Rudolf Müller (pilote)

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Rudolf Müller
Rudolf Müller (pilote)

Surnom « Rudi »
Naissance
Francfort-sur-le-Main
Décès (à 22 ans)
URSS, en captivité
Origine Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Allégeance Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Arme Luftwaffe (Wehrmacht)
Unité JG 77, JG 5
Grade Oberfeldwebel
Années de service 19401943
Conflits Seconde Guerre mondiale
Faits d'armes Front Est
Front Ouest
Distinctions Croix de chevalier de la croix de fer

Rudolf Müller ( – vraisemblablement décédé le ), était un as de l'aviation de la Deuxième guerre mondiale.

Biographie[modifier | modifier le code]

Rudolf « Rudi » Müller servait initialement dans un bataillon de transmission des armées, mais bifurqua à une école d'aviation au printemps 1940. Transféré de là en Roumanie, il passa ensuite sur le front du grand nord arctique à la 1./JG 77. Il scora sa première victoire lors de sa toute première sortie opérationnelle le [1] en abattant un I-16, en compagnie de l'as du moment Hugo Dahmer également victorieux[2]. Müller en réalisa 7 autres avant la fin de l'année, puis descendit deux Hudson britanniques en [3] quand son unité migra à Stavanger. Réaffecté à Petsamo quand son unité devint 6./JG 5 à l'origine sous les ordres de l'Oberleutnant Horst Carganico, « Rudi » Müller va dés lors se faire un nom. Cela débuta avec un quintuplé réalisé le en deux missions d'escorte de Ju 87 et Ju 88 partis attaquer des objectifs à Mourmansk[4]. La machine Müller est lancée, accumulant les victoires multiples, confirmées par des cinémitrailleuses installées dans les deux ailes de son Bf 109. Le et après 47 victoires, le jeune as se voit remettre la Ritterkreuz par le Generaloberst Hans-Jürgen Stumpff, le premier en tant que membre de la JG 5[5]. À lui également l'honneur de remporter le 500e succès du II./JG 5[6], et début août, ses mécanos pouvaient peindre la 50e barre de victoire sur l'empennage de son appareil[7].

Le , Rudolf Müller est touché au visage et au bras gauche par des éclats de sa verrière brisée par des tirs ennemis lors d'une escorte de Bf 110[8],[9]. Sans conséquence toutefois puisque en seulement trois jours de septembre, Müller poivre pas moins de 14 adversaires : quatre Hurricane le , quatre P-40 le 15, et encore cinq P-40 et un P-39 le . Avec désormais un score dépassant les 80 victoires, le Feldwebel Müller caracole en tête des as de son escadre (chose rare pour un sous-officiers), la 6. Staffel comptant par ailleurs bon nombre d'as émérites, dont les deux Leutnant « Ritterkreuzträger » Heinrich Ehrler et Theodor Weissenberger[10]. Le , il pose un Fieseler Fi 156 « Storch » près de l'Oberfeldwebel Albert Brunner, un de ses ailiers, descendu en territoire ennemi. Les spécificités du front Arctique (terrain sans relief monotone, météo souvent maussade) contraignaient souvent les pilotes (parfois à plusieurs reprises) à se perdre dans le no man's land, débouchant au mieux sur un sauvetage, une marche à pied forcée pour les plus téméraires, où la capture pour les moins chanceux. Müller lui, n'aura pas la chance de la première option[11].

Le , il s'envole avec cinq autres appareils de la 6./JG 5 pour une patrouille libre dans la région de Mourmansk. La Staffel se cogna à une force mixte de plus de trente P-39 et P-40 et plusieurs d'entre eux tombèrent sous les coups des as habituels. Apparemment victorieux lui aussi, Müller est cependant touché à son tour et doit se résoudre à poser son Bf 109G-2 « 3 jaune » train rentré sur le lac gelé Bolschoje[12]. Ses ailiers perdirent sa trace au sol et pour cause, l'as avait déjà décampé pour affronter à pied la toundra enneigée. Intercepté par les Soviétiques quelques jours plus tard proche de la ligne de front, Müller fut capturé, mais la suite demeure obscure[13]. D'aucun suggère qu'il était encore en vie deux ans après la fin du conflit, mais l'hypothèse la plus probable serait qu'il aurait été tué en tentant de s'évader le [14]. L'as des as de la JG 5 du moment avec 94 victoires au compteur, se verra également nommé pour les feuilles de chêne[15].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Girbig 2012, p. 101.
  2. Weal 2016, p. 16.
  3. « Rudolf Muller - Pilot Profile », sur military-art.com (consulté le ).
  4. Weal 2016, p. 25, 27-28.
  5. Weal 2016, p. 42, 44, 47, 53.
  6. Weal 2008, p. 38.
  7. Weal 2016, p. 52.
  8. Weal 2008, p. 40.
  9. Weal 2016, p. 53.
  10. Weal 2016, p. 55, 57-59, 67.
  11. Weal 2008, p. 39-41.
  12. Weal 2016, p. 38, 67-68, 110.
  13. Girbig 2012, p. 100-101.
  14. Weal 2016, p. 68.
  15. Weal 2008, p. 91.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]