Projet:Les Mille Pages/Sara Jane Rhoads

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Sara Jane Rhoads
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Biographie
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Sara Jane Rhoads ( - ) est une chimiste américaine. Elle est l'une des premières femmes aux États-Unis à devenir professeure titulaire de chimie, a contribué à la création du département de chimie de l'université du Wyoming et reçoit la médaille Garvan-Olin de l'American Chemical Society en 1982.

Sara Jane Rhoads est née le à Kansas City, dans le Missouri, d'Errett Stanley Rhoads et de Charlotte Rhoads, née Kraft[1]. Elle était la plus jeune d'une fratrie de six enfants[2].

Rhoads fréquente l'école publique de Kansas City. Elle va à l'université de Chicago, où elle obtient une licence en chimie en 1941[1],[3].

Rhoads travaille dans le département de développement de la Lindsay Light and Chemical Company à Chicago entre 1941 et 1943. Elle a ensuite enseigné à la Radford School for Girls à El Paso, au Texas (1943-1944) et au Hollins College en Virginie (1944-1945)[3].

Rhoads fréquente l'université Columbia à New York en tant que doctorante, obtenant son doctorat en chimie organique[1] sous la direction de William von Eggers Doering en 1949[2].

En septembre 1948, Sara Jane Rhoads rejoint l'Université du Wyoming, où elle travaille jusqu'à sa retraite en 1984. Pendant plus de 35 ans à l'université, elle s'est consacrée à l'enseignement et à la mise en place du département de chimie.[1],[4]. Entre 1956 et 1957, elle effectue des recherches postdoctorales à Zurich, en Suisse, travaillant avec Vladimir Prelog, qui recevra un prix Nobel en 1975[3]. En 1958, elle est l'une des premières femmes à devenir professeure titulaire de chimie aux États-Unis.[1],[4]. Elle lance le programme de recherche de premier cycle de l'université du Wyoming et est directrice du département de 1967 à 1968.[5]

En 1959, Rhoads est la première personne de l'université du Wyoming à recevoir une bourse de la Fondation nationale pour la science[1]. Elle et Darleane Hoffman ont été les deux seules femmes, avec 161 hommes, à recevoir une bourse post-doctorale senior de la Fondation nationale pour la science entre 1956 et 1971[6]. En 1971, N. Rebecca Raulins était la seule autre femme chimiste de la faculté de l'université du Wyoming : néanmoins, l'université se classait en fait mieux que la plupart des universités américaines de l'époque en matière d'embauche de femmes au sein du corps professoral[7],[8].

Rhoads reçoit le prix national de la Manufacturing Chemists' Association pour son enseignement universitaire exceptionnel en 1964, et le George Duke Humphrey Distinguished Faculty Award en 1974[1]. Elle reçoit la médaille Garvan-Olin de l'American Chemical Society en 1982[9],[10]. L'université a créé la conférence annuelle Sara Jane Rhoads & Rebecca Raulins en chimie organique en 1992[3].

Le neveu de Rhoads, Richard E. Smalley, l'admirait et est inspiré par elle pour poursuivre une carrière de chimiste. Il travaille dans ses laboratoires dans les années 1960. Smalley est devenu un pionnier dans le domaine de la nanotechnologie et reçoit le prix Nobel de chimie en 1996 avec Robert F. Curl et Harold Kroto pour ldécouvree des fullerènes[4],[2].

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Papiers de Sara Jane Rhoads, 1938-1994. Bibliothèques de l'université du Wisconsin. American Heritage Center - Archives.
  • Sara Jane Rhoads papers, 1938-1994 dans "Guide to Women's History Resources at the American Heritage Center" (PDF). Bibliothèques de l'Université du Wyoming. p. 77.

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Sara Jane Rhoads » (voir la liste des auteurs).
  1. a b c d e f g h et i (en) « Sara Jane Rhoads », Casper Star-Tribune,‎ , p. 12 (lire en ligne, consulté le )
  2. a b et c (en) Richard E. Smalley et Ingmar Grenthe, Nobel Lectures in Chemistry, 1996-2000, World Scientific, , 81-83 p. (ISBN 978-9810249595, lire en ligne)
  3. a b c d e et f (en) « Sara Jane Rhoads papers, 1938-1994 », American Heritage Center - Archives (consulté le )
  4. a b et c (en) « Happy Mole Day! », (consulté le )
  5. "Sara Jane Rhoads papers, 1938-1994" in (en) « Guide to Women's History Resources at the American Heritage Center », p. 77
  6. (en) Margaret W. Rossiter, Women Scientists in America: Before Affirmative Action, 1940-1972, vol. 2, Baltimore, Maryland, Johns Hopkins University Press, , p. 318-319
  7. (en) Margaret W. Rossiter, Women in the Chemical Workforce: A Workshop Report to the Chemical Sciences Roundtable, Washington (DC), National Academies Press (US), (lire en ligne), « Chapter 1, 1970-2000: A Less Than Golden Age for Women in Chemistry? »
  8. (en) « Few Women in Academia », Chemical & Engineering News, vol. 49,‎ , p. 21
  9. a et b (en) « Francis P. Garvan-John M. Olin Medal »
  10. a et b (en) « Finding Aid for MS 678 Garvan Medalists Survey Collection, 1981-2000 »
  11. (en) « Three Win Chemistry Awards », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. (en) Molly Gleiser, « The Garvan women », Journal of Chemical Education, vol. 62, no 12,‎ , p. 1065 (DOI 10.1021/ed062p1065)

Liens externes[modifier | modifier le code]