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Sinthujan Varatharajah

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Sinthujan Varatharajah
Sinthujan Varatharajah en juin 2024 à Nuremberg lors du Wikipedia-Zukunftskongress.
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
சிந்துஜன் வரதராஜாVoir et modifier les données sur Wikidata
Domicile
Formation
Activités
Fratrie
Senthuran Varatharajah (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction
Prix d'encouragement (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Sinthujan Varatharajah (tamoul: சிந்துஜன் வரதராஜா), né en 1985 à Cobourg, est un essayiste et géographe politique d'origine tamoule vivant en Allemagne.

Sinthujan Varatharajah naît dans un camp de réfugiés à Cobourg en 1985, au sein d'une famille tamoule du Sri Lanka d'héritage dalit[1]. Il grandit près de Bamberg en Bavière avec son frère, l'écrivain et théologien Senthuran Varatharajah (de)[2]. À 18 ans, Varatharajah déménage à Londres[3]. Il hérite de ses parents les clés de leur maison d'origine détruite à Jaffna[4].

Varatharajah s'engage au sein de la politique de la diaspora tamoule, à la fois pour réclamer davantage de droits pour son peuple et pour y promouvoir des avancées sociales, notamment l'abolition des castes[5]. En 2016, il écrit un texte politique sur l'Îlam tamoul à la demande de la chanteuse M.I.A. pour accompagner son ultime album[6]. Lors de la 11e Biennale de Berlin, Varatharajah présente l'exposition how to move an arche à propos de la diaspora tamoule à Berlin, en se focalisant sur les différentes stations de métro et les manières dont les inégalités liées aux castes sont reproduites même en exil[7],[8]. Varatharajah utilise les réseaux sociaux, par exemple pour promouvoir la fierté tamoule[9].

En 2022, il présente une discussion en direct pendant deux heures sur un compte Instagram partagé avec Moshtari Hilal (de), où le duo critique une millionnaire ainsi qu'une libraire pour avoir dissimulé le passé nazi de leurs familles[10]. Hilal et Varatharajah utilisent à cette occasion le terme de « Nazihintergrund » (une dérision sur Person mit Migrationshintergrund, personne issue de l'immigration) qui scandalise une partie de l'opinion allemande[11]. À la suite de l'importante couverture médiatique de ce live, Varatharajah regrette de se voir réduit·e à son cyberactivisme et que son engagement pour la cause tamoule soit souvent passé sous silence[12].

Publications

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En 2022 paraît son premier roman an alle orte, die hinter uns liegen, qui contient notamment une critique de l'eurocentrisme dans l'historiographie de la colonisation[13]. Il s'agit également d'un commentaire sur les implications politiques et esthétiques de la technologie photographique[14]. Varatharajah s'attache tout particulièrement à retracer l'histoire coloniale des parcs zoologiques afin de souligner que la domination sur les colonies s'appuie tout autant sur la domination des plantes et des animaux[15],[16],[17].

Liens externes

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Références

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  1. « Caste resistance », Tamil Guardian,‎ (lire en ligne)
  2. (de) deutschlandfunkkultur.de, « Senthuran und Sinthujan Varatharajah - Arbeiten mit der eigenen Fluchterfahrung », sur Deutschlandfunk Kultur (consulté le )
  3. (en-US) « SINTHUJAN VARATHARAJAH | Through the Generations » (consulté le )
  4. « Music and Memorialization: Narrative of Return in SVPD’s Made in Jaffna (2021) | Amsterdam University Press Journals Online », sur www.aup-online.com (DOI 10.5117/978904856222/ahm.2023.010, consulté le )
  5. (de) « „Tamilisch ist eine heilige Sprache für die Geflüchteten“ », sur NZ-Online (consulté le )
  6. « M.I.A. HONOURS REFUGEES WITH ALBUM ANNOUNCEMENT », WENN UK (en),‎
  7. https://www.tamilguardian.com/content/art-survival-tamils-transit
  8. https://detektor.fm/kultur/n99-sinthujan-varatharajah-ueber-kolonialismen-und-die-bedeutung-von-erinnerungen
  9. (en) Faima Bakar, « 'Dark and divine': Tamil community celebrate their heritage on Instagram », sur Metro, (consulté le )
  10. (en) Karen Van Den Berg et Marie Rosenkranz, « Von der Institutionskritik zur Moral Economy. Hans Haacke, Dana Schutz und eine queer-feministische Buchhandlung: From Institutional Criticism to Moral Economy. Hans Haacke, Dana Schutz, and a queer feminist bookstore », Journal of Cultural Management and Cultural Policy / Zeitschrift für Kulturmanagement und Kulturpolitik, vol. 8, no 2,‎ , p. 137–158 (ISSN 2701-9276 et 2701-8466, DOI 10.14361/zkmm-2022-0206, lire en ligne, consulté le )
  11. (en) Dirk Rupnow, « “Migration Background” versus “Nazi Background”: (German) Debates on Post-Nazism, Post-Migration, and Postcolonialism », Central European History, vol. 56, no 2,‎ , p. 294–297 (ISSN 0008-9389 et 1569-1616, DOI 10.1017/S0008938923000092, lire en ligne, consulté le )
  12. (de) Interview: Pauline Jäckels, « Sinthujan Varatharajah: »Ich werde völlig falsch verortet« », sur nd-aktuell.de (consulté le )
  13. (de) « "Die Geschichtsschreibung ist eurozentrisch" », sur Deutschlandfunk Nova, (consulté le )
  14. (de) Samuela Nickel, « Den Boden unter den Füßen verlieren », sur nd-aktuell.de (consulté le )
  15. (de) deutschlandfunkkultur.de, « Sinthujan Varatharajah: „an alle orte, die hinter uns liegen“ - Eine furiose Kritik am Eurozentrismus », sur Deutschlandfunk Kultur (consulté le )
  16. (de) Julia Werthmann, « Sinthujan Varatharajah: „an alle orte, die hinter uns liegen“ », sur Süddeutsche.de, (consulté le )
  17. (de) Benjamin Stolz, « Buch von Sinthujan Varatharajah: Horrorkabinette der Ausbeutung – Kritik », Der Spiegel,‎ (ISSN 2195-1349, lire en ligne, consulté le )