mm et peut atteindre 6 à 7 mm[6]. L'importance de la déhiscence est corrélée à l'intensité des symptômes[7]. Des séquences d'imagerie par résonance magnétique de haute résolution fortement pondérées en T2 peuvent également mettre en évidence la déhiscence[2].

Traitement

Il n'y a pas de traitement médical efficace du syndrome de déhiscence du canal semi-circulaire supérieur[2]. Des traitements chirurgicaux ont été proposés incluant un resurfaçage du canal semi-circulaire supérieur[2].

Notes et références

  1. L. B. Minor, D. Solomon, J. S. Zinreich et D. S. Zee, « Sound- and/or pressure-induced vertigo due to bone dehiscence of the superior semicircular canal », Archives of Otolaryngology--Head & Neck Surgery, vol. 124, no 3,‎ , p. 249–258 (ISSN 0886-4470, PMID 9525507, lire en ligne, consulté le )
  2. a b c d e f g h i j k et l Bryan K. Ward, John P. Carey et Lloyd B. Minor, « Superior Canal Dehiscence Syndrome: Lessons from the First 20 Years », Frontiers in Neurology, vol. 8,‎ , p. 177 (ISSN 1664-2295, PMID 28503164, PMCID PMC5408023, DOI 10.3389/fneur.2017.00177, lire en ligne, consulté le )
  3. a b c d e f et g Frédérique Dubrulle, Nadine Martin-Duverneuil et Guy Moulin, Imagerie en ORL, Elsevier-Masson, (ISBN 978-2-294-70498-7, lire en ligne)
  4. (en) Tullio phenomenon in superior semicircular canal dehiscence syndrome.
  5. « La déhiscence du canal semi-circulaire supérieur (dcss) », sur http://www.orl-hopital-lariboisiere.com/, (consulté le )
  6. a et b VEILLON Francis, Imagerie de l'oreille et de l'os temporal - Volume 6 : Symptômes, innovations techniques, Lavoisier, (ISBN 978-2-257-70576-1, lire en ligne)
  7. Alain Pfammatter, Vincent Darrouzet, Marcel Gärtner et Thomas Somers, « A superior semicircular canal dehiscence syndrome multicenter study: is there an association between size and symptoms? », Otology & Neurotology: Official Publication of the American Otological Society, American Neurotology Society [and] European Academy of Otology and Neurotology, vol. 31, no 3,‎ , p. 447–454 (ISSN 1537-4505, PMID 20118818, DOI 10.1097/MAO.0b013e3181d27740, lire en ligne, consulté le )

Articles connexes