Robert Ier d'Uzès

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Robert Ier d'Uzès
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Fonctions
Vicomte d'Uzès
-
création (d)
Seigneur
Aimargues
-
Seigneur d'Uzès
-
Biographie
Famille
Famille d'Uzès (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Mère
Alix (d) (?)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Douce de Sabran (d) (depuis )
Guiote de Posquières (d) (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Blason

Robert Ier (v. 1275-v. 1350) est un co-seigneur, puis vicomte d'Uzès et seigneur d'Aimargues, de la fin du XIIIe siècle et du début du siècle suivant.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Robert est le fils du co-seigneur d'Uzès, Bermond III (mort vers 1318), et de l'une de ses épouses, peut-être la première, Alix[1]. Il a deux sœurs qui épousent chacune un membre de la famille d'Adhémar, probablement le père et le fils de ce dernier[2].

Le , il épouse par contrat, fait à Saint-Rémy (Provence), Douce (Dulcine, Douceline), fille du seigneur d'Elzéar de Sabran, seigneur du château d'Ansouis et ancien co-seigneur d'Uzès[3],[2],[4]. Albiousse (1887) précise que comme celle-ci est la cousine au 4e degré de Robert, une dispense du pape Clément V a été accordée le [5]. En effet, elle est la descendante de la branche des co-seigneurs d'Uzès, issue de Béatrice et de sa fille Roscie qui a épousé Rostain(g) III de Sabran, seigneur du Caylar et d'Ansouis[6],[7].

Dans sa thèse, Isabelle Carbonnel-Dion (1987) relève que bien souvent l'aîné des garçons des seigneurs d'Uzès épouse une cousine (souvent au quatrième degré)[8].

Seigneur d'Uzès[modifier | modifier le code]

Robert succède à son père comme co-seigneur d'Uzès, vers 1318[6]. Les deux autres co-seigneurs sont l'évêque d'Uzès (depuis 1280) et Bérenger de Laudun, dit d'Uzès[9].

En 1308, puis 1328, il rend hommage, tout comme ses prédécesseurs, à l'évêque d'Uzès pour la viguerie, c'est-à-dire ses possessions dans le nord du diocèse d'Uzès ainsi que pour la tour de La Condamine[2], reçu de l'évêque en 1168, à proximité du logis seigneurial de la famille.

Il épouse, vers 1321, en secondes noces, Guiote de Posquières, dame de Broussan (seigneurie sur laquelle se situe le Prieuré Saint-Vincent-de-Broussan, sur l'actuelle commune de Bellegarde) et de Bellegarde[2]. Elle est la fille de Raymond-Décans de Posquières, seigneur de Broussan et de Bellegarde, issu d'une branche des seigneurs d'Uzès (cf. Bermond Ier d'Uzès) et de Simone/Symone du Caylar[10]. Elle est veuve de Guigues (Gui) III de La Roche (Roche-en-Régnier, baronnie du Velay)[2], seigneur de Posquières par sa mère Jourdaine de Montlaur[10]. On trouve parfois la forme Guigon VI[11]. Guiote de Posquières a, de son précédent mariage, un fils Guigues (Gui IV ou Guigon VII,  )[2], et deux filles, Jamaque et Jourdaine[10],[11].

En 1321, il est en conflit contre l'évêque[9]. Il est soutenu par les officiers du roi de France[9]. Il s'engage d'ailleurs dans les armées de ce dernier[9].

Vicomte d'Uzès[modifier | modifier le code]

Robert prend part à la guerre de Flandre, en , au cours de laquelle il se distingue[12],[2], notamment à la bataille de Cassel[13]. Pour le récompenser de ses services, le roi de France Philippe VI érige, en 1328, sa part de seigneurie d'Uzès en « vicomté », faisant de lui « symboliquement, comme son représentant militaire local » (Elzière, 1999)[9],[2]. Cette dignité s'applique tant à Robert qu'à ses possessions. Dès lors, ses successeurs rendront hommage pour la "vicomté" non plus à l'évêque mais au roi de France[9].

Il rend à nouveau hommage à l'évêque d'Uzès, en 1345[2].

La cité d'Uzès reçoit, en 1346, une Charte accordant des privilèges aux habitants[14].

Mort et succession[modifier | modifier le code]

Robert teste le [2]. Il semble mourir peu de temps après[2].

Son corps est inhumé, comme son grand-père Decan II d'Uzès, dans le couvent des Frères mineurs[3],[2].

Decan III (ou II), son fils, lui succède comme vicomte d'Uzès[6].

