Ricciolo d'Italia

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Ricciolo d'Italia
Image illustrative de l’article Ricciolo d'Italia
Photographie prise depuis le Ricciolo d'Italia : le sol est en territoire italien, mais la colonnade de la place Saint-Pierre sur la droite et les bâtiments sur la gauche sont au Vatican.
Situation
Coordonnées 41° 54′ 12″ nord, 12° 27′ 25″ est
Pays Italie
Région Latium
Ville métropolitaine Rome Capitale
Borgo Rione
Morphologie
Longueur 70 m
Largeur 3 m

Carte

Le Ricciolo d'Italia (littéralement, en italien : la « mèche de cheveux d'Italie ») est une étroite section italienne frontalière du Vatican, prenant la forme d'un arc-de-cercle de 70 m de long, mais d'une largeur maximale de 3 m.

Description[modifier | modifier le code]

Carte du Vatican mettant en évidence, en rouge, la localisation du Ricciolo d'Italia.

Le Ricciolo d'Italia débute près de la porte Angelica (it), là où la frontière entre l'Italie et le Vatican, qui suit le mur léonin, arrive sur la colonnade de la place Saint-Pierre : au lieu de rejoindre directement cette dernière, elle oblique sur la droite. En conséquence, un étroit morceau de territoire italien sépare le nord de la colonnade du reste du territoire vatican : le Ricciolo d'Italia[1]. Il mesure 3 m de large[2],[3], 70 m de long[3] et, comme il suit le bord de la place Saint-Pierre, il possède la forme d'un arc d'ellipse.

D'est en ouest, le Ricciolo d'Italia est surplombé par plusieurs édifices et construction dont la vue est limitée par leur extrême proximité avec la colonnade de Saint-Pierre : l'église Saint-Martin et Saint-Sébastien des Suisses, la porte San Pellegrino, la poste vaticane et le palais du Vatican, qui en marque l'extrémité[2],[1].

Ce morceau de territoire italien est souvent considéré, à tort, comme territoire vatican, à cause de sa localisation incongrue et pour des raisons pratiques. Seul le début du ricciolo est librement accessible[3].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le Ricciolo d'Italia tire son existence des accords du Latran, signés en 1929. L'article 3 indique de façon générique que « les limites de la dite Cité [du Vatican] sont indiquées sur le plan qui constitue l'annexe I du dit traité, dont il fait partie intégrante. » Selon le même article, lorsque le Saint-Siège souhaite restreindre l'accès à la place Saint-Pierre, les forces italiennes doivent se retirer au-delà de la colonnade et de son prolongement. L'article 15 confirme que la souveraineté vaticane ne s'étend pas aux zones adjacentes à la colonnade[4].

La carte au 1:5000 constituant l'annexe I, signée par Benito Mussolini et le cardinal Pietro Gasparri, n'est pas particulièrement détaillée et, à certains endroits, diffère légèrement de la cartographie publiée dans la Gazzetta Ufficiale[5] et les Acta Apostolicae Sedis[6]. Faute d'une description précise de la frontière, une commission bilatérale est formée pour en définir le tracé ; en 1932, après trois années de travail, ses conclusions ne sont pas ratifiées. La commission n'ayant qu'un rôle consultatif, le gouvernement italien ne leur reconnaît aucune pertinence juridique[1].

Par le passé, la ville métropolitaine de Rome Capitale considérait la zone comme appartenant au Vatican, et n'a donc pas délivré de licence pour l'édicule situé à côté de la porte Angelica[7] Le ricciolo semble néanmoins inclus dans la carte des limites communales, mais pas dans le cadastre.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Valli 2013, p. 29
  2. a et b (it) Vito La Colla, « 10 cose curiose e poco note sulla Città del Vaticano », Corriere della sera, (consulté le )
  3. a b et c (it) « La città del Vaticano », INFtub.com (consulté le )
  4. (la) « Inter sanctam sedem et Italiae Regnum conventiones », Cité du Vatican (consulté le )
  5. (it) « Legge 24 giugno 1929, n. 810, "Esecuzione del Trattato, dei quattro allegati annessi e del Concordato, sottoscritti in Roma, fra la Santa Sede e l'Italia, l'11 febbraio 1929 - VII" », Gazzetta Ufficiale del Regno d'Italia,
  6. (it) Eugenio Bonanata et Giovanni Orsenigo, « Patti Lateranensi: l’entrata in vigore degli accordi », Vatican News,
  7. (it) Cesare Maffi, « I confini confusi del Vaticano », Italia Oggi, (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]