Stanislav Krassovitski

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Stanislas Krassovitski
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Biographie
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Université linguistique d'État de Moscou (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
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signature de Stanislav Krassovitski
Signature

Stanislav (de son nom d'église Stefan) Iakovlevlitch Krassovitski, en russe : Станисла́в (Стефан) Я́ковлевич Красови́цкий, né le , à Moscou, est un poète, traducteur et religieux russe et soviétique. Il a été clerc non canonique de l'Église orthodoxe russe en exil.

Biographie[modifier | modifier le code]

Stanislav Krassovitski est diplômé du département d'anges de l'Institut d'Etat des langues étrangères Maurice Thorez de Moscou (ru)[1]. Il participe au groupe Poètes de la mansarde[2]. La seconde moitié des années 1950 est une période de création intense[1], avec le recueil manuscrit  «Лабардан-с!!», et d'autres vers. Au début des années 1960, il arrête la poésie et détruit tous ses écrits[1]. Ses poèmes, cependant, sont connus par de nombreuses listes et conservés dans la mémoire de ses amis[1]. Il travaille alors comme chercheur dans différents établissements universitaires.

Dans les années 1970 et 1980, il est rédacteur du journal de sazmidat orthodoxe Fordevind («Фордевинд»). Il émigre en 1989, et rejoint l'Église orthodoxe russe en exil.. Dans les années 1990 à New York, il est ordonné prêtre par le métropolite Vitaly Oustinov. Il officie en France dans le couvent de la sainte Vierge de Lesna (ru), à Chauvincourt-Provemont et en Angleterre, à Guildford.

Dans les années 1990 il revient en Russie. Il est vice-président d'un comité pour la renaissance morale de la patrie, dirigé par l'archiprêtre Aleksandr Chagrounov (ru). Il s'oppose ensuite à la réconciliation avec l'Église orthodoxe russe. Le , le concile épiscopal de l'Église orthodoxe russe en exil lui retire son mandat de prêtre[3] et condamne ses positions[4].

Dans les années 1990 il revient à la création poétique. Ces « autres » ou « nouveaux » poèmes, de son propre aveu, sont rédigés comme par un autre auteur[1]. En 2001, pour la première fois après 40 ans d'interruption, il lit ses œuvres devant le club Avtornik (ru). Comme le remarque Mikhaïl Eisenberg (ru), l'éminent auteur de temps révolus a été invité pour cet événement unique par « de jeunes écrivains, de la dernière classe »[5].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Selon le témoignage du poète, romancier et traducteur Andreï Sergeïev, la qualité des poèmes Stanislas Krassovitski est reconnue dans les milieux littéraires. Mikhaïl Eisenberg souligne en 2001 :

« Les premiers poèmes de Krassovitski sont encore maintenant frappants, et il semblait, alors déjà certainement qu'ils étaient comme  tombés du ciel. <...> Peut-être que, dans ces vers, s'est montré et s'est exprimé un nouvel « esprit du temps », un homme nouveau froid, dépourvu d'espoir, presque sans désirs, mais armé d'une ironie hermétique et des pratiques du stoïcisme. »

Il est l'auteur de nombreux articles publiés dans la presse religieuse et la presse émigrée russe, notamment dans les années 1960-1970, sous des pseudonymes et de manière anonyme, dans la presse émigrée russe ouvrages de Seraphim Rose,et de G.-K. Chesterton.

Ses poèmes figurent dans différentes anthologies poétiques.

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • (ru) Избранное: [Новые] стихи [и переводы] [« [Nouveaux] poèmes [et traductions] »], Tver,‎ , 56 p.
  • (ru) Стихи [« Vers »], Moscou,‎ , 160 p.
  • (ru) Катастрофа в Раю (статьи, доклады, интервью) [« Catastrophe au Paradis (articles, rapports, interviews) »], Moscou, Русский Гулливер,‎ , 132 p.[6]

Films[modifier | modifier le code]

En , le documentaire Stas («Стась»), de Maria Tourtchanova et Ielena Chaklina, consacré à l'archiprêtre Stanislav Krassovitski, a été présenté au festival au festival Artdokfest[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e (ru) « Антологии самиздата. Станислав Красовицкий » [« Anthologie du samizdat. Stanislav Krassovitski »], sur antology.igrunov.ru
  2. (ru) « Группа Черткова » [« Groupe de Tchertkov »], sur www.ruthenia.ru (consulté le )
  3. (ru) « 17 октября 2000 г. в Нью-Йорке. АРХИЕРЕЙСКИЙ СОБОР РУССКОЙ ПРАВОСЛАВНОЙ ЦЕРКВИ ЗАГРАНИЦЕЙ - », sur vishegorod.ru (consulté le )
  4. (ru) « ВЕРТОГРАДъ-Информ №11, 2000 », sur vertograd.narod.ru (consulté le )
  5. (ru) М. Айзенберг (M. Eisenberg), « Разговор о читательском праве » [« Conversation sur le droit du lecteur »], Время новостей, no 232 (429),‎ , p. 7
  6. (ru) « Катастрофа в раю » [« Catastrophe au Paradis »], sur Центр Современной Литературы "Русский Гулливер" (www.gulliverus.ru) (consulté le )
  7. (ru) « СТАСЬ » [« STAS »], lavrdoc.ru (Artdocfest) (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]