Famille[modifier | modifier le code]

Robert se marie une première fois avec Douce de Sabran, puis une seconde avec Guiote de Posquières.

Robert et Guiote de Posquières ont quatre garçons et deux filles[10],[15],[2] :

Une autre fille, Cécile, est ajoutée à la liste[20]. Elzière (1978) la donne issue du second mariage tandis que certains sites Internet de généalogie, notamment fmg.ac/MedLands (Foundation for Medieval Genealogy), la disent fille de Douce de Sabran. Elle épouse Bertrand de Budos à qui elle apporte, probablement, en dot la seigneurie de Montclus[20]. En 1337, un dispense papale est demandée au pape Benoît XII afin d'autoriser ce mariage[20]. Elle semble mourir peu de temps après le mariage puisque Bertrand épouse en secondes noces, vers 1340, Catherine des Baux[20]. Selon les sites Internet de généalogie, elle aurait épousé en premières noces, Pierre Isoard [II], fils de Guillaume III Artaud, seigneur d'Aix, puis en secondes noces, Bertrand de Budos. Cette dernière n'est pourtant mentionnée ni par Charvet (1870), ni par Albiousse (1887).

Sceau[modifier | modifier le code]

Un sceau considéré comme étant celui de Robert d'Uzès est conservé.

Il s'agit d'un sceau daté de 1307 (Douët d'Arcq donnait 1317[21]), comportant un encadrement en forme d'étoile accompagné d'une fleur de lys, avec l'inscription retranscrite Sigillum Poncii Guiraudi[21],[22]. Bien que cette légende ne le mentionne pas, le sceau est considéré comme le sien.

Le sceau accompagnait une lettre de Robert, sire d'Uzès et d'Aymargues, où il nommait un procureur pour assister à l'assemblée convoquée par le roi de France, Philippe V[21].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Elzière 1999, p. 422.
  2. a b c d e f g h i j k l et m Elzière 1999, p. 423.
  3. a et b Albiousse 1887, p. 34.
  4. Elzière 1999, p. 425.
  5. Albiousse 1887, p. 35.
  6. a b et c Elzière 1999, p. 420.
  7. Elzière 1999, p. 424-426.
  8. Isabelle Carbonnel-Dion, La famille d'Uzès. L'ascension d'un lignage du bas Languedoc du XIIe au XVe siècle, École nationale des Chartes, , lire également la Rétroconversion de la publication.
  9. a b c d e et f Elzière 1999, p. 418.
  10. a b c et d Charvet 1870, p. 69.
  11. a et b Prosper Falgairolle, Histoire civile, religieuse et hospitalière de la ville de Vauvert, du Xe siècle à l'année 1790, d'après les documents originaux, Nîmes, , 443 p. (lire en ligne), p. 26.
  12. Charvet 1870, p. 36.
  13. Aspord-Mercier 2009, p. 72.
  14. Aspord-Mercier 2009, p. 76.
  15. Albiousse 1887, p. 35-36.
  16. Léon Ménard, Histoire civile, ecclésiastique et littéraire de la ville de Nîmes, t. 2, Paris, H. D. Chaubert, 1744-1758 (lire en ligne), p. 290.
  17. Léon Ménard, Histoire civile, ecclésiastique et littéraire de la ville de Nîmes, t. 2, Paris, H. D. Chaubert, 1744-1758 (lire en ligne), p. 300-310.
  18. Georges Daumet, « Louis de la Cerda ou d'Espagne », Bulletin hispanique, nos 15-1,‎ , p. 38-67 (lire en ligne, consulté en ).
  19. Jules Chevalier (chanoine, professeur d'histoire au grand séminaire de Romans), Mémoires pour servir à l'histoire des comtés de Valentinois et de Diois. Tome Ier, vol. 1 : Les anciens comtes de Die et de Valence, les comtes de Valentinois de la maison de Poitiers, Paris, Picard, , 477 p. (lire en ligne), p. 316.
  20. a b c et d Jean-Bernard Elzière, Histoire des Budos, seigneurs de Budos en Guyenne et de Portes-Bertrand en Languedoc, Renaissance du Château de Portes, , 312 p., p. 34
  21. a b et c Louis Douët d'Arcq, Archives de l'Empire. Inventaires et documents publiés par ordre de l'Empereur. Collection de sceaux, t.II, Paris, 1867, p. 103, no 3800 (lire en ligne).
  22. « Robert Ier d'Uzès - sceau », sur Sigilla : base numérique des sceaux conservés en France (consulté en ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]