Rue Rollin
5e arrt Rue Rollin
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Situation | |||
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Arrondissement | 5e | ||
Quartier | Saint-Victor | ||
Début | 56, rue Monge | ||
Fin | 79 bis, rue du Cardinal-Lemoine | ||
Morphologie | |||
Longueur | 183 m | ||
Largeur | 10 m | ||
Historique | |||
Création | Avant le XVIe siècle | ||
Dénomination | |||
Ancien nom | Chemin du Moulin à Vent Rue du Puits-de-Fer Rue des Morfondus Rue Tiron Rue Neuve-Saint-Étienne Rue Neuve-Saint-Étienne-Saint-Marcel |
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Géocodification | |||
Ville de Paris | 8304 | ||
DGI | 8329 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 5e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
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La rue Rollin est une voie située dans le quartier Saint-Victor du 5e arrondissement de Paris.
Situation et accès
[modifier | modifier le code]La rue Rollin est une voie quasiment rectiligne et bombée de presque 200 mètres qui débute rue Monge et finit rue du Cardinal-Lemoine. Elle présente la particularité d'être entièrement pavée avec une rigole centrale ainsi que de posséder, sur tout son tracé, des bornes en pierre anti-stationnement.
Du côté de la rue Monge, elle traverse une minuscule placette appelée, depuis 2005, place Benjamin-Fondane, avant de rejoindre son extrémité orientale par un escalier placé perpendiculairement à son orientation ; cet escalier lui permet de descendre ainsi au niveau de la rue Monge qu'elle atteint après une dizaine de mètres.
La rue Rollin est desservie à proximité par la ligne 7 à la station Place Monge.
Origine du nom
[modifier | modifier le code]Cette rue rend hommage à l'écrivain et recteur de l'université Charles Rollin (1661-1741) qui y vécut au no 30 pendant cinquante ans jusqu'à sa mort[1].
Historique
[modifier | modifier le code]Cette ancienne rue de Paris a porté de très nombreux noms au cours des siècles : créé comme « chemin du Moulin à Vent », elle devient « rue du Puits-de-Fer » (vers 1539), puis « rue des Morfondus » (sur le plan de Corrozet de 1532), « rue Tiron », rue « Neuve-Saint-Étienne » (sur le plan d'Albert Jouvin de Rochefort de 1672), « rue Neuve-Saint-Étienne-Saint-Marcel » (sur le plan de La Tynna de 1816)[1].
Il est cité sous le nom de « rue des Morfonduz » dans un manuscrit de 1636.
En 1867, elle prend son appellation actuelle. En 1877, son tronçon situé au-delà de la rue Monge est débaptisé et devient la « rue de Navarre ».
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]- La rue accueille une fontaine en applique murale d'un modèle particulier au pied de l'escalier.
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Fontaine.
- La rue est en impasse, barrée par un haut escalier double de trente-quatre marches pour accéder à la rue Monge. L'espace rectangulaire, précédant en haut l'escalier, est nommé « place Benjamin-Fondane » en mémoire du poète et philosophe Benjamin Fondane qui vécut au no 6 de la rue[2].
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L'escalier fleuri de la rue et sa fontaine murale.
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La place Benjamin-Fondane constitue l'extrémité de la rue.
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Plaque à la mémoire de Benjamin Fondane.
- Blaise Pascal vécut au no 2 où il est mort.
- Bernardin de Saint-Pierre a vécu au no 4, de 1781 à 1786, dans la « maison des Morfondus »[3].
- Le peintre Eric Schmid vécut au no 5[4].
- René Descartes y vécut vieux au no 14[2].
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La maison de Descartes au no 14.
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Plaque commémorative.
- Maison avec une tourelle d'angle au no 23.
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Tourelle intérieure au no 23.
- Les peintres Sébastien-Joseph Misbach et Constant Mongé-Misbach vécurent au no 34 et y moururent respectivement en 1853 et 1871[5].
- Charles Rollin vécut cinquante ans au no 30[réf. nécessaire].
- Armand de Quatrefages vécut au no 35[6] [réf. nécessaire].
- De 1926 à 1989 s'y trouvaient des locaux de l'École nationale supérieure Louis-Lumière avant son transfert à Noisy-le-Grand.
- Assassinat d'Henri Curiel : le , un commando de deux hommes s'introduit dans la cour de l'immeuble dans lequel il réside rue Rollin à Paris. Henri Curiel est abattu au pied de son ascenseur[7].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, fac-similé de l'édition de 1844, p. 206.
- Plaque commémorative sur le bâtiment.
- Alexandre Gady et Sylvain Pelly, La Montagne Sainte-Geneviève et le Quartier latin, Hoëbeke, (ISBN 978-2-84230-067-8).
- « Erich Schmid - Biography », sur www.erichschmid.com (consulté le )
- Archives de Paris, état-civil numérisé du 5e arrondissement de Paris, registre des décès de l'année 1871, acte no 778 du 19 janvier (vue 9/31 de la numérisation). L'artiste est mort la veille, célibataire, à son domicile situé au no 34 de la rue Rollin.
- Archives de la Société ethnologique (liste des membres, 1847), cote SAP 97, fonds de la Société d'anthropologie, bibliothèque du Muséum national d'histoire naturelle.
- « 40 ans de mystères sur l’assassinat d’Henri Curiel », La Croix, (lire en ligne)