Symphonie de chambre no 5 (Milhaud)

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Symphonie de chambre nº 5
op. 75
Genre Symphonie de chambre
Nb. de mouvements 3
Musique Darius Milhaud
Effectif Dixtuor à vent
Durée approximative min 30 s
Dates de composition 1922
Dédicataire Marya Freund
Création mai 1923
Paris
Interprètes Société moderne d'instruments à vent

La Symphonie de chambre no 5, op. 75, est une petite symphonie de Darius Milhaud composée en 1922 pour dixtuor à vent.

Présentation[modifier | modifier le code]

La Symphonie de chambre no 5, op. 75, de Darius Milhaud, est une symphonie de chambre faisant partie d'un cycle de six Petites symphonies (ou Symphonies pour petit orchestre) composées entre 1917 et 1923, datant de l'époque des grandes expériences polytonales de l'auteur[1].

Cette cinquième symphonie est pour sa part composée au début de l'année 1922 à Varsovie[2], et est dédiée à Marya Freund, créatrice en France du Pierrot lunaire de Schönberg[3].

L’œuvre, créée à Paris en par la Société moderne d'instruments à vent[4],[5], est écrite pour dixtuor d'instruments à vent[6] : piccolo (jouant flûte), flûte, hautbois, cor anglais, clarinette, clarinette basse, 2 bassons et 2 cors[7].

Structure[modifier | modifier le code]

La Symphonie, d'une durée moyenne d'exécution de six minutes trente environ[8], est composée de trois mouvements[6] :

  1. Rude
  2. Lent
  3. Violent

La partition porte le numéro d'opus 75 et est publiée par Universal Edition[5].

Analyse[modifier | modifier le code]

Le premier mouvement, Rude, est de couleur stravinskienne et « entrechoque les instruments par des mouvements contraires, houleux »[9]. Il présente deux brefs éléments musicaux, l'un rythmique dans les parties des instruments à anche double (hautbois, cor anglais, bassons) et l'autre mélodique dans les parties de flûtes, clarinettes et cors, qui, au début, alternent avant de se confondre au fur et à mesure[3].

Le deuxième mouvement, Lent, a le caractère d'une pastorale[3]. Calme, il consiste en un dialogue mystérieux, « avec l'harmonie voilée des bois sur laquelle la clarinette basse déploie la mélodie que ponctuent bassons et cors en sourdine[9] ».

Le mouvement final, Violent, « s'élance et piaffe avec emportement, presque en conquérant[9] ». Il consiste en une sorte de mélodie populaire jouée trois fois de suite jusqu'à la conclusion, où « les registres aigus des instruments sont utilisés pour transformer la mélodie en un hurlement »[3].

L’œuvre, bien que brève, est considérée comme une pièce majeure du répertoire pour ensemble d'instruments à vent[6].

Discographie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages généraux[modifier | modifier le code]

  • Rodney Winther, An Annotated Guide to Wind Chamber Music : For Six to Eighteen Players, Miami, Warner Bros Publications, coll. « Donald Hunsberger Wind Library », (ISBN 0-7579-2401-8).
  • François-René Tranchefort, « Darius Milhaud », dans François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique de chambre, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 995 p. (ISBN 2-213-02403-0), p. 597–610

Notes discographiques[modifier | modifier le code]

  • (en + fr + de) Bastiaan Blomhert (trad. Clémence Comte), « Made in Paris », p. 6-9, Groot-Ammers, EtCetera KTC 1191, 1998.
  • (en) R. D. Darrell, « Six Little Symphonies », p. 2-4, VoxBox CDX 5109, 1994.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Tranchefort 1989, p. 609.
  2. Darrell 1994, p. 3.
  3. a b c et d Blomhert 1998, p. 8.
  4. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  5. a et b « Cinquième symphonie, Darius Milhaud », sur brahms.ircam.fr (consulté le )
  6. a b et c Winther 2004, p. 222.
  7. Darrell 1994, p. 4.
  8. (en) Sean Hickey, « Little Symphony, for 10 winds No. | Details », sur AllMusic (consulté le )
  9. a b et c Tranchefort 1989, p. 610.

Liens externes[modifier | modifier le code]