Roger Lafont

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Roger Lafont
Surnom Verneuil
Nom de naissance Roger Marcel Lafont
Naissance
Séneujols
Décès (à 55 ans)
Vincennes
Origine Française
Arme Armée française
( Armée de Vichy, 1940-1942)
Grade Colonel
Années de service 1er mars 1917 – 1er décembre 1952
Commandement Chef du contre-espionnage clandestin de 1942 à 1944
Conflits Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Distinctions Croix de guerre 1939-1945
Médaille de la Résistance française

Commandeur de la Légion d'honneur
Officer de la Couronne Belge
Officier de l'ordre du British Empire

Roger Marcel Lafont, né le à Séneujols et mort le à Vincennes[1], est un militaire français.

Il combat pendant la Première et la Deuxième Guerre mondiale. De 1942 à la Libération, il est le responsable en France occupée des services de renseignements clandestins de l'armée (Travaux Ruraux).

À partir de 1948 et jusqu'à sa mort en 1952, il est le patron du contre-espionnage au sein de la DGER, puis du SDECE. Il est considéré comme un des meilleurs espions français[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Roger Lafont est né à Séneujols (Haute-Loire) où ses parents sont instituteurs. Il fait ses études secondaires au lycée de garçons du Puy et passe son baccalauréat en 1916.

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

Appelé de la classe 1917, il est incorporé le au 139e régiment d'infanterie. Il termine la guerre comme sous-lieutenant.

Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

Roger Lafont commence sa carrière dans les services de renseignements dès 1921. En , le Lieutenant Lafont rejoint l'État-major du corps d'occupation à Constantinople. Il fait partie du Poste de Renseignement recréé aux Armées, sous les ordres du futur Général Dentz.

Après la Turquie, il est nommé au Bureau de Centralisation des Renseignements (B.C.R.) de la Sarre, territoire occupé par la France. De 1927 à 1937, il est affecté à Forbach, antenne du Poste de Metz.

En 1939, il est détaché dans la zone du B.E.N.E. (Bureau d'Études du Nord-Est), appellation du Poste S.R. de Lille.

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

À partir de , il est affecté en renfort au Poste de Belgrade. Il devra quitter les Balkans avec l'invasion allemande de 1941. Il retourne en France où il rejoint les services de renseignements encore en zone libre.

De jusqu'à la Libération, il sera, sous le pseudonyme de Verneuil, le responsable des T.R. (travaux ruraux), couverture des services de renseignements de l'armée.

Après la guerre[modifier | modifier le code]

À partir de la Libération, nommé colonel, il reprend sa place dans les services de renseignements, DGER, puis SDECE, en tant que chef du Contre-espionnage, poste qu'il occupera jusqu'à sa mort en 1952.

Pseudonymes[modifier | modifier le code]

Considéré comme un des meilleurs agents français[3], Roger Lafont est rarement cité nommément : on le retrouve souvent sous le nom de Verneuil, commandant puis colonel. Pierre Nord, dans Mes camarades sont morts, le camoufle sous le nom de Vauthier ou Laforêt. Comme beaucoup de ses camarades, Pierre Nord vouait une profonde admiration à Roger Lafont : c'est à lui que fait référence sans aucun doute le colonel Dubois, patron des services secrets dans tous ses romans. La description du colonel Dubois correspond parfaitement à la description qui en est faite dans Mes camarades sont morts et par tous ceux qui ont connu Verneuil.

La mairie de Séneujols a donné son nom (avec le prénom Marcel, alors qu'il est appelé Roger partout ailleurs) à l'école du village en 2010[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Pierre Nord (ill. Hubert Decaux), La guerre du renseignement : Mes camarades sont morts, Paris, Culture Arts Loisirs, coll. « Bibliothèque de Culture Historique », , 288 p., 16 x 18,5Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Paul Paillole, Services spéciaux (1935-1945), Robert Laffont, collection Vécu, 1975, 570 p.
  • Elly Rous-Serra, Les renards de l'ombre - la mission Baden-Savoie, Nouvelles éditions latines, 1985, 633 p.
  • Michel Garder, La guerre secrète des services spéciaux français 1935-1945, Le cercle nouveau livre d'histoire, 1967, 450 p.
  • Paul Paillole L'homme des services secrets, entretiens avec Alain-Gilles Minella, éditions Julliard, 1995, 323 p.
  • Yves Bonnet, Les services secrets français dans la seconde guerre mondiale, Editions Ouest-France, 2013, 380 p.
  • Jean Kessler, La carrière très spéciale d’un enfant du Velay : le colonel Marcel Lafont, alias colonel Verneuil (1897-1952) : in Cahiers de la Haute-Loire 2001, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire,

Liens externes[modifier | modifier le code]