Régistan (Samarcande)

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Régistan
Le Régistan et ses trois médersas, de gauche à droite Ulugh Beg, Tilla Kari et Cher-Dor.
Présentation
Type
Structure construite (d), placeVoir et modifier les données sur Wikidata
Patrimonialité
Objet d'un patrimoine culturel matériel significatif de l'Ouzbékistan (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Localisation
Coordonnées
Carte

Le Régistan, ou Réghistan, est l'ancien cœur de la ville de Samarcande, en Ouzbékistan. Le nom de Régistan (ریگستان) signifie « place sablonneuse » en persan.

Il existe une place du même nom au centre de la ville de Boukhara.

Le Régistan[modifier | modifier le code]

Le Régistan est entouré de trois médersas :

La médersa d'Ulugh Beg (1417-1420)[modifier | modifier le code]

La médersa d'Ulugh Beg (Samarcande) est l'une des plus vastes d'Asie centrale. Ulugh Beg a davantage investi dans l'enseignement que dans la construction de mosquées et de mausolées, à l'inverse de son grand-père Tamerlan. Il y aurait d’ailleurs enseigné l'astronomie, sujet rappelé par les étoiles disposées sur le pishtak du bâtiment. Une inscription calligraphique de style coufique indique que cette magnifique façade est deux fois plus haute que le ciel, et lourde au point que l'échine de la terre en est écrasée. De part et d'autre du portail, deux salles d'études à coupole occupent les angles. La cour intérieure, carrée, est percée de quatre iwans dans le prolongement des axes. Les entrées des cellules des élèves sont disposées sur les deux étages dans la cour, de part et d'autre des iwans. Des minarets sont disposés aux angles des façades. Une mosquée occupe l'espace situé entre les deux salles d'études au fond de la cour[1].

La médersa Cher-Dor (1619-1635/36)[modifier | modifier le code]

La médersa Cher-Dor (« qui porte des lions ») a été construite par Yalangtouch, « en miroir » (koch) de la médersa d'Ulugh Beg, antérieure. Elle a pris la place d'un khanaqah édifié auparavant par Ulugh Beg. Elle est flanquée de minarets d'angle sur un modèle identique à la médersa d'Ulugh Beg. Les dômes élancés de part et d'autre du pishtak permettent de supposer qu'il en était de même, à l'époque, pour son vis-à-vis. L’ensemble du bâtiment s'inspire de la disposition générale de son vis-à-vis, mais on n'y retrouve ni la mosquée, ni les salles disposées à l'arrière. Le pishtak décoré de mosaïques colorées présente un exemple peu fréquent d'art figuratif dans l'islam, avec des fauves chassant des daims, des disques solaires à visage humain[2].

La médersa Tilla-Qari (1647-1659/60)[modifier | modifier le code]

La médersa Tilla-Qari (Couverte d'or) est également construite sous Yalangtouch. Elle assure à la fois les fonctions de médersa et de mosquée du vendredi pour la ville. La façade extérieure présente la particularité d'offrir, de part et d'autre du pishtak, les deux rangées de cellules avec leurs ouvertures. Tout le côté ouest est occupé par la mosquée, la partie centrale étant formée par une salle à coupole comprenant le mihrab, avec des motifs de kundal (reliefs dorés sur fond bleu, d'où le nom donné à la médersa), des panneaux imitant les tapis, et des muqarnas[3].

Autres bâtiments de Régistan[modifier | modifier le code]

Ancien bazar de la ville de Samarcande, le bâtiment est devenu un musée et une galerie d'art.

Chorsu

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Voir aussi l'article (en anglais) consacré à cette madrasa sur le site archnet.org.
  2. Voir aussi l'article (en anglais) consacré à cette madrasa sur le site archnet.org.
  3. Voir aussi l'article (en anglais) consacré à cette madrasa sur le site archnet.org.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Ouzbékistan », guide Le Petit Futé, édition 2012
  • « Asie centrale », guide Le Petit Futé, édition 2008
  • S. Daniyarov, B Daniyarova et T. Tochtemirova, Ouzbekistan, Paris, Guides peuples du monde, , 478 p. (ISBN 9 782907629 867), p. 131-134

Voir aussi[modifier | modifier le code]