Siège de Fort Détroit

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Siège de Fort Détroit
Description de cette image, également commentée ci-après
Le siège de Fort Détroit en 1763 illustré par Frederic Remington.
Informations générales
Date Du au
Lieu près de l'actuelle ville de Détroit, Michigan
Issue Victoire britannique
Belligérants
Confédération de Pontiac Drapeau de la Grande-Bretagne. Grande-Bretagne
Commandants
Pontiac
Wasson
Henry Gladwin
Donald Campbell (en)

Rébellion de Pontiac

Coordonnées 42° 19′ 44″ nord, 83° 02′ 45″ ouest

Le siège de Fort Détroit est un épisode de la résistance des Amérindiens dirigés par le chef Pontiac contre les Britanniques lors de la rébellion de Pontiac en 1763.

Contexte[modifier | modifier le code]

Pontiac organise la résistance et l'union des Nations amérindiennes le .

En novembre 1760, durant la guerre de Sept Ans, le fort Détroit est capturé par les forces britanniques. Le traité de Paris de 1763, donne à la Couronne britannique le Canada. Les Nations amérindiennes alliées des Français refusent cette situation et continuent la guerre contre les Britanniques.

Le , Pontiac parlemente lors d'un conseil des chefs amérindiens, à environ une quinzaine de kilomètres au sud du Fort de Détroit. Il rappelle les enseignements du sage prophète Neolin qui prônait l'unité des Nations amérindiennes. Pontiac convainc un certain nombre de Nations, telles que celles des Outaouais, Ojibwés, Potawatomis et Hurons à se joindre à lui dans une tentative de s'emparer du Fort de Détroit et d'en chasser les Britanniques. Parmi les chefs amérindiens, le chef Wasson ou Ouasson à la tête d'un troupe d'environ 200 guerriers de la Nation des Sauteux.

Siège de Fort Détroit[modifier | modifier le code]

Le , Pontiac assiège le fort avec plus de 300 combattants amérindiens. Le commandant du fort, Henry Gladwin, organise la défense du fort avec ses 120 hommes de garnison. La région est aux mains des tribus amérindiennes qui tuent tous les soldats et les colons britanniques dans les parages, laissant la vie sauve aux seuls Français et Canadiens-français croisés ou vivant sur le territoire.

Le , une troupe, d'une centaine de soldats britanniques, envoyée en renfort, est attaquée par 200 guerriers amérindiens. Plus d'une soixantaine d'entre eux sont tués. Ceux qui ont pu fuir atteignent le Fort Sandoské que les Amérindiens ont déjà incendié. Ils poursuivent leur fuite vers Fort Niagara. Informés de l'infortune de leurs troupes autour du Fort Détroit, les Britanniques organisent une expédition militaire fin avec 260 soldats pour surprendre et capturer Pontiac. Mais Pontiac, informé par des colons français, attend cette expédition militaire. Surprises par la résistance des Amérindiens, les forces britanniques sont battues et battent en retraite, laissant une vingtaine de morts derrière eux.

Le , après discussion entre les chefs Pontiac et Wasson, ils décidèrent de mettre fin aux attaques contre le fort et de concentrer plutôt leurs efforts pour en bloquer les voies d’accès, de manière que ni ravitaillements ni renforts n’y puissent arriver.

Après plusieurs mois de siège, les assiégeants commencent à déserter le siège. Pontiac essaie de convaincre les Français vivant dans le Pays des Illinois et dans le Nord de la Louisiane française de se joindre à eux pour reprendre le fort, mais en vain. Finalement, le , Pontiac est contraint de lever le siège.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Claude Castex, Dictionnaire des batailles terrestres franco-anglaises de la Guerre de Sept Ans, Québec, Presses de l'Université Laval, , 601 p. (ISBN 978-2-7637-8334-5).
  • (en) Howard H. Peckham, Pontiac and the Indian Uprising, Détroit, Wayne State University Press, , 346 p. (ISBN 978-0-8143-2469-1, OCLC 28927230, lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]